L'aventure commence ici,
au péage d'Ussel ouest.
J'embarque dans le car Eurolines,
avec ses sièges de skaï tellement lisses qu'on sous-marine en dormant,
et sa quête pour un chauffeur portugais assez mal aimable par ailleurs...
C'est la crise.
Arrivée à Burgos.
Je tourne à gauche le long du río.
Je retrouve mon pas.
La mémoire du corps.
Après ces 4 semaines en accéléré, je goûte au bonheur de la lenteur.
Je ressuscite.
Le plan, c'est une petite étape de 12 km,
mais il fait doux, et il n'est même pas midi quand j'arrive.
Una tortilla de patatas plus tard, je me lance pour 8,6 km, qui me paraissent infiniment plus courts que l'été.
Tout est différent en fait.
L'odeur entêtante de l'automne, et le rouge des baies d'églantier, comme marquetés dans les murets de pierre laiteuse, et les caïrns jetés là par une main de géant.
Les champs n'ondoient plus du jaune des blés,
c'est le temps des chaumes et de la terre d'un blanc crayeux, qui se détache sur un ciel menaçant.
Les nuages n'explosent pas aujourd'hui.
Ils ne posent que pour la photo, dans le vent tiède et fort comme la peau d'un homme,
qui se cogne à la montagne.
Je crois me souvenir que ça s'appelle l'effet de foehn.
Et j'aime bien le son que font ces mots.
4 commentaires:
Chouette, des nouvelles !!!
tes textes qui me touchent toujours autant, si poétiques, et tes photos qui donnent envie de voyager ... tes post ont un goût d'été indien, merci
tes photos comme tes mots sont magnifiques
ils touchent et résonnent
merci beaucoup pour ces partages les nouvelles
et bonne route
on te suit car on t'aime ;)
je les découvre je les lis j'accuse réception
et je reviens ensuite les savourer les relire les méditer au fil des jours merci
Très belles photos !
Me revoilà... Je me régale en te lisant ...
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