C'est donc mon troisième séjour dans la capitale estonienne, où je suis des cours intensifs de russe.
L'automne est déjà plus avancé que chez nous. Pourtant je m'y sens bien. C'est une petite ville, à la fois vivante et calme, pratique et douce. On ne ressent pas les tensions qui sont décrites dans la presse. Les gens sont calmes, gentils.
En vrac, toutes les petites choses que j'aime dans cette ville :
La petite maison de Pierre le Grand,
dans le magnifique secteur du Kadriorg, du Kumuu, du Mikkel, tous ces petits musées ça et là.
Le musée Mikkel est plus un témoignage qu'une éblouissante galerie.
Pendant l'occupation soviétique, ni la propriété privée, ni l'ancien monde n'étaient valorisés.
Pourtant, un Estonien, Johannes Mikkel (1907-2006), a acquis tout ce qu'il pouvait d'ancien, de beau, de valeur : tableaux ; gravures ; porcelaines chinoises, russes, européennes ; sculptures ; meubles.
En 1997, après l'indépendance, le musée Mikkel à été installé dans les anciennes cuisines du palais Kadriorg.
Mais, ces collections
n'ont-elles pas perdu leur sens hors du contexte de leur acquisition ?
L'Estonie a une identité propre, et une langue bien à elle, la seule officielle. Mais elle est, bien sûr, pleine d'empreintes de culture russe. Parfois juste historiques, quand il s'agit du temps de Pierre le Grand, parfois très douloureuses quand on évoque le soviétisme.
Ce qui est sûr c'est que les habitants aiment la culture et la pratiquent assidûment...
A Tallinn, on va au théâtre ou à l'opéra, comme nous au cinéma, mais le public est sur son trente et un.
26 € la place en parterre pour ce magnifique et intense ballet "Anna Karénina", d'après Tolstoï, sur la musique de Chostakovitch. On connaît la fin, on reste pourtant en haleine jusqu'à la dernière seconde.
Photos officielles du site.
Sans compter la magnifique salle où on danse trad dans la vieille ville.
La piscine du collège anglais, dans la vieille ville, à 5 minutes à pied de mon logement.
Plus chère qu'en France (10 €), bien moins chlorée, ouverte au public de 7h à 9h et de 19h à 23h, avec un sauna.
Et le luxe d'y nager presque seule.
La cantine de l'université où on peut déjeuner sans être étudiant.
On remplit son assiette, on pèse, on paye (entre 5 et 10 euros grand max).
Très appréciable car les prix ici ont aussi grimpé en flèche. L'alimentation est quasiment aussi chère qu'en Finlande...
Le tramway
qui circule au milieu des avenues. Aux stations toutes les voitures s'arrêtent, le temps que les passagers quittent l'abri sur le trottoir, traversent et montent.
Plus généralement la civilité des conducteurs et des piétons.
La tranquillité et les nouvelles pistes cyclables.
La Baltique toujours là quelque part...
1 commentaire:
merci
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