vendredi 23 octobre 2020

Second souffle

Tarte confectionnée par Franzouski, qui célébrait aussi son anniversaire, la veille du mien...

Soixante ans.
Je suis arrivée jusque là.
Ce ne fut pas toujours simple.


Plus jeune, j'ai souvent pensé mourir. La vie était lourde, dure, injuste.
Mais il y avait toujours la petite flamme.
L'instinct de conservation. 



Le coup de pied au fond de la piscine. Une grande goulée d'air frais. Et nager encore.
La soif d'apprendre, l'esthétique et l'évasion d'un livre, et plus tard les pierres, l'eau, les oiseaux, les arbres, les sourires, les mains tendues, les enfants, l'émotion d'un tableau, la résonnance d'un chant...



Tout ce qui raccroche à la vie, qui la rend précieuse et lui donne un sens.
Tout ce qui nous prouve notre propre valeur, nous accorde le crédit de mériter de vivre une succession de belles expériences.


Et voilà que tous nos repères sont bouleversés. Qu'il faut s'adapter encore. 
Je suis soulagée d'oublier parfois mon masque.
Cela veut dire que je ne m'habitue pas, que c'est réversible, que l'on ne vivra pas toujours comme cela.


Mais pour l'heure, dans cette anxiété environnante, ce déluge d'informations culpabilisantes et infantilisantes, je ne vois pas d'autre voie que l'acceptation.
Espérer.
Je sais bien que tout est majoré par l'incurie de nos dirigeants, par la destruction systématique de nos infrastructures hospitalières.
Mais lutter serait trop coûteux en énergie.
Il faut vivre, c'est la priorité.
Traverser sans s'abîmer, sans perdre notre humanité.


La semaine dernière, il m'a fallu renoncer à une belle fête d'anniversaire en joyeuse compagnie, à laquelle, de toute manière, Franzouski ne pouvait pas venir.

Il n'y avait rien de véritablement contrariant. Juste un changement de perspective. 
A peine rentrée de Savoie, où j'avais véritablement tourné la page de l'école,
j'ai refait mon sac.

En route pour la Corrèze du Quercy.
Des chapelets de villages médiévaux, tous semblables, et tous différents. D'ardoises en tuiles, la couleur et la taille des pierres qui leur donnent une belle identité, flamboyante dans la douceur d'un automne déserté par les flots de touristes.



Me voilà remontée à Limoges où le couvre-feu commence ce soir à minuit.
Largement assez de temps pour célébrer cet anniversaire en famille.
Je vous souhaite le plus de douceur possible par les temps qui courent.



 

8 commentaires:

Barbara a dit…

♥ bon anniversaire la belle
tu as eu raison de continuer et persévérer

Unknown a dit…

Bon anniversaire Coline !
Je te suis toujours avec beaucoup de plaisir !
Des bises
Anne d'Alsace

DoMi a dit…

Tout le meilleur pour toi,
Je t'embrasse !

Loulou a dit…


Je ne commente pas, mais je lis toujours, et toujours je suis contente d'avoir des nouvelles.
Des bises et mes meilleurs vœux pour ce bel anniversaire!

Barbara a dit…

bravo à ton fils pour la tarte au citron meringuée
magnifique et très bon choix !
bon anniversaire à lui aussi alors
bisous

Cyann a dit…

Joyeux anniversaire ! Meeci de nous donner de tes nouvelles, c est toujours inspirant de te lire !

Emilie a dit…

Avec du retard je te souhaite un joyeux anniversaire, Coline ! (Cette tarte au citron est drôlement appétissante). Que les années à venir soient remplies de grands et petits bonheurs et de belles surprises.

Mamina a dit…

Moi aussi je suis en retard.... très en retard...
Je prends des nouvelles de temps en temps, voir si le loup y est toujours...
Que de changements ces dernières années...
Te voilà libre... ou presque
Je t'embrasse affectueusement, ici tout va bien

Mamina