vendredi 2 septembre 2011

Va, vis et deviens

Quand j'ai collé l'étiquette de son nom sur la boîte aux lettres, j'ai senti l'émotion se rouler en boule au fond de ma gorge.
Je m'étais jurée de ne pas trop en faire, pour un gamin assez irrespectueux et très, très cool avec les contraintes.
Mais j'ai rempli son frigo, accroché le rideau de douche et lavé les carreaux, parce que ça me faisait plaisir.

Je me sens soulagée d'avoir anticipé
alors que je travaillé encore en entreprise
et entreposé assez de noisettes chez l'écureuil
pour pouvoir lui payer 24 mètres carrés corrects et lumineux,
en plein centre ville,
même si c'est très angoissant de s'attaquer aux économies pour venir à bout du quotidien.

Mais
je vais être franche
je suis contente qu'il soit parti
ce petit branleur qui fait tout au dernier moment
en comptant sur nous pour les séances de rattrapage.

Là, macache.

Il n'était que temps.

Et je serai heureuse de le voir rentrer chaque week-end
pour laver( lui-même) son linge dans ma buanderie.

Parfois
il faut se séparer un peu pour mieux se retrouver.


Serge Reggiani - votre fille a 20 ans par cyberscooty

3 commentaires:

Barbara a dit…

lucide résumé *

Pimj a dit…

Ben j'avoue...
Mes filles sont plus jeunes, mais la cantine, le WE annuel en amoureux, voire une virée de quelques jours avec des copines (! :) ), ça permet effectivement se mieux se retrouver...

Kyra a dit…

C'est exactement ça, contente de le voir rentrer et ravie de le voir repartir ! ;-)