Oui je dois l'admettre, mon assiduité à ce journal peu intime se dissolve progressivement dans la joie de vivre.
Paradoxe : je me prépare à une rentrée malmenée, sans cours de gym (bien moins de 50 personnes, la plupart vaccinées, mais ceinture et bretelles sanitaires). ni piscine. On est puni, mais on ne sait pas bien pourquoi.
Le contexte s'est fait déplaisant, tout le monde contrôle son voisin, son client, un autre membre de son association, avec une application. On marche sur la tête, on applique plus que la loi, c'est comme si le monde baissait la tête d'un air coupable, onze mois de l'année, en n'aspirant plus qu'à consommer et partir en vacances comme avant.
Comme avant.
Rien n'est comme avant. Jamais.
Il y a ceux qui partent, et ceux qui arrivent.
Les chemins qu'on emprunte et ceux qu'on délaisse.
Des pages qui se tournent, des chapitres qui s'écrivent.
Le soir, je me repasse le film des instants de bonheur. Le matin j'ai hâte du quotidien. J'ai toujours à lire, à écrire, à explorer, à chanter, à danser, à camper, à pédaler, à nager, à rencontrer.
Se lever sans douleur, pour mener la vie que l'on s'est choisie, à l'âge d'en profiter encore, moi je dis, n'en perds pas une miette !
Rien à faire, je me sens heureuse et chanceuse.
Alors pour vous résumer un mois, je vais prendre au plus direct :
Madame Nicole a pignon sur rue.
Elle refuse du travail.
Et ne s'investit que dans ce qui lui fait envie.
Madame Nicole manifeste un peu partout où elle se trouve (ici avec un poète aveyronnais)
Il y a de tout.
Des allumés de l'apocalypse, des militants d'extrême droite, des vieux, des jeunes, des soignants comme Franzouski, et un tas de gens... comme elle.
Madame Nicole n'a pas de pass. C'est son choix, et pour l'instant, ce n'est pas illégal.
Ce qui est illégal ce sont les exigences excessives d'un tas d'adjudants qui s'ignorent.
Mais on n'est pas obligé de perdre son énergie à les affronter, le monde est assez vaste et les chemins suffisamment nombreux...
Madame Nicole a souvent les pieds dans l'eau.
A la source et au-delà.
Même quand il faut grimper dur pour trouver les espaces sans pass.
No pass à ânes !
Madame Nicole aura beaucoup chanté et dansé.
Personne autour n'est tombé malade.
Son village n'a pas été rayé de la carte.
La chance ? La joie ? Le destin ?
Je ne sais pas.
C'est toujours ça de pris.
Madame Nicole aura beaucoup campé, marché, admiré, pris les chemins de traverse.
Et ça, c'est cadeau.
Madame Nicole aura beaucoup roulé.
Avant de revenir au camp de base manger ses légumes.
Le jardin c'est la vie, la patience, les bonnes graines...
Ah pis je suis sûre que ceux qui suivent ont envie de savoir.
Que votre patience soit récompensée : j'ai tenu bon.
C'est tout bien réparé dans ma petite mécanique palpitante.
Le roi des cajuns est rentré chez lui, après s'être acquitté d'une petite dette envers moi.
Grâce au meilleur des gestes barrières -une distance sanitaire de deux bonnes heures de route- et à mes partenaires de danse et de brebis, je n'ai pas vu passer l'échéance.
Ce fut un bel été, sans rentrée.
L'automne arrive sans appréhension.
Et cette question existentielle à considérer...😏
Elle est à jour...
2 commentaires:
moi je retiens ça
"la joie de vivre"
et je suis heureuse (très !)de lire que tu vas bien que tu fais plein de choses, que tu as" pignon sur rue " ,que tu ris, souris, danses ,....,humes la vie !
et merci d'avoir pris le temps de venir donner des nouvelles
plein de bisous (c'est moi ce matin qui suis un peu "bousculée " mais je repasserai plus tard et re savourerai )
bisous
belle semaine à toi!
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