Un jour,
j'ai compris que
pour ne pas me sentir perdue,
il faudrait savoir
me pardonner tous mes errements,
et pardonner à ceux qui m'ont offensée.
Je l'ai fait.
Mais je voudrais savoir qui je suis vraiment,
et ça,
c'est dur.
S'engager à ne rien attendre, pour tout embrasser,
laisser derrière moi les vieux repères confortables aussi familiers que les barreaux d'une prison,
traverser les turbulences, la solitude, et le manque,
être sincèrement convaincue
qu'ils ne dureront pas éternellement, puisque rien ne dure,
en ne marchant que dans les pas de ce corps qui me pèse.
C'est un long voyage qui commence
et au bout,
je m'attends.
Édit : c'est peut-être à force d'avoir trié tant de photos, que je me suis une fois de plus interrogée sur la réalité et son reflet, et cette obstination que nous avons à vivre dans l'ombre du vrai,
qui nous rassure, alors que pèsent les chaînes à notre cou. On finit par se convaincre qu'on les aime ces chaînes et qu'il serait dangereux de s'en délivrer.
Ce qui me paraît incroyable, c'est que,
de la même manière qu'on trouve souvent, dans nombre de contes de la cosmogonie, le néant, le chaos, la séparation de la lumière et des ténèbres,
l'accoutumance à la prison de l'obscurité vs l'aspiration douloureuse à l'aspiration de la vérité traversent religions et philosophie de Platon à Bouddha.
J'aime cette idée que la grandeur de la pensée humaine soit universelle, même si elle n'est pas partagée par tous. C'est fascinant.
3 commentaires:
tu trouveras
♥
d'ailleurs le chemin est engagé déjà ,non ?
Je suis infiniment touchée par ce que je lis ici, et j'en ai lu un bon bout (hier, très longuement, au lieu de travailler...) !
Ce texte est juste. Je te trouve très courageuse d'avoir fait tous ces choix.
Alors bienvenue sur ce blog Émilie...
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