Mon camp de base est désormais la Bretagne des bois. Dans le Bourbonnais je m'étais réparée. Ici je veux m'épanouir. Ce n'est pas toujours facile. Allées et venues du quotidien de Madame Nicole en pays Pourlet.
samedi 13 avril 2019
La grossitude ça n'existe pas #15 La faim, le plaisir et l'envie
C'était jeudi, je prenais mon petit-déjeuner, avec une grande attention, dans le petit salon avec vue sur le ....parking.
J'ai remarqué que l'arbre encore en fleurs la veille avait tourné au vert.
J'ai remarqué aussi que je n'avais pas mentalement compté le pain et le beurre.
J'ai remarqué que je n'avais plus faim.
Un peu plus tard il était midi et je n'avais pas eu besoin de collation.
Quand bien même j'en aurais eu besoin, c'est simple j'aurais mangé une petite chose en attendant le repas.
Une petite chose qui m'aurait fait plaisir.
Sans me poser de question.
L'après-midi, justement, j'ai eu besoin d'un snack.
Un snack lent et savouré.
Sans culpabilité.
Alors voilà, après deux semaines, ce que je peux dire :
la faim est un appel du corps qu'il faut respecter.
Depuis 30 ans je ne mange pas à ma faim pendant la plupart des repas...et ça se paie.
En compulsion.
Il faut prendre du plaisir et manger ce qu'on aime.
Pas de plaisir égale frustration...
Et ça se paie en compulsions.
Il faut manger ce qui nous fait envie. Quand on n'est ni en frustration ni en restriction,
une fois que l'estomac est rempli (à sa faim, ni plus ni moins), si on prend le temps de s'écouter, on n'a plus envie.
(D'où le morceau de cake qui reste sur le plateau).
Le temps de s'écouter ça veut dire se poser, respirer, manger avec attention, de petites bouchées.
On mastique correctement, on pose ses couverts presque systématiquement.
Les gros morceaux avalés fatiguent l'estomac et en plus il envoie une fausse information de lourdeur au cerveau. Et on n'éprouve pas ce plaisant plaisir.
La mastication et le sommeil suffisant : voilà les deux déclencheurs de la leptine, l'hormone de la satiété.
Et l'envie émotionnelle sans faim ?
On la satisfait sans attendre. Sinon...ça se paie en compulsion..
Mais on n'avale pas tout rond.
On déguste et on savoure au calme ce petit plaisir qu'on se fait.
Vous vous dites certainement : oui mais la balance ?
La balance de l'hôpital m'a dit :
Aaaaaaah ! Enfin un mois sans grossir.
Elle a ajouté : mais dis-donc t'as mangé ce que tu voulais à ta faim et t'as perdu un kilo en deux semaines ? Ça fait 8 kg de pression en moins sur tes genoux... tu vas continuer j'espère.
Et pour conclure elle a précisé: ah mais tiens, un kilo de muscle en plus, presque tout sur ta jambe droite. Tu sais celle de ta cheville blessée?
Et vous savez quoi ? En anglais, compulsion ça signifie contrainte.
Et moi, asteure, je me sens libérée (.... délivrée, nanana tout ça...)
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1 commentaire:
tout à fait
et je suis heureuse pour toi
bravo et à suivre
je t'embrasse
fort
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