Mais bon, après tout, j'ai une carte SNCF senior non ?
Me voici donc dans le train du retour, après un voyage express et une courte nuit parisienne, juste pour prendre le petit déjeuner avec le Kid, 27 ans dans cinq jours, qui s'envolait ce matin pour 18 mois de Volontariat International en Entreprise (VIE) à New-York.
Ce poste, il en rêvait.Il ne le doit qu'à lui-même.
Belle revanche sur tous les petits crevards de sa jeunesse qui le prenaient un peu de haut, et qui sont resté en rade depuis.
Depuis septembre, au moins 60 CV et presqu'autant de lettres de motivations en anglais, un ratissage quotidien des sites des banques qui l'intéressaient, des dizaines de tests-écrémages en ligne sans se décourager.
La hot line maternelle pour les débriefings, et, à la fin, plusieurs entretiens, et un choix à faire entre trois propositions.
Et puis, envers moi, une immense appréciation : "Merci maman, tu m'as énormément encouragé. Cela m'a beaucoup aidé. Tu as cru en moi, tu ne m'as pas fait peur avec le chômage et tout ça".
Je n'ai pas grand mérite : il était déterminé, je SAVAIS qu'il y arriverait.
Tout faisait sens : son séjour aux USA avec moi, puis avec mon ami Mike, son master en Banque. En septembre dernier, il m'avait dit : "J'ai fait cinq ans d'alternance, pas question de rempiler derrière un guichet avec des types qui sortent de fac sans jamais avoir travaillé, et pour gagner une mendicité. Je veux m'expatrier, je sais que je peux."
Il était donc resté à France Travail (qui avait promis une formation qu'on attend encore...) et je lui avais expliqué que, réussir, c'est souvent une affaire d'autoprogrammation de notre cerveau : des objectifs, des moyens.
Et il l'a fait.
Il faut savoir laisser partir les gens qu'on aime. Poser des actes sur cette liberté de vivre sa vie tant qu'il est temps, quand on peut, sans les retenir dans les filets de notre amour.
En janvier, je lui ai offert une belle valise en avance sur son anniversaire. Depuis, on était constamment en contact, mais on ne s'était pas revus en vrai. Pour moi ce n'était pas possible, même si maintenant, avec les visios, on n'est pas coupé du monde. Je lui ai proposé ce rendez-vous impromptu et il en a été très heureux : "Je ne te l'aurais pas demandé, mais je suis super content".
Ce matin il ne réalisait pas bien, même s'il est archi préparé. Il a trouvé un logement, un club de boxe.
J'ai un très bon ami sur place qui veille au grain in case of.
Mais il laisse derrière lui son adorable jeune compagne, qui ne pouvait pas le suivre. Ils ont décidé malgré tout de continuer leur histoire à distance, avec des visites américaines.
Nous nous irons le voir en septembre.
1 commentaire:
super
bravo à lui ! (et à toi pour ton soutien)
j'espère qu'avec sa compagne une solution pérenne sera trouvée dansle futur
à suivre alors
et oui parfait ce moment ensemble avant
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