A l'heure où je vous écris,
j'entends le tac-tac-tac-tac des pas de mon petit-fils dans le couloir envahi d'un tas de sacs.
Je suis arrivée hier soir tard, et nous partons ce matin pour l'océan.
A l'heure où je vous écris, je voudrais avoir l'esprit libre,
mais ma situation n'est pas réglée, bien que le rectorat m'ait redonné un peu d'espoir.
Dans ma tête l'échéance est repoussée à la fin de l'été.
Et j'ai posé dans mon jardin ce joli cadeau de l'équipe de mon école de rattachement, trouvé hier en arrivant dans mon bureau.
J'ai un peu pleuré, et puis je me suis mise au travail.
Car, à l'heure où je vous écris, j'ai rédigé des synthèses jusqu'à 2 heures du matin, et il m'en reste une avant de partir. La situation depuis le confinement s'est encore aggravée.
Je suis déjà un peu en route, mais la sortie officielle c'est ce soir, et je veux que tout soit clair.
Evidemment, il me faudra revenir pendant l'été, ranger et inventorier le local, puis faire un bilan de l'année... Mais ce sera la dernière fois !
A l'heure où je vous écris, je repense à Embraud,
où la préparation de la fête de l'été devrait battre son plein.
Tout était si bêtement vide et silencieux, mercredi, quand je suis repassée au jardin pour la dernière fois.
A l'heure où je vous écris,
je me sens bien moins triste
En conduisant hier soir, je voyais la lune gibbeuse me regarder,
dans un ciel d'azur sombre,
vaste et lumineux,
bien qu'un peu tourmenté de nuages épais.
J'ai eu la conviction profonde que tout ira bien,
éprouvé un sentiment de liberté incroyable devant cet été sans rentrée qui commence, ressenti une confiance profonde dans l'idée que tout est possible,
éprouvé un sentiment de liberté incroyable devant cet été sans rentrée qui commence, ressenti une confiance profonde dans l'idée que tout est possible,
même dans les temps difficiles.
Mais je pense encore trop souvent à Padna, qui me manque cruellement.
Une semaine que je tiens bon, depuis qu'il ma annoncé l'annulation de son voyage en France.
Une semaine sans écrire, sans entendre sa voix, c'est pas bien long.
Il me faut rester cramponné au bastingage, attendre sans lutter contre les éléments, que le navire ait fini de virer de bord, vers une autre latitude, et que le chagrin,
comme tout, s'efface.
comme tout, s'efface.
1 commentaire:
pensées et bisous ♥
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