mercredi 23 mai 2012

Clé de sol

Ils étaient assis devant moi
un homme, une femme, un petit enfant.
Il parlaient avec elle,
un mélange d'hébreu et d'autre chose.
Je me demandais si c'était du ladino ou du yiddish,
parce qu'ils étaient très bruns, comme moi,
mais je n'ai pas osé les interroger.
En tout cas, je comprenais ce qu'ils disaient,
mon côté marrane qui s'ignore, certainement.
Et je n'ai pas pu m'empêcher de le dire.
Je crois que j'avais envie qu'ils me remarquent,
mais ils n'avaient d'yeux que pour leur petite fille,
qui voulait des œufs.

Il paraît que les œufs, dans les rêves, ça a à voir avec le désir de succès, de bonne réputation...

En tout cas,
ils se sont mis à chanter,
cette chanson sur Jérusalem,
en hébreu.
Évidemment, je me suis mise à chanter avec eux,
mais tout le morceau
je suis restée un peu frustrée,
parce qu'on ne chantait pas vraiment ensemble,
et puis
je n'étais pas non plus dans ma tonalité.
J'ai tenté de chanter plus fort, qu'on entende bien ma voix,
mais j'ai cessé presque tout de suite, parce que ça me semblait incongru.
On a chanté jusqu'au bout, mais je n'y ai eu aucun plaisir
parce que, ce que je voulais, c'est qu'on me remarque,
et je n'ai pas vraiment profité de cet instant.
Au dernier couplet, il y avait une troisième personne,
est-ce que c'était la petite fille qui avait grandi ?
Toujours est-il qu'elle battait la mesure avec application
et qu'elle s'est bien énervée,
parce qu'ils ne la suivaient pas.
Pas facile de tout maîtriser,
et d'imposer son propre rythme...
A ce moment là,
je me suis sentie prise entre deux feux,
très gênée.
Elle est partie en claquant la porte.
Je me suis aperçue qu'elle avait fait tomber une trousse avec toutes ses clés usb,
étalées par terre.
Encore des clés.
J'ai crains qu'elles ne soient écrasées si on marchait dessus.
Je le leur ai dit. Elle était avec eux après tout.
Mais ils s'en moquaient.
Alors j'ai tout rangé,
comme j'ai pu,
je ne savais pas comment elle rangeait elle,
et je lui ai tendu sa trousse quand elle est revenue,
en m'excusant du bazar.

Il y a des choses qui vont au-delà des religions, de la culture et de la langue.


Désirer être admirée, non, ce n'est pas la clé.




C'est marrant
un couplet de la chanson dit
que quand sommeillent l'arbre et la pierre
enfouie dans son rêve
s'abime la ville solitaire
un mur dans le cœur.

Et dans le sommeil d'arbres et de pierres, Capturée dans son rêve, La ville qui reste solitaire Et, en son milieu un mur. Lire la suite: http://www.greatsong.net/TRADUCTION-WORLD-MUSIC,YERUSHALAIM-SHEL-ZAHAV,102242255.html

Et dans le sommeil d'arbres et de pierres, Capturée dans son rêve, La ville qui reste solitaire Et, en son milieu un mur. Lire la suite: http://www.greatsong.net/TRADUCTION-WORLD-MUSIC,YERUSHALAIM-SHEL-ZAHAV,102242255.ht

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