Teacher appreciation week

Petits repas cools,

tonnes de cookies (dont certains faits maison)

kit de survie de l'enseignant,

sac de plage garni,

bocaux de M&M's

tendres douceurs,

bougies,

lotions, 

crèmes,

ou simple pomme,

avec pleins de mots doux.

On ne dira jamais assez combien les américains sont généreux avec les enseignants de leurs enfants.
Généreux et généralement impliqués.

Un peu de baume au cœur,
au moment où je me sens harcelée par une maman qui m'accuse de racisme,
et autant vous dire que là, madame Nicole ne rigole pas,
parce que ça peut aller très loin très vite ici,
tu perds ton visa et t'as dix jours pour rentrer.

C'est pas une chose qu'il faut prendre à la légère :
le soutien de la direction qui te l'enlève et le place dans un autre groupe pour te préserver,
ben tu l'acceptes sans broncher.
Mais je ne me sens pas tranquille.
Heureusement, correction du DELF, jours off pour cause de festival,
je suis pas mal absente les prochaines semaines.

Ce matin, ce gosse -pris en étau entre deux messages paradoxaux-
m'a aussi apporté un cadeau,
avec un grand sourire,
alors qu'entre mensonges et provocations,
il me pourrit l'existence au quotidien.
Et moi, franchement,
ça m'a fait peine de penser qu'il serait le seul de sa classe,
à rentrer sans présent de fête de mères parce qu'il n'est plus avec moi l'après-midi.
C'est la double peine.
Vraiment, j'ai pas pu.

Alors je l'ai repris un moment cet aprèm, pour terminer.
Un moment seulement,
parce qu'une fois la peinture achevée,
il n'a pas pu s'empêcher de reprendre le bâton pour se faire battre...
Je l'ai renvoyé fissa chez ma collègue américaine.

Ça doit être terrible et angoissant,
quand tu es aussi jeune,
de prendre conscience de la toute puissance que tu peux avoir sur les adultes.

Mais j'ai réussi à pas me suicider avec les merveilleux cookies...