dimanche 27 octobre 2024

Россия2024 #13 Sur les rails de la vie

Je crois bien que c'est à cause de ce dessin animé que j'ai rêvé traverser le pays sur la ligne transsibérienne.

Je veux croire qu'à côté de notre part de violence humaine, qui se manifeste hélas, plus que jamais, à petite et grande échelle, s'exprime aussi un peu de cette amitié indéfectible entre Tcheburachka et le crocodile Gena. Et puis les paroles de cette chanson, c'est le sel de la vie...


Ainsi j'aime voyager en train.
J'aime voyager à bord des trains russes.
Et je profite de mon périple pour m'entraîner à m'y sentir à l'aise.



J'aime cette jolie gare de Yaroslavl-Glavny (il y en a 2 autres).


J'aime les réductions : une semaine avant et après ton anniversaire, et, sur certains trains, pour les plus de 60 ans.
J'aime l'eau gratuite, surtout celle du samovar pour le thé.


À la gare de l'est de Moscou, des panneaux lumineux invitent à aimer russe, briller russe, faire des amis russes.



Je remarque que le mot "русс" est écrit en alphabet latin, RUSS.

Il me semble que c'est une allusion au berceau historique de la Russie.

Ah mais non, j'en suis sûre en fait. Gros, gros message subliminal sur la Russ de Kiev. Kiev, puis Vladimir, puis Moscou. Mille ans d'histoire.


Me voici dans un confortable Lastochka, un train à réservation.
C'est pour aller à Vladimir (la ville, pas le président ?), première étape de mon tour de l'Anneau d'or.
Identité vérifiée à l'achat du billet, puis par la provonitsa avant de monter, et encore une fois après le départ.
Il y a un(e)provodnik/tsa par voiture. Moi j'aime bien, c'est rassurant.
Ce sont aussi des emplois. Pas si faciles dans les trains de nuit.
Mais les salaires commencent à 113 000 ₽ ( comme 1130 €), ce qui est pas mal du tout ici.


Avant de me rendre à Vladimir, j'ai dû aller de Pskov à Moscou par le train de nuit. En platzkart (3ème classe, de grands dortoirs de 50 personnes), dans le cadre de mon Transsib training.

Le train est très long et bondé.

Les Russes utilisent beaucoup ce moyen de transport, sûr et bon marché.


Heureusement j'avais réservé depuis longtemps, pour avoir une couchette du bas, latérale, au milieu de la voiture.

Après avoir enfilé mes tapochkis,

je voulais socialiser avec du pâté Hénaf. Hélas, une jeune gymnaste m'a volé la vedette en se brûlant au 2ème degré avec l'eau bouillante du samovar. Elle hurlait la pauvre. Un pépé passager l'a assistée de son mieux.

Et bien sûr aussi le provodnik (un(e) par voiture). Mais il a fallu arrêter le train pour faire monter les secours. Puis la nuit a été calme.

Pour quitter Serguiev Posad, je me suis trompée de train.
Au lieu de l'express, je suis montée dans un elektrishka, un train de banlieue qui passait 5 minutes avant l'autre, sur le même quai.
Le temps que je m'en aperçoive, les portes étaient fermées.
Bah il allait à Moscou pareil, en s'arrêtant à toutes les pissotières. J'ai juste perdu 15 minutes et un peu de confort.
Mais c'était intéressant : dans ces trains sans réservation ni provodnik, il y a des vendeuses de chaussettes, des musiciens...


Finalement, après deux semaines de périple, j'ai repris un dernier train, de Moscou à St Petersburg.


 C'était une période de congés, il n'y avait plus de place en troisième classe, je me suis rabattue sur un "koupé", un compartiment de deuxième classe. Nous sommes quatre, uniquement des femmes. Mes voisines sont deux adolescentes et leur mère, finalement moins rompues au train que moi, et qui m'offrent gentiment un thé, comme cela se fait beaucoup dans ces trains de nuit.


Le complexe des gares Léningradskaya / Yaroslavlskaya / Kazanskaya est immense, la taille des salles donne un peu le tournis, il y a de nombreux militaires en permission.


1 commentaire:

Barbara a dit…

merci+++ pour ces partages♥