La tristesse est-elle soluble dans la danse ?
ça me semble que oui....
Un grand merci à Michel (et à tous ceux qui l'ont aidé)
pour avoir réalisé son rêve,
en nous offrant un bien joli cadeau pour son soixantième anniversaire.
Bien sûr, on avait déjà un peu redansé, prudemment, de loin, entre Chavans.
Mais quand j'ai vu l'invitation à ce premier "Festibal du monde d'après",
je ne me suis pas posée de question, je me suis incrite.
(c'était obligatoire : non seulement il y avait une jauge limitant le nombre d'entrées,
mais il fallait les coordonnées de chacun, en cas que...)
On est rentré de Royan, j'ai demandé deux jours d'hospitalité supplémentaire à ma belle-fille et à mon fils, qui se sont montré ravis de me voir reprendre couleurs et joie de vivre.
Tout était parfaitement organisé, les toilettes sèches en nombre suffisant
les parkings avec ou sans dodo
le désinfectant, les cuves d'eau et les blocs de savon.
Et surtout un système de ruban, afin que la sensibilité de chacun soit respectée.
Le cadre était idyllique.
Michel est agriculteur, c'est donc sur ses terres,
en bord de rivière, que nous avons réinventé le monde dans lequel il faudra vivre avec...
J'ai dansé, dansé...(et je me suis beaucoup lavé les mains).
Tout le monde avait l'air de sortir d'un cauchemar éveillé.
Alors oui, seules quelques personnes vulnérables à ruban rouge, portaient un masque.
Oui sur le nombre, forcément, il y avait des porteurs (bien que le virus circule très peu en Limousin).
Mais c'est assez clair dans mon esprit :
si l'on m'en enterre, que ce soit morte.
Pas vivante.
C'était bon de retrouver du monde pas vu depuis longtemps.
De se caler dans des bras pour danser.
J'ai repris espoir.
Je sais qu'il y aura d'autres bals, d'autres retrouvailles, d'autres rencontres.
Evidemment, quand on repart, c'est avec prudence qu'on reste à distance des gens fragiles,
qu'on remet son masque pour faire ses courses.
Bien plus que la crainte d'être malade, j'appréhende de contaminer quelqu'un qui n'aurait pas pas choisi le même risque que moi.
Voilà, c'était une fin de semaine pleine d'émotions,
que j'ai laissé filer dans l'eau d'un étang sur le chemin du retour.
Quand le corps et le cœur ont besoin de récupérer,
et que le chemin t'offre un plan d'eau.
Le plaisir de se baigner nue, dans les eaux calmes et douces de mon nid bourbonnais retrouvé,
c'est aussi une chance magnifique de ma vie actuelle.
5 commentaires:
Toujours, je vous lis avec plaisir ; en fait, ça dépend, si vous être triste je partage votre tristesse et si vous êtes joyeuse, votre joie, je m'interroge en votre compagnie, je vous accompagne de loin, heureuse quand vous donnez de vos nouvelles.
Contente que ce bal et toutes ces danses vous aient redonné vie.
Très bon été.
désolée pas ordi hier et là trop vite
mais je retiens
"me voir reprendre couleurs et joie de vivre"
"J'ai repris espoir."
et trop d'accord pour le corps qui se glisse dans ds l'eau :)
tout ça me manque aussi
bisous merci d'avoir partagé ceci avec nous bon vent et à suivre
et moi je passe dès que possible mais sache que je pense fort à tout
bisous
j'entends bien ton timbre de voix enjoué♥ dans la vidéo
Un grand merci pour ce commentaire Chantal. C'est un bien joli compliment que de me dire que ces émotions sont communicatives. Un encouragement à persévérer dans l'écriture....
Oui je me sentais en joue de tout cela Barbara.
Moi aussi je pense à toi.
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