mardi 27 février 2018

Vue DC

Juste pour le fun...




Un jour j'irai à New-York avec toi...

Pour moi c'était ma troisième visite à la Grosse Pomme,
et je trouve ça sympa de revoir les endroits connus différemment,
l'hiver, la nuit, sous la pluie, dans le froid, avec moins de monde...
C'est toujours New-York, mais c'est différent.
À Time Square, tu risques d'être éborgné par les parapluies...


Central Park endormi dans la brume



Broadway toujours joyeusement animé
(on a adoré cette comédie musicale, the Kinky Boots, musique Cyndi Laupers, inspiré d'une histoire vraie, il paraît qu'il y a aussi un film...)


Monter en haut de la tour Rockfeller, pour un point de vue différent...
notamment sur la cathédrale St Patrick,
c'est incroyable tout ce qui s'est encore construit depuis la dernière fois, cette ville n'arrête jamais...)





Vue d'en bas...




La statue de la liberté est toujours là...


et la vue sur Manhattan depuis le ferry de Staten Island...


Mon pont favori, celui de Brooklyn... même sous la pluie battante...



mais surtout la nuit


et arrivés à Brooklyn,



un autre versant du pont de Manhattan


Tester la contradance à la sauce new-yorkaise, rapide,
avec des changements de genre en plein milieu d'un set...
et avec mon cavalier perso, qui m'a impressionnée...



S''allonger sous un piano dans Washington square...


Tu ressens toutes les vibrations, c'est incroyable...




Et le petit bémol qui me fait dire que, pour bien connaître quelqu'un,
il faut voir sa maison,
et partir en voyage...
Comment dire ? Dix jours dans un pays où tu viens pour la première fois,
dont tu ne parles pas la langue,
tu ne connais pas les codes,
où tu perds tous tes repères au point de dépendre de l'autre,
et ça 24 heures sur 24,
dans une ville qui file à toute allure,
lui de Mars, moi de Vénus,
difficile de se contrôler en permanence.
Ce qui fait que ce panneau là,
je sais plus trop bien s'il a du sens...


Mais que comme il y a beaucoup de bons souvenirs,
et un deuxième billet d'avion
et qu'on peut pas nier que ça compte,
j'ai envie de dire,
puisque justement on n'a pas de temps à perde,
faisons-ça à la vieille manière,
et prenons le temps de faire vraiment connaissance,
au-delà des mots, au-delà de l'attirance.

Chocs culturel et thermique dans un mois...
Plus ou moins.

Chasse à coeurs

Dans un jardin public de D.C,
paré pour la Saint-Valentin,






Sur une des vieilles pierre des Cloîtres, un département du Met,
au bout du bout de Manhattan,
des traces de Moyen-Âge rapportés de France beaucoup...


sur une grille d'East village,


Chez Junior, le supposé roi du cheese cake de New-York,
mais un peu décevant au goût et à la texture (le nature, celui-là j'ai pas goûté)...

samedi 24 février 2018

Mystery chinese bus

Pendant ces vacances, j'ai traversé toutes sortes de turbulences émotionnelles,
avec un penchant certains pour les transports ... d'adrénaline !
On a commencé fort, lui au terminal 1, pas english fluent et la wi-fi qui fait faux-bond,
moi au terminal 4, à me demander si on n'allait pas passer nos dix jours à errer ici.
Mais une fois descendue dans le hall des arrivées, il était là, un peu inquiet aussi quand même.

Le deuxième round,
ce fut celui des bus chinois.
Le bus chinois, ben tu le prends dans Chinatown.
$30 dollars chacun l'aller-retour de New-York à Washington,
tu t'imagines bien que tu dois pas faire la fière, mais bon...
On arrive au bureau, avec notre joli Qr Code tout propre sur mon téléphone,
et on se fait fustiger par une chinoise peu amène,
au motif qu'il faut quand même imprimer les billets...
Heu mais c'est écrit nulle part, et j'ai bien le e-ticket.
Si madame, c'est écrit LÀ ! Et de brandir le ticket ... qu'elle vient d'imprimer.
Donc, tu dois imprimer le billet pour savoir que tu dois imprimer le billet ...
Tu suis ?
Bon, on monte et on part un poil de pétard de nouvel an en retard...
À mi-chemin de ce périple de cinq heures, petite pause de "thirrrrrrrti minutes".
Thirty vraiment  (c'est beaucoup par rapport à d'habitude) ?
Je lui fais répéter deux fois, il hoche la tête.
On prend notre temps, on mange, on sort.
- "Mais oh regarde ! Notre bus s'en va !
- Mais non, c'est un autre !"
On tourne la tête, ah ben mince, le nôtre, lui, n'est carrément plus là.
C'est bien le bon parking ? Oui, mais le bus, il est parti...
Et on est où ?
Heu... well...
On rerentre dans la station, il y a une carte.
Elbkon, Delaware (Maryland en fait, mais sous le coup de la panique, I get confused...)
Autant dire au milieu de nulle part.
J'appelle le numéro client, ça répond pas...
Dans ma tête j'envisage le stop.
Un flot de consommateurs arrivent d'un coup.
-"Allons voir si c'est pas un autre car".
C'en est un en effet, un Greyhound.

Le chauffeur, un black de notre âge me prend en pitié quand je lui expose notre détresse.
-"Vous avez votre ticket ?"
- Non, notre sac et mon manteau sont dans l'autre bus, et de toute façon c'est pas la même compagnie...
- Bon, c'est pas grave, allez-y... montez."
J'ai une terrible envie de l'embrasser ce monsieur moi.

Une fois assis, on gère, on trouve un autre numéro, madame aimable à New York, qui me fustige copieusement... et finit par me donner le numéro du bureau de Washington, où quand même mon interlocuteur fait preuve d'empathie.
Il nous promet de récupérer le sac et le manteau, et de nous attendre.
Manquerait plus que ça reparte à New-York...
Deux heures plus tard, dont 15 minutes de marche dans le froid glacé, on retrouve nos affaires dans le Chinatown de DC (petit nom de Washington), et ils nous offre somptueusement deux bouteilles d'eau pour se faire pardonner.

Deux jours plus tard, voyage de retour,
on ne ratera pas la fin de la pause : 5 heures de voyages sans aucune halte, certains voyageurs ont commencé à montrer les dents pour descendre de ce fucking bus.




On passera rapidement sur la fois où il est descendu du métro et pas moi,
à travers la vitre j'ai dit attends-moi là, et je suis partie sans sac, sans argent, sans subway card,
dans une métro où tu ne peux pas changer de quai dans la même station sans repayer...

Heureusement j'ai eu l'idée d'emprunter un couloir de correspondance et j'ai pu revenir...


Le dernier jour, il avait neigé la veille, le ciel était clair, bleu et glacé. On s'est dit faisons la highline (une promenade aménagée sur une ancienne ligne de métro aérienne), et allons-y en vélo, le long de l'Hudson.







Arrivés là haut, on pose les vélos à une station, mais la highline était fermée à cause de la neige de la veille (qui avait fondu, mais bon...).
On repart à pieds vers le Chelsea market.
Trois heures plus tard, notre hôte nous envoie un message : un des vélos n'a pas été vu depuis 3 heures, et l'autre est rentré au bercail avec une heure trente de retard....
Argh...la facture...
Heureusement on se souvient de l'heure et de l'endroit.
On y retourne, on raccroche une deuxième fois celui qui est toujours là.
L'autre a dû être réutilisé et reposé sur une autre station.
C'est quand même bizarre qu'on ait été deux à ne pas raccrocher le vélo correctement, surtout qu'on a bien fait attention...
Mais on est aux États-Unis, et une palabre téléphonique plus tard, la facture est annulée, et nous on est bien soulagés.
La nuit tombe, ils ont rouvert la Highline, qu'on redescend finalement dans le soleil couchant.




mercredi 21 février 2018

Réaction en chaîne

Cette journée de retour fut un peu folle.
Comme ma semaine était prête, et qu'il ne reste que 3 mois d'école,
 je suis revenue plutôt cool et décontractée,
au point même que je ne savais même plus si j'étais de service...

Après le froid mordant de New-York,
j'ai été un peu surprise par la chaleur et le printemps qui vient...



Mais bien sûr il y avait eu cette fusillade dans une école de Floride,
et à 10.30 on a eu un lock down, histoire de pratiquer un peu.
J'étais dehors avec les 2ème grades (CE1), on a couru se cacher hors de l'école,
derrière la palissade d'un voisin.


C'était moyen, il faut trouver une autre place, car entre les fire ants (fourmis de feu) et les clous saillants des planches, le moins qu'on puisse dire c'est qu'on n'était pas exempt de tout risque...

L'après-midi, on était de travailler sur les réactions en chaîne avec les 4ème grades, on a entendu un POP géant et vu un éclair dehors, la lumière a blinké un moment avant de faiblir et s'éteindre.
J'ai tout débranché, on a travaillé un peu dans le noir.
Un peu d'affolement dans les couloirs.
5 minutes après, fire drill, et je peux te dire qu'on n'a pas traîné pour aller dehors.
C'est là que tu vois que les exercices c'est utile.
Sauf que les enfants ont bien compris que cette fois c'était pas du chiqué, surtout quand ils ont vu les pompiers arrivés.
Je pensais à mon téléphone et mon passeport restés dans la classe.
Mais finalement, c'était juste une odeur de crâmé, rien de persistant....
Une heure dehors en pleine cagne quand même, à organiser des jeux et tenter de réguler le passage aux toilettes d'un bâtiment extérieur.
Il n'y avait plus d'eau non plus...
Une fois sécurisés, il restait 30 minutes.
Les enfants ont rigolé : madame, depuis que tu es rentré de New-York, ça c'est vraiment une réaction en chaîne d'énergie !
La dernière fois quand tu es revenue, il a fait trop froid et on a fermé l'école.
J'ai consigné ça dans mon bullet.



Quand j'ai quitté le campus le soir,
les ouvriers étaient encore à l'oeuvre.
Je me suis dit, le mieux, ce serait de ne plus rentrer des vacances...
pour la tranquillité de tous, non ?







mardi 6 février 2018

Fais-moi un signe #11 Un jour après l'autre

Les jours passent.
Pas trop vite.
Pas trop lentement.
C'est un peu dommage de partir maintenant que ça roule.


L'immersion est moribonde dans ce village.
Je ne serai probablement pas remplacée.
C'est dommage, je laisse beaucoup plus d'outils que je n'en avais trouvé.

Par contre, je rentrerai avec beaucoup d'idées, pour la gestion de la classe, les cours de sciences, d'histoire géo.
J'ai plus que jamais l'envie d'être en retraite, de faire ce que je veux quand je veux.
mais le temps qu'il me reste à enseigner, je crois que cette expatriation lui aura redonné de l'élan.
Si j'avais la chance de retrouver un poste auprès des non francophones, 
je me figure assez bien ce que je ferais différemment,
à l'issue de ces trois années à jouer les équilibristes.

En attendant, je continue de découvrir comment les jeunes ici apprennent à être à l'aise dans les cérémonies officielles, à serrer des mains, à recevoir des récompenses, à s'impliquer...
à se sentir américain ...


Pis surtout, à la fin de cette semaine, j'ai pris mon vendredi.
En Louisiane ce sont les fêtes de Mardi Gras, 



 mais je m'envole pour New-York,
où c'est l'hiver glacial,
mais aussi bientôt la Saint Valentin,
que justement cette année,
je passerai dans des bras qui m'attendent...
Dix jours de parenthèse,
avec celui qui n'a pas hésité une seconde à prendre un billet pour me rejoindre...
Décidément cette année n'est qu'une suite de surprises.

Il y a juste un an, je comprenais que mon date n'était guère fiable, et ça m'avait fait beaucoup de chagrin.
Pourtant ça s'est un peu étiré...
L'été dernier vient lui aussi de refaire surface, une émission de radio dans laquelle j'avais été interviewée.
Clic là
C'est étrange.
C'était le gros malaise avec l'homme des bois, et, au détour d'une allée, je croisais juste le regard de mon accordéoniste...
Je ne savais pas que tout allait s'emballer ....
La croisée des chemins...