mercredi 27 février 2013

L'amour du risque


Une expérience qu'il eut été ballot de ne pas tenter : le hareng cru...
Franchement ? C'est bon !




Voor Hilly







jeudi 21 février 2013

Des nouvelles de ma nouvelle #5

Un autre concours.
Deadline demain minuit.
Ne vous privez pas de commentaires. J'aime bien quand vous collaborez avec moi.
Écrite dans l'après-midi, mais mûrement réfléchie avant.
La consigne c'est : une nouvelle policière de 4 pages maximum, thème "quitte ou double".
Les fidèles lecteurs reconnaîtront peut-être des personnages de mon voisinage, voire même un certain coq.
Ce qui serait absolument fortuit et totalement involontaire.


Cette femme là mon vieux, elle est terrible !

- Bonjour monsieur, vous vous souvenez de moi ?
Oh que oui qu'il s'en souvient Jésus, de la voisine excédée par le coq. La dernière fois qu'elle s'était pointée, Maria-Teresa lui avait débité tout un chapelet de très vilains mots, mi-français, mi-portugais, mais suffisamment explicites pour que n'importe qui de normalement constitué lui saute à la gorge. L'autre ne s'était pas laissée démonter, ce qui avait suscité chez lui une forme d'admiration. Il était bien placé pour savoir ce qu'il pouvait en coûter de tenir tête à sa femme. Elle avait gardé son calme et quand Maria-Teresa avait enfin fermé son clapet, avait profité de l'occasion d'en placer une pour conclure froidement :
- Si le problème n'est pas réglé au printemps, j'écris à la mairie pour demander l'application du règlement sanitaire départemental. Un point c'est tout. Ils viendront compter vos oies et vos lapins. Vous perdrez bien plus que le coq, et vous ne pourrez pas dire que vous n'aurez pas été prévenue.
- Ché chouis chez moi, ché fai ché que ché feux !
- Non, madame, justement pas.
Et elle avait tourné les talons.
Jusqu'au printemps.
En avril, ne te découvre pas d'un fil. Jésus hésite à répondre, troublé qu'il est par le décolleté plongeant à l'aplomb du portillon.
- Je suis désolée monsieur, mais votre coq là, il me réveille toujours à 4 heures et en plus votre haie de ronces entrave le passage sur le trottoir. Alors on fait quoi ? Vous sacrifiez le coq et la haie, ou j'écris à la mairie pour les deux ?
Encore une belle emmerdeuse celle-là. Et Jésus n'a plus trop envie de se laisser faire désormais.

- Faites ce que vous voulez, je m'en fous.
- Ben dites-donc, je vois que votre femme a déteint sur vous finalement. Tiens, justement, elle n'est pas là la furieuse ? J'ai comme dans l'idée que ça dépend d'elle … je me trompe ?
- Je ne peux pas tailler les ronces, depuis le temps, elles sont toutes emberlificotées dans les thuyas.
- C'est votre problème, fallait pas les laisser pousser.

Et marchande d'esprit avec ça. Elle ne peut pas se contenter d'avoir des gros seins ? Elle ne va pas s'y mettre aussi.

Faut dire que le Jésus ça faisait 25 ans qu'il supportait la voix de crécelle encanardée de Maria-Teresa et qu'il se demandait comment. Donald Duck fait femme, l'humour en moins, la méchanceté en plus.  Une manière terrible de s'adresser à lui, en criant tout le temps. Dans le jardin, dès les premiers beaux jours, elle vociférait du matin au soir et tout le voisinage ne pouvait perdre une miette de ces humiliations quotidiennes. « Bon à rien ! » « Fainéant ! » « Cabrão  ! » « Vai p’ra puta que te pariu » « Besta, t'es qu'une merde » « Vai te foder ! »1 La honte était devenue si lourde à porter que Jésus ne sortait presque plus. La jeune fille, tremblante aux yeux baissés, qu'il avait demandée en mariage un soir d'automne, quelques mois avant de quitter le Portugal, s'était muée, dès la frontière passée, en une harpie furieuse, que rien n'arrêtait quand elle était lancée. Le patriarche en chemise blanche et gilet de velours noir, qui lui avait accordé sa main, était-il pour quelque chose dans cette mutation ? Jésus n'aurait su le dire.
Leur union était restée sèche, ce qui pour lui attestait une présence supérieure gouvernant sa vie. Rien n'aurait été plus triste que d'élever un enfant dans cette tempête de hurlements méprisants et rageux. Parfois il se disait qu'un gamin aurait pu réincarner un peu de son humanité. Mais au plus profond de lui, il savait qu'au mieux, elle aurait été une marâtre dans un simulacre de maternité. Aucune douceur, aucune tendresse chez cette femme. Il ne la touchait plus depuis longtemps, sauf quand elle l'exigeait. De cela aussi, c'était elle qui décidait. Elle le chevauchait alors avec une vigueur effrayante, et rien n'était plus loin de l'amour que cet accouplement bestial qui le laissait vide et honteux. Violé.
Maria-Teresa, du haut de son mètre cinquante sec et noueux, semblait jouir surtout de la domination violente qu'elle exerçait sur son grand corps musculeux durci à la pierre, au soleil et au vent de quarante années de chantiers. Un tout petit gabarit, intérieurement bouffi de hargne.
Pourquoi était-il resté ? Il n'aurait su le dire. Progressivement isolé de tous, de sa famille, puis de ses collègues de travail, il n'avait personne à qui se confier et avait fini par se convaincre qu'il était trop minable pour espérer mieux, voire même qu'il n'aurait pas survécu longtemps s'il avait vécu seul. Comme tous les maltraités, Jésus était absurdement persuadé que, le problème, c'était lui.
- Bon alors, vous ne croyez pas que ce serait mieux de s'entendre ?
- Je ne sais pas, je vais réfléchir.
- D'accord. Je vous laisse une semaine, bien que je ne voie pas pourquoi, vu que vous avez déjà eu tout l'hiver. Au revoir monsieur et mon meilleur souvenir à votre femme.

Elle dit ça avec un regard narquois, posé tout droit sur un large sourire de dents blanches. Elle se moque de lui ? Jésus réalise que, si elle ne supporte pas le coq insomniaque, c'est qu'elle doit être aussi aux premières loges des tirades jardinières... Il fuit son regard et regagne la pénombre de la maison.
Il prépare seul le repas – il se débrouille finalement - en regardant la télé.
La télé française.
Dans le silence.
Et Dieu, que ce silence est bon.
Depuis dix ans, c'est-à-dire depuis l'installation de l'antenne parabolique, Maria-Teresa ne regardait plus que les informations portugaises et les novelas brésiliennes. Jésus, lui, avait toujours été très fier de son français quasiment dénué d'accent. Il aimait les livres, le cinéma, les documentaires qui font voyager. Toujours en douce. Quand il avait de la chance, et qu'elle s'endormait tôt, il pouvait grappiller un bout de Thalassa le vendredi soir. Dans son pays, les hommes de sa génération n'allaient guère longtemps à l'école. Mais son patron l'avait inscrit aux cours du soir, qui présentaient le fabuleux avantage de le délivrer de la présence de Maria-Teresa deux fois par semaine. Elle s'y était opposée bien sûr, sauf que là-dessus il avait trouvé l'énergie de tenir bon.
Vingt ans plus tard, il ne pouvait que se féliciter d'être instruit. D'abord parce qu'il avait fini patron à son tour. Mais aussi parce que, quand il s'était réveillé trois jours plus tôt, et qu'elle n'était plus là, ses idées étaient particulièrement claires et en rien parasitées par l'ombre d'une hésitation. Il avait attendu 48 heures, vidé l'armoire de ses vêtements, tout déposé dans le conteneur du Relais. Puis il avait profité d'une éclaircie pour passer sa tête par-dessus la haie, et avouer au voisin : « Je crois bien que ma femme est partie ! » L'autre avait pris un air faussement navré, à deux doigts du ravissement soulagé. La vérité, c'est que personne dans le quartier ne supportait Maria-Teresa.
À part lui.
Commissariat, disparition inquiétante, main courante.
« - Elle est majeure monsieur, des dizaines de personnes disparaissent volontairement.
- Oui, je sais, j'ai vu un reportage là-dessus. Elle disait qu'elle voulait retourner au Portugal, qu'elle ne supportait plus la France. Mais ça fait des années qu'on n'a plus de contact avec sa famille, alors je ne sais pas.
- Voilà, signez-là. Bon courage monsieur. »
Il remonte la rue tranquillement, sans se presser. Ce soir, personne ne lèvera la main sur lui. Et surtout, personne ne criera. Les coups, il s'y était habitué. Mais sa voix... Il voulait juste qu'elle se taise.
Elle est là. Devant la porte. Elle le regarde arriver.
- Bon alors, ce trouble anormal de voisinage, vous y mettez un terme ou j'envoie ma lettre ? J'ai appelé les services techniques de la mairie. La haie, le coq, vous n'allez pas avoir le choix. Votre femme, elle est toujours aussi butée ?
Butée ? Jésus sursaute.
- C'est-à-dire... Ben, en fait, autant que vous le sachiez … Elle est partie. Je reviens du commissariat là.
- Ah mince ! Je suis désolée.
- Ne faites pas semblant, c'est pas la peine.
- Bon OK, donc la bonne nouvelle, c'est que c'est vous qui décidez. Alors, vous faites quoi ?
Jésus conjecture à toute vitesse.
Quitte ou double ?
Quitte il s'incline et on n'en parle plus. Mais la haie, non, là pour l'instant, impossible d'attirer l'attention de tous les passants sur la terre fraîchement remuée.
Double, un deuxième trou sous les thuyas ?
Sauf qu'elle, ce n'est pas Maria-Teresa. Elle a une vie sociale, un travail, des enfants qui s’inquiéteront.
Elle ne crie pas.
Et elle a des gros seins.
« - Vous aimez le coq au vin ?
Il a envie d'avancer la main.
- Pardon ?
C'est sûrement doux et chaud.
- Je vous demande ça, parce si vous aimez le coq au vin, je vous invite à dîner la semaine prochaine. Et puis la haie, ça fait des années qu'elle est comme ça. Alors je la taillerais l'hiver prochain, si ça vous va. Pas la peine d'écrire à la mairie, hein ?
- C'est portugais ça, le coq au vin ?
- Je le ferai à l'Alentejo... Lundi soir 20 heures, ça va ?
- Si vous me gardez la tête... »
-------------------
1Connard – Va voir ta putain de mère – Stupide – Va te faire foutre.





mercredi 20 février 2013

Et pourquoi que le mercredi, ça serait pas yummy aussi ? #17

La vie c'est pas yummy yummy
quand l'osthéopathe m'a tuER !
Enfin, surtout mon dos.
Venue le matin pour me remettre d'équerre après ma chute sur le verglas,
j'ai déjà dû renoncer à ma soirée théâtre parisienne.
Dans l'après-midi, j'ai senti l'inflammation s'étendre de la cinquième dorsale à ma nuque, mes côtes, mon bras...
Debout, couchée, assise ... douleur insupportable, nuit blanche, souffle coupé.
Levée comateuse mardi,
j'ai pleuré de douleur pour la première depuis pfiou... longtemps...
Deuxième osthéopathe,
anti-inflammatoires.
ça va moins pire.

La vie c'est pas yummy quand il fait si beau
et que j'envisage de tuer l’ostéopathe grâce à qui je ne peux même pas remuer ma grelinette.
Je veux mon jardin.

Mais la vie c'est méga yummy
quand JE L'AI !
Hebergeur d'image

Le My Suelly très rouge et très classe qui m'a demandé patience (j'ai attendu la troisième démarque, et failli la rater, merci Lorys03) et parcimonie (aucun autre craquage pendant les soldes).


Quand
- décidément, c'est la soirée des futilités -
je m'offre une heure de soin des pieds
parce que je le vaux bien
(et eux aussi...)
parenthèse absolument délicieuse
et outrageusement superflue....

Quand
mon dos endolori se glisse dans l'eau chaude de la piscine vide
pour nager très doucement
que j'arrive à aligner quelques longueurs
et surtout à respirer profondément pour la première fois depuis deux jours.

Quand mon fils
- celui qu'on ne m'a pas échangé à la maternité -
repeint sa chambre avec son père.
C'est bon de passer le témoin.

Ciel my gamelle #1

Comme je circule beaucoup sur le département,
que je n'ai pas toujours ma gamelle,
et que mine de rien, ami lecteur, tu es souvent creusois
- ah, ah ! même si tu es silencieux je te vois ! -
j'inaugure une nouvelle rubrique
sur les restos du coin.




Le Fil du Temps
(anciennement Le touriste =nouveaux proprios)
1, place de la Mairie
23000 SAINTE-FEYRE
tél. 05 55 62 44 08
contact@lefildutemps.com
Menus à 19,50 € / 29,50 € / 39,50 €
Salle à l'étage pour groupes et séminaires
Fermeture dimanche soir et lundi

Ciel my playlist # 4








OLDELAF - Le Monde est Beau (Clip Officiel) par roymusic

mardi 19 février 2013

Love on line

Le téléphone sonne.
Il est tôt.
Je décroche.
Je le reconnais immédiatement.
Je l'attendais.
J'écoute, je goûte sa voix, toujours si différente que dans mon souvenir de la réalité.
Posée, calme.
C'est la première fois qu'on se parle depuis notre séparation.
Je ferme un peu les yeux.
Ici un grand soleil lumineux.
Là-bas la neige grise des villes.
Ici 8h30.
Là-bas 11h30.
Il me raconte son voyage. L'arrivée à Moscou, les dizaines de sollicitations "taxi ! taxi !"
Il part avec des filles rencontrées dans le train, qui le cornaquent vers la navette pour la gare,
Là, le billet qui ne va pas, d'après le contrôleur.
L'inconnu qui sait comment faire, prend ses bagages, passe devant tout le monde, revient avec le précieux sésame.
Lui réclame de l'argent, of course.
"- Ben quand même, il t'a rendu service, c'est normal que tu lui donnes quelque chose.
- Je lui ai donné 200 roubles (5 €), mais il m'en a réclamé d'autres. Je n'ai pas cédé."
Je suis contente, il se débrouille.
Il n'a pas encore été à l'école : il y a une semaine d'adaptation, avec un mentor, une étudiante en langue.
Je ne demande pas si elle s'appelle Nathalie, il ne comprendrait pas.
L'appart, les cours de russe, les autres volontaires lituaniens, estoniens ... le monde en petit.
"-Tu te balades un peu ?
- Ben, j'ose pas sortir tout seul, j'ai peur de pas retrouver l'appart."
Ah ? C'est pas encore la grande débrouillardise.
"- Trouve un plan... Tu seras autonome"
Ce séjour, c'est un rite de passage bien plus important que le départ pour les études à Limoges. Plus loin, plus longtemps. Une autre langue et d'autre mœurs. La vie moins confortable des locaux.
Profite mon fils,
sois un mensch.
Construis ta part d'humanité.
Il est temps.


lundi 18 février 2013

vendredi 15 février 2013

Fête des Brandons

C'est demain.


Ouverture de l'auberge : 18h00
bignons, lard, saucisses, galettes et vin de pays.
À la nuit tombée, on brûle Carmentraud, notre Carnaval au son des vielles et des musettes.
Bal sous la halle (garder la petite laine...)

jeudi 14 février 2013

Ciel my playlist # 3

Étienne Daho - Corps et armes (Live) from Vilosophe on Vimeo.





Ciel mon tumblr # 5

Quand son père et moi on gave Franzouski avec nos conseils
parce que merde quoi
il peut très bien se débrouiller tout seul...

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Quand je suis bien mal placée pour donner des conseils
et que
je m'aperçois que la nuit d'hôtel que je lui ai réservée
pour cette nuit sur la zone aéroportuaire de Roissy
ben en fait je l'ai bookée pour le 23 mars ...
 Comment ai-je pu ne pas le voir ?
Mystère...
Comment ai-je cliqué sur la mauvaise date ?
Mystère tout plein pareil....

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Quand je gère
mais que ça va quand même me coûter le double
et que je ne peux même pas prétendre que c'est de sa faute...

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Quand mes élèves hollandais sont en carafe sous la neige fondue
parce que leur mère est tombée en panne de batterie à trois bornes de là 

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Quand mon inspectrice m'encabanerait si elle l'apprenait
mais que je les embarque dans mon Berlingo quand même
parce que tant pis si c'est interdit
j'aimerais qu'en cas de besoin
quelqu'un soit cool aussi avec Franzouski

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Ciel mon tumblr # 4

Quand ça y est
c'est aujourd'hui que Franzouski entame son périple vers le pays des soviets ...

Hebergeur d'imagesous

Quand la pâtissière me raconte qu'elle vient de passer trois jours à Paris
pour accompagner à l'avion
son fils de 21 ans qui part lui aussi 
travailler sous d'autres latitudes
et que je réalise quelle mère inconsciente, indigne et irresponsable je suis
 
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Quand Il veut bien venir à l'atelier danse...
 
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Quand c'est le retour du jeudi
le côté sombre de la semaine
départ à 7h30
pour Boudubout-les-Oubliettes...

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mercredi 13 février 2013

Ciel my playlist # 2


J'aime leur joie quand ils chantent


Ma préférée




Spéciale dédicace to Franzouski




lundi 11 février 2013

Responsables mais pas coupables

Bah, Laurent
on va pas en chier une pendule non plus.
J'écris "chier"
parce que finalement, la vrai raison de tout ça,
c'est quand même que les gens acceptent de bouffer de la merde,
mais pas avec du cheval dedans.

Findus peut bien faire sa vierge effarouchée,
si ses produits étaient fabriqués à l'issu d'un circuit court
dans le giron duquel les producteurs seraient rétribués correctement
ça n'arriverait pas.

Un scandale sanitaire ? 
Non, je vois pas.
Souviens-toi de l'affaire du sang contaminé,
ça oui, c'en était un
Est-ce que ça t'empêche d'être de nouveau ministre ? 
Alors si j'étais toi, là maintenant, je la mettrais un peu en sourdine. 

dimanche 10 février 2013

samedi 9 février 2013

Chassez le naturel

Franzouski donc
s'envole vendredi pour le pays des soviets.
Je souhaite bien du plaisir à ses colocataires...
Franzouski a en effet une fâcheuse tendance à penser que la balayette des toilettes est un accessoire typiquement girly
posé là à effet purement décoratif.
Baignant encore dans le monde magique de l'enfance,
il croyait toujours que le linge se lave, se plie et se range tout seul.

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Jusqu'à ce funeste lundi où
cherchant un jean potable
il a retrouvé un misérable tas de frusques
jetées en boule
au même endroit que le vendredi
c'est-à-dire très loin du panier de linge sale

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ça a été presque pire que quand on s'était mis à deux pour lui confirmer que
non le père Noël n'existe pas.
Comme il avait hurlé "Vous m'avez menti tout ce temps là ?!"
on n'avait pas voulu tout déballer d'un coup.
Il lui aura donc fallu dix années supplémentaires pour intégrer
que
la mère Noël non plus
par le fait.

En ce moment
très certainement angoissé à l'idée de ne se nourrir que de molossols pendant les neuf mois qui viennent
il est atteint par le complexe du hamster
qui consiste à garder la tête froide
dans le frigo.
Il est très rare que ma provision de fromage pour la semaine
soit disponible au delà du mercredi.
Or, le petit déjeuner au pain sec quand je pars à 7h30
c'est la double peine.
Attendrie par le fait qu'il puisse encore être en pleine croissance
à 19 ans
je lui ai donc assuré sa ration journalière de calcium en sacrifiant le comté.
En revanche
sur la tomme de chèvre qui coûte un bras
j'ai laissé l'habituel message affectueux : "T'y touches, t'es mort".

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Ce matin
je remarque
à la fois le stylo dans le frigo
- mon fils est un artiste -
et la taille réduite de mon petit déj caprin.
Je ne reconnais pas l'écriture sur le papier,
je chausse mes lunettes :
"Tu vois, j'suis pas mort".
C'est à ce genre de détail que je sais
que ce type qui fout le souk dans ma maison
est vraiment issu de ma chair
et qu'on ne me l'a pas échangé à la maternité finalement.
Je rajoute "C'est parce que les petits soviets t'ont pas encore trouvé..."
 

vendredi 8 février 2013

C'est le plan

Il reste une semaine avant les vacances
juste le temps de clore les préparatifs

Le 15, Franzouski, qui a enfin eu son visa, s'envole pour le pays des soviets
9 mois
toute une gestation...
Le 16
fête des Brandons à la Chavannée

Le 18
j'ai gagné une place pour aller voir Clémentine Célarié au théâtre in "dans la peau d'un noir"
grâce à Caro

Il me restera quelques jours pour repeindre la chambre de mon deuxième ado rebelle
celui que je maîtrise encore un peu

Le 24, mon Berlingo et moi
on part à Lens
(to do : trouver un hébergement pour touriste économiquement faible)
parce qu'on a envie de voir le Louvre



et que c'est sur la route d'Amsterdam
(done : hébergement gratuit)


où je reste trois jours
avant de traverser les Pays-Bas pour rejoindre Vierlingsbeek
où vit Trudy,
et où nous rejoint Catherine,
belles rencontres du chemin de St Jacques.

Retour le 3 mars,
veille de la reprise
en compagnie de Catherine,
comme ça
c'est sûr qu'après dix heures de route
j'aurais pas de temps à perdre avec le blues de la rentrée.

Voilà pourquoi
cette semaine
je prépare ma classe pour la prochaine période.

Parce que
les vacances
quoi !

jeudi 7 février 2013

Vivement ce soir que je me couche !

Ce jeudi avait pourtant commencé sous les meilleurs auspices.
Aujourd'hui, pas besoin d'aller à Boudubou-les-Oubliettes,
mais 3 heures à la capitale départementale, pour l'atelier d'écriture aka
rab de sommeil et partir quand il fait jour.
La fête quoi.
Sauf qu'une fois en polarisation verticale, ça a plutôt commencé comme ça :

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C'est d'abord l'odeur qui m'a alertée.
Depuis le sous-sol ...
Chat oublié = chat qui s'oublie...

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Je descends, je ramasse
je ferme le sac pour m'en séparer dans la poubelle dehors.
Ah mince, je suis en T-shirt de night et Birkenstock.
Bah, j'enfile le vieux duffle-coat.
Je sors.
Je suis quasi arrivée au container.

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ça a fait PAF Coline !
10 cm2 de verglas sur la pente, bougez pas, c'est pour moi.
Une chance : le kabig amortit la chute.
Rappelez-moi de noter,
que, les Birke, c'est pas glatt compatible.

Ma dignité et moi, on remonte. Déjeunage, douchage et maquillage, je suis encore dans les clous.
Sauf que, 
je sors de la salle de bains,
et je rate de très peu
les flaques de vomi dans le couloir.
Oui, j'ai deux chats...

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Le temps de nettoyer, cette fois je suis en retard, mais je réussis à éviter de me vautrer une seconde fois sur la même plaque de glace.

J'arrive au centre de doc
et je me livre à cet exercice éminemment  périlleux
qui consiste à introduire ma clé usb dans une unité centrale.

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PAF Coline II, le retour.
La chaise se dérobe.
Non, non, toujours pas de dommage corporel.
On ne peut pas en dire autant de mon amour-propre : trois témoins....
"Tu me fais peur" me dit Eric.
Ouai, moi aussi je me fais peur.
Je passe le reste de la matinée dans la plus grande circonspection.
Et à part de malencontreux soucis de connexions - que pour moi et un poil répétitifs -

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la scoumoune party s'arrête là.

L'aprèm je bosse loin,
je conduis prudemment,
et je réussis à éviter l’empaffé qui se jette sur le rond-point alors que j'y suis déjà,
et le trio en train de sortir une voiture du fossé, dans un virage, et sans triangle de pré-signalisation.

Si je n'étais pas occupée à trouver mon chemin dans le blizzard,

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je serais prête à penser que je reprends un peu de maîtrise des événements.

Mais là,
je ne vais pas prendre de risque inutile.
Retour à la case départ. c'est-à-dire au lit.

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A moins que le ciel ne me tombe sur la tête
Demain sera un autre jour.

mercredi 6 février 2013

Male en tendu

"- Madame..."
Air gêné.
"- Oui?
- Madame, c'est un problème de dire à quelqu'un "va au but !" ?
- Heu... ben non, ce n'est pas grave. Si tu joues au foot, il faut bien quelqu'un dans les buts.
- Ah, mais c'est pas au foot madame, c'est dans la cour du collège. Les élèves ils disent ça souvent et c'est pas gentil.
- Non, c'est pas gentil du tout,  rajoute son frère."
Mon cerveau met le turbo.
Je passe en mode dictionnaire bilingue.
Ils sont suisses alémaniques.
donc .....
ach so !
b = p...
" - Aaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! Va aux putes ... Ok. En effet, ce n'est pas gentil du tout, c'est même très impoli."
Bon
ben comment je vais expliquer ça aux finlandaises maintenant ?
Elles sont penchées sur la conjugaison de pouvoir et devoir.
On va en rester là.



mardi 5 février 2013

Changement d'état

Je commence à en avoir sérieusement marre de toute cette eau.
Je me réveille pluie.
Je pars pluie.
Je bosse pluie.
Je roule pluie.
Je me ravitaille pluie.
Je mange pluie.
Je reviens pluie.
Je me couche pluie.
Je nique dors pluie.

Chaque transfert d'une école à l'autre se révèle aussi épique que le passage à gué du fleuve Amazone.
Il faut soigneusement fermer les écoutilles pour que mon matériel n'arrive pas trempé
et ma voiture sent le chien mouillé.
Sauf que le chien,
c'est moi.

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J'ai beau profiter de la moindre pause pour faire shamata
et me dire qu'on n'y peut rien
et tout ça,
j'ai quand même l'impression que les vannes d'une grosse dépression ne vont pas tarder à lâcher
et que si l'océan au-dessus de nos têtes continue à se déverser
moi aussi je vais me mettre à pleuvoir.

Et quand je me mets à pleuvoir,
j'ai du mal à m'arrêter.
Surtout que
ça fait une paire de semaines que je n'ai pas plu
et ça
c'est louche.

Eh bien,
le ciel
ou quelque chose d'approchant,
détournant momentanément les yeux des débats parlementaires sur le mariage pour tous,
vient d'exaucer ma prière.

Maintenant il neige.
Et il gèle.
Alors ? Elle est pas belle la vie ?


dimanche 3 février 2013

Ciel mon tumblr ! # 3

Quand le prof de SVT de mon fils a demandé au groupe 1 de prêter des manuels au groupe 2
que les livres ne sont pas revenus
que le prof est soi-disant désolé
mais ne peut absolument rien faire

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et qu'à l'idée de rembourser sur mes deniers
 ce bouquin à l'assoc de parents qui nous les a loués
j'ai envie de faire bouffer au collègue sa carte de l'Autonome de solidarité

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Quand je dois me rendre à l'évidence : dans cinq minutes c'est lundi...

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Quand je retourne à la piscine
après un mois d'abstinence forcée
pour cause de vidange (la piscine)
puis de grippe (moi),
et que les longueurs semblent avoir doublé...


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Gif reblogué depuis  Cabinet du maire

samedi 2 février 2013

Ciel mon tumblr ! #2

Quand il faut VRAIMENT que je me reprenne en mains...

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Quand mon élève
tout seul en ma compagnie
pète bruyamment (et involontairement).

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Quand je pose des questions
et qu'on ne me répond pas.

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Quand les nouveaux rythmes scolaires
ça craint.

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Quand c'est le week-end
et que je ne dois m'occuper que de moi.

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vendredi 1 février 2013

A écouter

Sur la route de dame  justice à Guéret

une émission de France-Culture


Photo : le Populaire

Ciel, mon tumblr ! # 1

Quand on remet leurs diplômes aux détenus de la maison d'arrêt
en présence du procureur, de la directrice de cabinet du préfet, du député-maire,  de l'inspectrice
qu'il y a des discours et la presse
et que c'est émouvant de voir comme ils sont fiers
ceux qui les reçoivent ...

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Quand on attend depuis des années la revalorisation de notre point d'indice
et que notre traitement baisse
en valeur relative ET en valeur absolue..

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Quand j'entends parler d'une fabuleuse prime de 400 euros ...

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Quand j'entends à la radio
qu'un collègue aurait racketté une famille qui voulait éviter l'exclusion de son fils

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Quand c'est vendredi
et que j'ai plus de produit

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Quand il n'y a toujours pas de troisième démarque chez Sarenza

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Quand je m'aperçois que moi aussi je peux être une geek
en publiant des images animées
sur blogspot qui ne les aime pas
sans ouvrir un tumblr (parce que je m'en fous de réseauter)

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Gifs reblogués depuis Assistant parlementaire