mercredi 24 septembre 2025

Coulée douce - Jour 5 Arrivée à Orléans

Cinquième jour
Ce matin, au départ de Combleux, Sylvain est parti aider Richard qui devra affaler son gréement au passage du pont.






Nos mariniers Chavans restent à deux. Mais en remontant de la cale, je tente un recrutement et c'est Julien qui sera aux avirons rouges à l'arrivée. Ils repartent donc de Combleux avec un nouvel Arcandier de Jargeau.


Je les envie un peu, je sais leur émotion.
Je suis heureuse d'avoir joué avec mes cartes.
Reconnaissance à Nelly qui n'a rien lâché de ce projet et m'a embarquée avec eux, à Gilles qui est toujours positif.
Orléans n'est qu'à quatre kilomètres.
Je négocie une douche à la mairie de Combleux (grand merci mesdames) et j'enchaîne avec la récupération des pass mariniers et du Graal : la clé du gymnase où je peux stationner mon véhicule, et se trouve une tente à notre nom, du chauffage, des sanitaires et de l'électricité....
Mes camarades ne l'occuperont guère; ils bivouaqueront sur une île du port; avec les autres mariniers.




Arrivée pleine d'émotion...





Vidéo Gilles Aubague

Orléans c'est très beau.

La cathédrale est grandiose.

Je prends le temps d'y mettre un cierge à Marie, pour remercier le ciel, et les gens sur notre route.

Spécialement Joëlle...

Mon reportage et mon intendance s'arrêtent là.

Quelle aventure humaine !

Quelle fierté de porter les couleurs de la Chavannée, notre identité de collectif, de courage et de partage, et la joie de nos chants !

Pensée profonde pour le vaillant équipage qui nous a précédé il y a plus de dix ans, tout à la rame et en autonomie (pensée très spéciale à la mémoire de Jacky Griffet).




mardi 23 septembre 2025

Coulée douce -Jour 4 De Bouteille à Combleux

Quatrième jour

À la cale de St Benoit, après leur nuit de bivouac tout trempe, l'équipage vient nous rapporter leur bagage, que nous ferons sécher dans la journée avec ma complice Joëlle.






Escale réchauffage au pont de Châteauneuf sur Loire.










Déjeuner puis passage du pont de Jargeau où, depuis quelques semaines, une toue cabanée est restée en travers.






Après Sylvain, marinier de l'équipage du Tak, c'est Baptiste, un des Arcandiers de Jargeau qui a pris le relais. Nous avons beaucoup apprécié l'entraide sur cette avalaison.



Fin du quatrième jour
Ils arrivent trempés et fatigués à Combleux.


Petit moment de flottement, on sait que ce sera une nuitée sans douche ni confort.
Un autre équipage nous propose gentiment- à nous les filles- d'aller dormir près d'un feu de cheminée ...
Touchées, nous décidons quand même de rester tous ensemble, et nous les regardons partir vers la chaleur...


Parfois il faut juste se laisser faire par les circonstances.
La vie a tellement d'imagination !
Improbable soirée urbex à l'Escale, une usine désaffectée pleine de magnifiques murals.






Je peux y rentrer mon véhicule.
Nous sommes au sec et à l'abri du vent.
Demain matin on pourra dormir tard, et je pourrai préparer un autre petit-déjeuner chaud que nous prendrons assis.


La joie du partage et des choses simples.
Nous sommes ensemble et il y a un accordéon...

lundi 22 septembre 2025

Coulée douce - Jour 3 De Gien à Bouteille

Troisième jour

Alors que le soleil tente de nous réchauffer dans le vent de l'aube, les mariniers se préparent à franchir le radier au niveau de la centrale de Dampierre.

Photo Gilles Aubague

Ce n'est pas une écluse comme à Belleville.

Les centrales nucléaires sont évidemment très protégées, floutées sur la carte satellite, et je n'ai pas d'indication claire sur le lieu de la passe à bateaux.

Tandis que les équipages sont en vue des cheminées (photo prise par eux), je réfléchis. La centrale est rive droite, le passage sera donc rive gauche. Je ne dois pas me tromper car ça prend 30 bonnes minutes de retrouver un pont pour traverser.

Je regarde le plan des berges, il y a le gymnase EDF rive gauche et ça, c'est rarement protégé par autre chose que des panneaux. N'étant pas animée de mauvaises intentions (et la centrale est informée du passage des bateaux bien sûr) je décide donc de tenter la rive droite tout de même.

Pour avoir vécu en Louisiane, je connais bien l'économie des levées.

Bingo, il n'y a pas de barrière...

Surprise, dans mon rétro je vois deux véhicules me suivre.

J'arrive au bout de la levée, finalement bien en amont de la centrale.
Une figure familière descend de sa voiture, précédée d'un agent de la centrale qui connaît l'endroit.
Evelyne, une camarade du milieu trad...


Agrandissez ! Agrandissez encore ! Sur la rive gauche on distingue la passe à bateaux de St Gondon, et les embarcations qui sont déjà en aval.

Ils vont déjeuner là, alors Évelyne décide de faire le tour pour 45 minutes de voiture et les rejoindre.


Moi je rebrousse chemin direction Sully-sur-Loire : j'ai les courses à faire pour ce soir et le pique-nique du déjeuner de demain à préparer ...

Bien évidemment, une heure plus tard, j'apprends qu'ils ont fait un bac pour pique-niquer là où nous étions...?



(Photos passe de Saint Gondon Gilles Aubague)

Dans cette ambiance conviviale très chargée en testostérone, je ne suis pas peu fière d'accompagner MES mariniers, MON équipage.

En coopération avec Gilles et Stéphane, les filles aux avirons rouges, leur enthousiasme sans faille, leurs joyeux youyous aux passages délicats comme aux arrivées pimpent, tout en sourire, le cortège des loups de rivière.
Ici à Sully-sur-Loire.


Selfie Gilles Aubague
À la cale du port de Bouteille (45), le paysage enserre dame Loire majestueusement.
J'y attends mon équipage pour leur remettre le matériel du bivouac sur l'île.



Voilà, après un bac depuis l'île, c'est chargé : les pommes de terre, la faisselle, la ciboulette et les brochettes de poulet, les tentes et les sacs de couchage, le petit-déjeuner de demain matin.
Il était prévu que j'embarque aussi pour le dîner au feu de bois. Mais, bien que j'aie toute confiance en mon équipage, j'ai calé à l'idée de revenir dans le noir, dans le froid et sous la pluie à mon bivouac.
Je décline. Finalement, que chacun vive l'expérience à sa façon, je trouve ça formidable.
Ce soir je dormirai au sec et au chaud, chez la très complice et très soutenante maman de Sophie, pendant qu'ils porteront haut nos chansons de rivière...


dimanche 21 septembre 2025

Coulée douce - Jour 2 De Saint Satur à Gien

 Ce matin, il faut passer l'écluse de la centrale de Belleville.

La pluie tombe sans discontinuer depuis hier soir.
Petit moment d'émotion quand nos mariniers tout trempés s'engagent dans l'écluse de Belleville.






Vous connaissez l'histoire néerlandaise du petit garçon qui a empêché la digue de s'effondrer en bloquant un trou avec son doigt ?
Eh bien ce matin, la porte de l'écluse EDF a disjoncté...?
Quelqu'un a dû chercher une clé spéciale.
Heureusement il y a une astreinte le dimanche.



Le soir, la pluie a enfin remballé ses trombes.
Sur les conseils avisés d'un vieux loup de rivière (special tribute to Pin Pon, équipage de Jargeau, la ville, pas les bredins) nous avons fait le choix, hier et ce soir, de renoncer aux malcommodes hébergements de fortune proposés, contre des campings.
Disons qu'après tant d'humides émotions, une douche chaude relève du nécessaire.
Opération séchage des tentes (et d'un peu tout) dans la bonne ville de Gien, en attendant mon équipage.