mardi 24 avril 2012

A tête reposée

A un moment
j'en ai eu marre de rejouer toujours les mêmes scènes
le même mal-être récurrent
l'alternance avec l'euphorie.

A ce moment,
j'avais compris beaucoup
des traumatismes et des secrets de famille.
qui sonnaient comme des évidences
sans que je puisse me libérer de leur poids.

A ce moment j'ai saisi
que comprendre davantage ne changerait rien de plus.

A ce moment,
j'ai arrêté de vouloir comprendre.
Le temps passe si vite
et on ne sait jamais combien il nous en reste.
Il y avait urgence à vivre chaque jour autrement
plutôt qu'à attendre ce qui ne venait pas

A ce moment,
je voulais seulement agir,
mais sans surcharger ma vie d'actions inutiles.
Je voulais pouvoir réfléchir,
sans être étouffée par le flow.

Je me suis pensée :
ne change qu'une seule petite chose à la fois.

La première chose que j'ai changé
c'est d'alléger mon emploi du temps.

La deuxième chose que j'ai changé,
c'est d'arrêter d'aller voir le psy.
J'ai su que j'avais pris une option bonne pour moi
quand il a dit
que je pourrais toujours revenir si j'en avais besoin.
Un peu comme si
c'était inéluctable.

Je ne m'en porte pas plus mal
je m'en porte même mieux, me semble-t-il.
Déjà
ça ne me pourrit plus l'organisation du mercredi
qui est devenu une bien meilleure journée,
même quand je travaille.

C'était comme une béquille
et je suis contente d'avoir fait le choix de me suffire de mes deux jambes.

La troisième,
c'est la moins facile
et la plus productive
arrêter d'être en colère
quand ce n'est pas absolument nécessaire.


1 commentaire:

Barbara a dit…

bonne route sur ce chemin
au bout c'est plus clair