7h20 sms de mon fils, en route pour son bac de français, "Isis s'est fait percuter par une voiture".
Je m'habille, je sors, elle est là raide morte sur le bas-côté.
Sanglots.
Elle ne viendra plus se blottir contre moi en ronronnant, le soir dans le fauteuil.
Je suis désolée aussi que ce soit lui qui l'ait trouvée.
J'appelle le cantonnier. J'ai pas envie de l'enterrer, et pas envie non plus qu'elle reste là.
9h00 Bonne séance à la maison d'arrêt, mais j'ai deux élèves un peu fatigants en fin de matinée. Un qui me parle comme si j'étais sourde, l'autre à qui il faut expliquer que je ne tutoie personne et que personne ne me tutoie.
Et puis la classe est d'une saleté chaque semaine plus évidente. Les PC sont recouverts de poussière.
11h30, je réclame un chiffon, je nettoie, et les tables aussi. Derrière les ordis c'est noir et collant. Je rapporte le tout à l'auxi, qui m'engueule, vu qu'il sort dans 8 jours et que le lavabo a débordé cette semaine et qu'il a dû éponger. Bref, j'écope.
12h00 A la sortie de l'épreuve du bac, Victor Hugo doit faire des loopings dans sa tombe. Mais mon fils semble avoir assuré. En tout cas un peu mieux que les illettrés qui, sur Twitter, taillent un costard en jersey à ce misérable poète de la Rome antique...
J'ai besoin d'un câlin. Un gros.
15h30 Je m'en remets une couche : je passe à la MAIF, qui doit rembourser une dent à mon fils aîné. Un vieux sinistre du temps où il était au collège, et qui attendait de se solder avec une prothèse définitive à l'âge adulte. Souci, moi j'ai un dossier, eux non. Ça fait trois fois qu'on y va, aujourd'hui les lignes bougent vraiment : le régleur me promet une solution dans ... trois semaines.
Le temps de retrouver le dossier.
Qu'ils cherchent depuis avril.
C'est quand déjà l'échéance de TOUS mes contrats ?
16h00 L'orage s'annonce. "Tu peux rentrer le linge en vitesse ?"
"Non, je trouve pas mes chaussures."
Arrgh !
C'est donc une journée de merde, une vraie.
Et il faut que je me trouve d'urgence 3 kifs avant ce soir,
si je ne veux pas me coucher contrariée.
Partager un moment avec G., qui vient de décider de partir quelques jours en juillet sur le chemin de St Jacques.
Prêter ma vielle d'étude, qui n'a pas vu le jour depuis deux ans, à N. qui a envie de commencer.
Cueillir la première salade du jardin. Enfin, la première que les limaces n'ont pas boulottée...
Mais maintenant le soir s'annonce,
la première soirée sans elle.
Je ne suis plus fâchée, mais je suis triste.
4 commentaires:
oh non zut et ...
quelle horreur pour Isis
je ne peux que te proposer un câlin virtuel mais tu sais comme je partage ta douleur
:o(
ps pour VH j'ai vraiment pas envie de découvrir twitter non plus
Hauts les coeurs Coline, ça va aller...
Tu as raison, il faut se trouver un (ou 2, ou 3) petit(s) bonheur(s) pour chaque jour.
Aujourd'hui, je suis allée dans un marché que j'aime à Rennes. Cela devait faire 4 ans que je n'y avais pas mis les pieds... Mon "kif" du jour à moi
Pauvre minette, pauvre Coline…
encore plein de pensées pour t'accompagner ce matin
bisous doux
Enregistrer un commentaire