Quelqu'un a laissé cette chaise, bien fatiguée, sur le terrain de sport.
Les enfants me la traînent partout, pour que je m'assois (ce qui n'est pas permis en fait...).
pendant qu'ils jouent tranquillement.
Sur ce bord, comme sur l'autre, la fin de l'année s'étire en longueur.
Je les laisse bricoler dehors comme ils l'entendent.
Ça me fait plaisir qu'ils s'amusent tranquillement avec de la terre, de l'herbe, et de l'eau...
L'école offre des dress down pass, des glaces,
une sortie au parc demain, avec un déjeuner de pizza...
Ils m'écrivent des petits mots gentils...
Je traverse toujours le pont à vélo, dans cette douce lumière du matin.
Le temps se suspend un peu.
J'aime toujours bien voir nager les cocodries.
Tout ça c'est bien beau.
Et ce fut ma vie pendant trois belles années,
non exemptes de turbulences,
mais qui me laissent au final de douces et belles mémoires...
À la maison, c'est un peu le rush.
Le temps des dernières fois,
les pièces qui se vident l'une après l'autre,
on entasse toujours un peu plus qu'on croit, même quand on a fait bien attention.
Pourtant ça va, je vais laisser des draps, des trucs, au prochain prof qui arrive.
J'ai à peu près tout planifié, c'est pas grand chose en fait.
Je pense au Kid, qui a eu une entrevue pour une formation en alternance à Clermont,
ce qui serait impeccable, à 1h30 de mon nouveau terrain de jeu..
On croise les doigts.
Je vide encore un placard, je réfléchis à mes valises,
au voyage de dernière minute à Seattle...
Édit du 18 mai : le Kid est pris ! Danse de la victoire ! Et intense fierté maternelle...