lundi 7 décembre 2020

Ah c'qu'on hiberne ici !

En  ces temps confinesques, l'ennui semble gagner du terrain, et je ne parle même pas des états psychiques sérieusement dégradés.

Personnellement, je me raccroche, autant que faire se peut, à quelques valeurs sûres.

Par exemple, prendre soin de soi, chaque jour. Ce n'est pas qu'il y ait grand monde pour aller vérifier tes aisselles ou tes racines, mais comme je passe l'essentiel de mon temps avec moi-même, autant me trouver agréable à regarder. Je me tiens compagnie en m'invitant à déjeuner.

Prendre soin des autres, donner des nouvelles pour en recevoir, entretenir la communication, encore plus avec ceux qui ne te répondent pas. Quand ils finissent par le faire, tu t'aperçois qu'ils ne vont pas très bien, et qu'insister était parfaitement justifié.

Apprécier les témoignages d'amitié de ceux qui en font autant : une copine qui fait demi-tour pour m'accompagner chez le médecin, un bol de soupe devant la porte, un texto qui dit : "je suis en bas, t'es là ?"

Passer du temps, le plus possible de cet infini sablier, dehors. Admirer une mésange se gavant des dernières pommes, le vol d'un héron, les poules de la voisine, se repérer à l'arrondissement puis au rétrécissement de la lune, user la carte IGN à force de tracer de nouveaux itinéraires, s'extasier devant un coucher de soleil.

Retrouver la mémoire, rassembler et trier des souvenirs, faire, enfin ces albums...


S'organiser pour passer Noël en famille, et rêver secrètement d'un réveillon de Saint-Sylvestre avec de la musique vivante.

Mettre un peu de lumière dans l'obscurité hivernale, avec le retour du non sapin. Des branches ramassées quand je cours les bois, et la petite caisse bien rangée dont on redécouvre chaque année les les trésors soigneusement emballés.


Je ne me demande plus quand tout cela va s'arrêter.
Je veux croire que, dans quelques mois, nous tomberons les masques.
J'avais eu, ces derniers mois, la désagréable impression d'être spoliée du début du reste de ma vie, et puis j'ai laissé filé cette idée au profit d'une posture mentale plus rassurante : je considère que nous hibernons.
Avec l'espoir que nous en sortirons papillon et non pas ours...

D'autres traversent les jours à leur manière. 

J'ai d'abord trouvé un graffiti dans le local de mon jardin, le prénom de Padna, mal orthographié, sur le mur, juste en face de la porte. J'ai cru à la blague d'un Chavans, j'ai ri. Mais non, c'était personne de mon entourage. Alors j'ai un peu flippé, et puis le cantonnier m'a donné une clé. 


L'enquête villageoise nous occupe l'esprit. Quelques jeunes ont été surpris à fureter et se livrer à quelques couillonnades dans le bourg.

To be continued...

4 commentaires:

Barbara a dit…

♥♥♥et ♥ (sauf les graffitis bien sûr)

Barbara a dit…

j'aime l'état d'esprit j'aime ce que tu fais j'aime ton arbre de Noël
quant aux photos avec les .... santé pris du retard plus que d'habitude
en 2021 il FAUT que je m'y mette ça me manque notamment quand on pense à un truc peux pas aller consulter album
vu que des piles entassées en attente de

là du coup 3ans (+ ?= de retard ça va être gloups à faire mais après ce sera top

bon mais là en décembre ce n'est pas le moment j'ai d'autres trucs indispensables pas faits déjà
bisous

Madame Nicole a dit…

Je suis en train de faire un travail sur ma mémoire.
Malheureusement un tas d'informations perdues déjà.
Je ne reconnais pas tout.
Je vais devoir demander de l'aide à mes anciens compagnons de vie.
Il aurait fallu dater au fur et à mesure. Et bien sûr je ne l'avais pas fait.
Sans compter toutes les photos que je retrouve sur des clés... j'en ai pour des mois...

DoMi a dit…

On se dit, à tort, qu'on se souviendra de tel ou tel moment, obligé, mais la mémoire est une traîtresse…