mercredi 8 mars 2023

Sous la révolte, l'espoir...




 Voici donc un nouveau mois de mars.

Il y a deux ans nous étions enfermés. Je songe souvent à cette sidération qui nous avait saisis, et conduits à accepter le diktat de la peur, qui jamais ne devrait nous guider.




J'y repense d'autant plus que depuis, nous allons de mal en pis dans les manœuvres d'un gouvernement qui ne pense qu'à sa feuille de route : anéantir tous les acquis de 1945, au profit d'un ultra libéralisme outrancier qui nous fait reculer 80 ans en arrière, à la retraite par capitalisation et l'assurance maladie privée.

Hélas, il n'est pas le seul. Partout il y a déficit de vote, ultra libéraux au pouvoir, extrême-droite décomplexée un pied dans la porte. C'est que néolibéralisme, c'est le libéralisme sans la démocratie. On le voit bien quand la France est vent debout, étranglée, et que nos dirigeants font comme si de rien n'était. L'hydre capitaliste s'étouffe dans ses propres excréments, saccage les territoires, pille les ressources naturelles, exploite les plus faibles. Il faut pourtant chercher, encore et encore du profit où il y en a. Faire reculer les engagements de l'Etat, pour préserver l'injuste confort fiscal des plus riches. Le capitalisme a besoin du chômage, de l'immigration, de la guerre. Et cette constante macabre étend son emprise sur l'Europe entière.

Sans compter les pages des faits-divers de notre Ouest-France. J'ai parfois l'impression qu'il n'y a jamais autant eu de féminicides, d'inceste, de crimes crapuleux. Ou alors en parle davantage.

Pour ne pas suffoquer sous cette déferlante, je me raccroche à la douceur du quotidien.

Entre deux manifestations


nous apprécions chaque moment de la vie à deux, les petites attentions réciproques, la tendresse gratuite, les grandes rigolades, les activités partagées ou en solo... 

C'est drôle, dans toute cette folie du monde, je me sens ancrée, sereine, chanceuse. Dans l'œil du cyclone. Lucide et pleine d'espoir.

Parfois nous prenons notre envol pour aller voir ailleurs.
Le hasard de mes recherches m'a conduit sur la tombe de Maupassant (et d'un tas de célébrités) en attendant le train du retour Montparnasse-Lorient.


La dernière étape, les archives de la SNCF à Béziers.
Belle ville, mais extrêmement sale. 
C'est là que l'on constate à quel point nous vivons dans des lieux préservés.



Joie d'une exploration hors saison, tout n'est pas ouvert, mais on est très tranquille.
Un ami aveyronnais nous avait prêté son pied-à-terre en bord de mer, nous en avons profité pour nous promener à Minerve 





et Saint-Guilhem-Désert.





Demain je reprends la route pour le Limousin puis l'Ardèche.
Et je reviens prendre une vie en Argoat.

3 commentaires:

Barbara a dit…

à suivre alors ! bisous et merci

cyann a dit…

Je me suis égosillée en manif. J'ai dansé avec un groupe de femme qui se sont motivées pour animer la manif (merci à elles !). Et j'ai conscience que cela ne servira à rien (je fais les mêms constats que toi sur la société). Et cela me rend infiniment triste. Alors j'ai choisi de ne garder que la sororité ressentie. Ce n'est pas grand chose devant la folie du monde, mais ce n'est pas rien non plus.

Madame Nicole a dit…

@Cyan : on ne se bat pas toujours pour gagner. Mais aussi pour se compter, et pour montrer qu'on existe. Ça ne sert pas à rien non.