Rostov Veliki, Rostov la grande - à ne pas confondre avec Rostov sur le Don - est la septième étape de mon tour des villes de l'Anneau d'or.
J'ai la chance d'y loger au bord du lac Nero, face au pont des bisous.
Ce lac, c'est de l'or pour cette communauté. Grâce à son généreux limon, la région est un important centre de production maraîchère.
Pour arriver au centre du bourg, je tourne à gauche en sortant de l'hôtel, pour emprunter un chemin qui longe la rive. Il est bordé d'une enfilade de containers, qui s'efface un peu plus loin, le long d'un petit camp militaire que, bien évidemment, je n'ai pas photographié.
À la campagne, les hommes russes aiment bien avoir une cabane, un garage, un abri de pêcheur.
Remarquez les cadenas à l'abri du froid.
Au bout du chemin, j'aperçois le bourg et sont très joli petit kremlin ou a été été tourné le film rigolo "Ivan Vassilievitch changede profession" (1973), un classique du cinéma soviétique, curieusement souvent ironique sur les travers sociaux de cette époque.
Le lendemain matin, me voilà donc en route pour le monastère Spaso Yakovlevski, d'où un escalier un peu raide permet de grimper jusqu'à une vue imprenable.
Face au monastère, comme un peu partout au bord des routes, les hommes vendent leur poisson fumé, et les babouchkis les conserves des légumes récoltés et mis en bocaux cet été.
Je remarque, une fois de plus, quelques femmes très âgées qui mendient (que je ne photographie pas non plus...) En Russie on dit "pour manger, il faut travailler". On ne voit qu'exceptionnellement des hommes qui font la manche, et jamais rien qui ressemble à ces cliques de jeunes migrants désœuvrés qui tiennent les murs aux abords de nos gares françaises. Mais des vieilles femmes près des lieux de cultes, oui. J'en avais remarqué aussi à Tallinn (où la vie est dix fois plus chère qu'en Russie). Elles perçoivent moins d'une centaine d'euros de retraite (SMIC Russe : 200 €, majoré dans les grandes villes / salaire moyen 500 €). Quand elles ne sont plus en état de faire fructifier leur potager, ou de tricoter, elles n'ont donc guère d'autre choix que de tendre la sébile, où s'entrechoquent les pièces que leur donnent les passants. En deux semaines, j'ai souvent donné 50 ₽ ou 100 ₽, des sommes conséquentes pour elles, mais qui ne représentent pour moi que 50 cts et un euro.
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