Hier, c'était encore la lumière douce du soleil.
Tout change.
La pluie du matin n'arrête pas la pèlerine.
Mais elle lui met quand même bien bien la misère...
Je ne pensais pas que ce serait si long aujourd'hui.
Dès que ça fait plus que 20 km, je peine vraiment.
Pause déjeuner dans un restau au col de Portela, le patron me dit qu'il ne me reste que 6 ou 7 km.
C'était bien plus loin, et je me suis sentie très découragée.
J'ai commencé à chanter.
Les paysages sont vraiment très beaux.
Les vignes...
Les ponts romains...
Et tout d'un coup, sur ce joli chemin qui n'en finit plus, un panneau à l'arrière d'un jardin.
Je suis arrivée à la maison de Fernanda.
Son mari, Jacinto, a construit un dortoir près de leur cuisine d'été.
J'y retrouve Nadine et Tommy, les Allemands d'hier soir avec leur chien tranquille, Emil le Néerlandais, un autre jeune allemand, Roberto, qui trimbale, dans son sac, un pot géant de Nutella, ainsi qu'une boîte d’œufs durs.
On dîne dans la cuisine familiale.
Vers 21.00, Jacinto part chercher deux slovaques un peu déjantés, plus touristes que pélerins, qui se sont perdus. Ils sont pressés et font des étapes de 40 km, qui ne se terminent donc pas toujours à pied...
Tout ce petit monde se mélange en riant beaucoup.
La nuit on se blottit sous les couvertures : pas de chauffage dans les gites portugais.
Vraiment un lieu particulier, un de mes meilleurs souvenirs du chemin.
Je précise que pour tout cela, on donne ce qu'on veut.
1 commentaire:
trop génial ce lieu ce diner partagé un moment intense en effet
merci merci merci Coline
bisous
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