Gros temps, cœur
gros, sommeil léger,
j’avais tellement
pleuré hier soir, je pensais faire un tour de cadran.
Bien qu’on soit
off, je me suis quand même réveillée aux aurores.
5.20, pfff….
Une accalmie
dehors, une petite crise d’angoisse dedans.
Je suis allée à
la piscine. Arrivée là, une heure plus tard, j’avais oublié mon maillot bien
évidemment.
J’en ai acheté un
autre : miracle de la tempête, je rentrais dans un de ceux qui étaient
soldés à la porte du club…
J’ai pris mon
temps.
J’ai bien fait.
En rentrant,
grosse panne de secteur, mon seul lien avec le monde, c’est le téléphone et la
4G.
Heureusement que
l’école est fermée aujourd’hui.
Dans le noir et
sans clim avec tous les gamins affolés… Yahoo !
En lisant le
commentaire d’Audrey, j’ai jonglé : mais c’est vrai ça, la liste de ses
défauts, ce n’était pas vraiment la liste de mes envies…
Alors pourquoi
j’étais avec lui et pourquoi plutôt deux fois qu’une ?
Clairement pas
pour son physique on va dire.
Mais d’abord
parce qu’il me voulait.
Et être remarquée
par une icône de la culture cadjine, un chanteur exceptionnel, et une
encyclopédie vivante, non seulement ça fait plaisir, mais ça éveille
l’intérêt : j’aurais pu vieillir avec lui sans m’ennuyer une minute. Pour
moi ça compte.
Alors je l’ai
choisi lui, plutôt qu’un autre, car à ce moment, j’avais le choix.
Aussi, je me suis
sentie exister à cause de ces horizons nouveaux que je découvrais, des émotions
étranges et bienfaisantes qui m’envahissaient. Pendant longtemps je me suis
sentie incroyablement libre. Avant de me sentir enfermée à une place qui
n’était pas la mienne.
La vérité c’est
qu’il me bouleversait.
Et qu’il me
bouleverse encore : sa grande silhouette imposante qui marchait devant ou
à côté de moi, ma main dans la sienne, sa manière de m’attirer contre lui avant
de s’endormir ou le matin au réveil, son accent, sa voix, ses mots, sa manière
de voir le monde, sa vie simple, le désir réciproque.
Je souffre
beaucoup de songer que ça ne lui manque pas. Qu’il aura les mêmes gestes avec
une autre.
Et toutes ses
failles.
Oui j’aime aussi
sa part secrète, ses blessures cachées (bon asteure je connais que c’étaient
essentiellement des blessures d’orgueil), la rencontre de deux mystères qui
pourraient se réparer ensemble, tu vois ? Quelque chose qui fait que tu
seras comprise sans avoir besoin de tout dire.
Et les premiers
mois ce fut exactement ça. Tu crois au miracle de l’inconnu, tu entretiens la
petite flamme quand elle vacille, tu penses que quand on s’aime, on traverse
les difficultés.
Je le pense toujours.
Mais juste, il ne
m’aimait pas.
Et ça, qu’est-ce
qu’on y peut ?
Ça aurait quand
même été mieux qu’il s’en aperçoive avant…
Sur la fenêtre là, les plaquemines (le nom local des kakis), cueillis chez mon voisin, en train de murir.
C'est lui qui m'a appris ça.
Ça et tant d'autres choses.
5 commentaires:
on pense tous très très fort à toi
et pas que pour les inondations (même si je scrute toutes les infos télés radios)
en tout cas tu arrives à réfléchir, analyser, en parler
un vrai chemin vers l'acceptation
pour pouvoir ensuite passer à "autre chose "
bravo
j'espère qu'enfin tu vas pouvoir dormir un peu tu vas pas tenir sinon
mais la météo ses conséquences ses risques n'aident pas non plus
il est bien tôt là encore ...
oh oui bientôt les kakis hummmmmmmmmmmmm
;o)
J'aime cette photo des fruits à la fenêtre...
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