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vendredi 3 juillet 2020

A l'heure où je vous écris...

A l'heure où je vous écris,
j'entends le tac-tac-tac-tac des pas de mon petit-fils dans le couloir envahi d'un tas de sacs.
Je suis arrivée hier soir tard, et nous partons ce matin pour l'océan.

A l'heure où je vous écris, je voudrais avoir l'esprit libre,
mais ma situation n'est pas réglée, bien que le rectorat m'ait redonné un peu d'espoir.
Dans ma tête l'échéance est repoussée à la fin de l'été.
Et j'ai posé dans mon jardin ce joli cadeau de l'équipe de mon école de rattachement,  trouvé hier en arrivant dans mon bureau.
J'ai un peu pleuré, et puis je me suis mise au travail.
Car, à l'heure où je vous écris, j'ai rédigé des synthèses jusqu'à 2 heures du matin, et il m'en reste une avant de partir. La situation depuis le confinement s'est encore aggravée.
Je suis déjà un peu en route, mais la sortie officielle c'est ce soir, et je veux que tout soit clair.
Evidemment, il me faudra revenir pendant l'été, ranger et inventorier le local, puis faire un bilan de l'année... Mais ce sera la dernière fois !



A l'heure où je vous écris, je repense à Embraud, 
où la préparation de la fête de l'été devrait battre son plein.
Tout était si bêtement vide et silencieux, mercredi, quand je suis repassée au jardin pour la dernière fois.


A l'heure où je vous écris,
je me sens bien moins triste
En conduisant hier soir, je voyais la lune gibbeuse me regarder,
dans un ciel d'azur sombre,
vaste et lumineux,
bien qu'un peu tourmenté de nuages épais.
J'ai eu la conviction profonde que tout ira bien,
éprouvé un sentiment de liberté incroyable devant cet été sans rentrée qui commence, ressenti une confiance profonde dans l'idée que tout est possible,
même dans les temps difficiles.
Mais je pense encore trop souvent à Padna, qui me manque cruellement.
Une semaine que je tiens bon, depuis qu'il ma annoncé l'annulation de son voyage en France.
Une semaine sans écrire, sans entendre sa voix, c'est pas bien long.
Il me faut rester cramponné au bastingage, attendre sans lutter contre les éléments, que le navire ait fini de virer de bord, vers une autre latitude, et que le chagrin,
comme tout, s'efface.


vendredi 17 juillet 2015

Comme un poisson dans l'eau

Dans une autre vie, j'ai dû être poisson.
J'ai du reste encore la mémoire qui phosphore
(je trouve qu'on est très injuste avec celle des poissons rouges )
et je ne suis jamais aussi bien que dans l'eau,
qu'elle soit vive ou chlorée.
Dans un moment foufou où en fermant les yeux je rêvais d'un spa d'eau thermale avec hammam et papouillages, j'ai opté pour l'étrange exotisme d'une station à laquelle je n'avais jamais pensé : j'ai nommé  Néris-les-Bains.


Cap donc - à une heure de chez moi - vers une parenthèse de calme riche en lithium, propice à la sérénité de trois jours loin des paperasses et des cartons.
Hier l'ostéopathe avait tout remis d'équerre
après quatre jours de frénésie trad et avant le grand départ.
Autant dire que j'ai bien profité de ma première journée de zénitude,
et plus particulièrement du moment où la masseuse bricole le poplité,
je ne sais pas pourquoi, les émotions affluent, et les larmes me viennent aux yeux. L'arrière du genou quoi...


 N'empêche que
malgré le peignoir moelleux et le calme des lieux, j'ai eu le plus grand mal à me détendre pour profiter de l'instant présent
mes pensées totalement désordonnées jouaient au flipper ente les fantasmes de cavalier presque parfait, le possible incendie criminel que je m'apprête à perpétrer contre la Caisse des Français de l'étranger qui ne m'a toujours pas envoyé d'attestation, le sevrage de l'assistance maternelle aux boys,  et la crainte d'oublier un truc important.


Finalement c'est le poisson qui a gagné.
À un moment j'ai lâché prise,
tout à glissé sur mes écailles.
Je suis sortie complètement rincée
pour traverser le parc jusqu'à l'hôtel et take une nap.
Un quart d'heure plus tard j'étais dans les bras de Morphée,
qui ne joue pas de cornemuse mais qui est bien aussi.

jeudi 10 juillet 2014

Hôtel California # 8

Grosse déception !
Impossible de monter dans la statue de la liberté, en tout cas dans la couronne.
C'est complet, il fallait réserver pfff.... bien avant.
Le piédestal ne nous dit rien,
on va se contenter du ferry gratuit qui permet de circuler et de la voir.
Les enfants sont d'accord, et on a convenu qu'on le fera de jour et de nuit.

On veut visiter plein de quartiers,
assister à un match de base-ball (pas tout entier,  c'est très long, et on n'y comprendra rien de tout façon),
voir Times Square et monter en haut du Rockfeller center,
faire du vélo dans Central Park,
aller à la plage avec les New-Yorkais,
prendre les bus à impérial qui te droppent et te récupèrent où tu veux,
se balader sur la High Line (merci Sylvain les bons tuyaux..)
et prendre le funiculaire... enfin, ce ne sont pas les idées qui manquent.
Je me tâte juste encore pour la comédie musicale à Brodway : mes dobermans ne veulent pas venir...
On verra bien.
Il me reste à acheter mes dollars, un adaptateur pour les prises électriques.
La carte des USA pour le GPS coûte 50 €, c'est-à-dire le prix de l'engin dans un Wallmart, alors on en achètera un sur place, avec la glacière.
Pour le reste, on verra bien.

mercredi 9 juillet 2014

Avant, j'avais un vrai métier...

Je suis devenue enseignante pour les vacances.
C'est clair ça au moins ?
Faut que je range mon bureau.
Oui, moi la major de concours, la bien notée,
j'ai passé le concours pour perdre deux tiers de mon salaire pour avoir les vacances scolaires.
Et lundi, j'ai réalisé :
huit semaines.
Huit longues semaines devant moi.  
Faut que je range mon bureau.
La première déjà bien entamée,
mais pas par de la rempile de stage de remise à niveau ou d'heures à rattraper à la maison d'arrêt.
La semaine dernière, avec ma collègue, on a rédigé notre bilan.
Malgré la galère des frais de déplacements, on a vu qu'on avait bien travaillé.
On est partie l'esprit tranquille.
Moi, pas tout à fait :
faut que je range mon bureau.
Mais vendredi, j'ai fait un truc un peu fou,
je suis partie après le travail, et j'ai dormi à Saint-Etienne, chez une copine de blog.
Le lendemain, j'ai continué vers le sud,



parce qu'on fêtait l'anniversaire de ma tata pin up



j'ai vu mes cousins, mes cousines, c'était joyeux
heureusement après 8h de route
je me suis baignée


Retour le dimanche.
C'est fou,
mais c'est vacances.
Longue autoroute, après Clermont ils vont bientôt ouvrir Ikéa
je prends les chemins de traverse.



Depuis mon retour je glande, je jardine, je lis, je réalise que...
huit semaines.
Dont quatre aux Etats-Unis.
Je profite.
Faut que je range mon bureau.
Mais ce soir, je suis invitée pour rompre Ramadan.
Alors là, je vais dîner.
Peut-être que je rangerai mon bureau demain ?
Ah, mince, non !
Je dois finaliser mon passe NYC et acheter mes dollars.
Huit semaines quoi...

Edit : les trois premières photos sont de mon petit-cousin et mon tonton. La dernière c'est Chambon-sur-Voueize, troisième plus beau village de France d'après la télé, c'est nous qui l'avons : vacances en Creuse, vacances heureuses ! (vacances ailleurs, vacances meilleures)