dimanche 30 juin 2013

Coup de calgon

Ce soir
après un déjeuner de copines et de soleil
(cherchez pas la déco, chez moi c'est toujours sans chichi tralala...)


le moral est revenu.
Hier,
froid, pluie et brouillard,
j'avais eu un petit coup de blues.
Ça avait commencé en ouvrant les yeux,
j'ai aperçu le feu d'artifice bleu et blanc des delphiniums,
et j'ai pensé : "C'est le dernier été, la dernière fois, que tu ouvres les yeux sur ce spectacle, profites-en bien".

Et c'est venu, subrepticement, sournoisement,
un moment de découragement en commençant à vider le garage, à préparer une boîte à outils
qu'est-ce que je garde ?
le souvenir de la peau jaune de mon père
il y a un an de ça
il allait mourir et je ne le savais pas.

Les pieds nus dans l'herbe mouillée du jardin,
j'ai eu ce petite pincement du renoncement
douloureusement ambigu
ce grand espace n'est déjà plus à moi
entre le soulagement
plus d'heures de tondeuse, d'arbres à tailler, de ronces à dompter
d'entretien lourd et coûteux
et la frustration de ne pas avoir pu le garder,
de quitter cette chambre avec vue que j'adore.

Ça faisait longtemps que je n'avais pas été submergée par des pensées négatives.
Je n'ai plus l'habitude, et je sais que ce n'est pas bon pour moi.

Pourtant aujourd'hui,
en écoutant mes copines de promo,
douze ans déjà
et tant d'événements dans la vie de chacune,
j'ai pensé aux petits déjeuners et aux barbecues dans le nouveau jardin
aux voyages,
à la petite terrasse :
j'ai mesuré ma chance.

Choisir, c'est accepter la réalité d'abord,
et renoncer ensuite.
Quand tout s'enchaîne si clairement,
quand on se sent libéré d'un fardeau,
et qu'on peut regarder devant sans que l'horizon soit sombre,
quand on peut se dire que, juste là, maintenant,
tout va bien
on sait qu'on a fait le bon choix,
et qu'on a bien fait de renoncer.
La tristesse s'est évaporée avec la rosée, diluée dans le bleu du ciel.
Quelques nuits encore à dormir avec vue,
et tout l'été le cœur léger.

Édit :  par contre, lâchez pas l'affaire pour la pétition mentale, faudrait que le rythme s'accélère sur le Bon Coin, ça part pas assez vite...


6 commentaires:

DoMi a dit…

Bien sûr que ce que tu fais est difficile, même si tu sais que c'est pour le mieux. Tu as un sacré courage d'être passée à l'acte, moi je dis.

Des delphiniums, tu en mettras dans ton nouveau jardin, et peut-être pourras-tu emporter quelques boutures des plantes de ce jardin-ci…

Barbara a dit…

j'ai pensé à toi hier amidi quand R a nettoyé le bassin du jardin...


et évidemment qu'on va pas relacher les ondes !tu t'en tireras pas comme ça !

les moment plus spleens sont "normal"(je trouve pas le terme ce matin) même s'ils ne sont pas agréables
on peut pas être toujours au top
tu finis par une note optimiste entre amies et ça c'est ♥
(les chichis on s'en fiche)

bon j'arrive pas à aligner ma pensée ce matin ) bonne semaine à bientôt mieux !

dany a dit…

toujours aller de l'avant ....
je ne sais si cela s'apprend ; en tous cas , je le vis en ce moment ce concept !!!
pas facile mais notre passé est derrière nous et l'avenir ......devant et l'aventure continue .........c'est ça la Vie !

Barbara a dit…

j'aime beaucoup le dernier paragraphe

Madame Nicole a dit…

Incroyable le nombre de trucs dont il faut que je me débarrasse... si possible AVANT le déménagement

Barbara a dit…

"sans chichi la fête est plus folle "