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vendredi 28 avril 2023

La grossitude ça n'existe pas #20 Poivre et sel


J'ai commencé par une petite chose, assez anodine.
Laisser apparaître mes cheveux gris. Je ne les ai jamais vraiment vus, j'applique du henné depuis plus de trente ans. L'an dernier encore je n'étais pas prête. Et là, soudain, j'en ai eu assez.
Assez aussi de cette injonction qui ne pèse que sur les femmes finalement.
Je suis impatiente de les sentir, de les toucher.
Bien que patience devrait être le maître mot.


Ce petit recentrage sur moi-même a fini par laisser poindre un vague sentiment d'injustice. 
En m'installant ici, j'ai abandonné tous mes repères, mes routines.
Plus de gym matinale, de méditation, de vélo...Retenue par les bras douillets de mon amoureux, qui lui n'arrive pas à décoincer avant 8h, et surtout n'a rien dû changer de ses habitudes, j'ai fini par oublier mes propres besoins.
Résultat, la sensation permanente de courir après le temps et la réinstallation blitzkrieg de kilos dont j'avais complètement oublié l'existence. A l'étroit dans ma peau, tout a fini par me peser, c'est le cas de le dire. Et j'appréhendais le déballage de mes jolies robes d'été, sans vraiment savoir comment me sortir de cette situation.
Décidément, j'aurais été emmerdée toute ma vie avec ça. Une double peine du traumatisme impuni de l'enfance, Merci tonton...
Finalement, le déclic est venu de la tempête de la semaine dernière, et de l'image de mon ex-mari terrassé par le souffle de l'Ankou. Jugeant que l'heure se devait d'être malgré tout davantage à l'énergie qu'aux lamentations, j'ai ouvert mon cœur au breton des bois, qui lui, a ouvert ses bras.
Je me lève tout simplement plus tôt que lui, pour retrouver rigueur et routine matinales, méditation, lecture et premiers jets d'écriture.




Nous nous retrouvons pour le petit déjeuner, avant d'aller marcher ensemble une grosse demi-heure.

C'est que la féminité, l'amour, la joie de vivre se nourrissent du respect mutuel et du soutien réciproque. Sur la durée, une fois écoulée la lune de miel, c'est un travail délicat et quotidien.
C'est une grâce que nous accorde la vie, que de pouvoir s'offrir moments partagés et moment pour soi.


mercredi 5 février 2020

La grossitude ça n'existe pas #18 L'obésité : quand le corps crie justice


Un de mes petits cousins vient de subir une sleeve. Un contournement de l'estomac pour que la nourriture passe directement dans son intestin. Il sera comptabilisé dans les 68 000 interventions annuelles de chirurgie bariatriques. 70% de taux d'échec à 5 ans... Une violence faite au corps, pour qu'il redevienne "normal". dans un monde où l'obésité est considérée avant tout comme la résultante d'un manque de volonté. Dans un monde où, 30% des gros ont été victimes de violence sexuelles ou physiques. Dans un monde où la dénonciation d'abus sexuels est encore trop souvent perçue de prime abord, comme une affabulation.
Je sais que c'est ce qui m'attend.
La fameuse "famille", celle des cousinades et des grands discours,
dira que je suis folle, que j'invente.
Elle protégera l'agresseur, qui croyait lui-même qu'une enfant de cinq ans ne se souviendrait pas.

Pourtant je ne veux pas que l'un de nous meure avant que justice ne soit faite.
Sous quelle forme, je ne sais pas.
Je croyais avoir pardonné, et que ce pardon me sauverait.
Mais c'est devenu comme une urgence vitale pour moi.

Depuis que le destin a mis sur ma route un enfant à la mémoire dissociée,
qui m'a renvoyée à ma propre amnésie traumatique.

Lorsque l'on subit un grave traumatisme, sous l'effet de la terreur et du stress, la production d'adrénaline et de cortisol est si forte qu'elle pourrait provoquer un arrêt cardiaque.
Alors le cerveau se met en mode survie : il protège en priorité lui-même et le cœur et fait disjoncter les circuits. C'est une véritable anesthésie émotionnelle, qui s'opère par production de morphine et de kétamine-like.
C'est ce qu'on appelle la dissociation : le corps est présent, l'esprit détaché.
L'amygdale va stocker, comme dans une boîte noire, tous les faits tels qu'ils se déroulent. Court-circuité, l'hippocampe ne pourra pas les engrammer dans la mémoire autobiographique.
C'est le trou noir salvateur. Mais ils sont encore là...
Et quand ils resurgissent, intacts, bien moins déformés qu'un souvenir conscient narratif, dix, vingt, trente ou quarante années plus tard, ils sont généralement prescrits, il n'y aura pas d'action judiciaire. Ou alors à grand peine...
Tandis que le traumatisme occulté a fait son oeuvre : de sérieux dégâts sur la santé.
De la victime bien sûr.
Et la conduit parfois à se remettre dans des situations de danger, puisque son esprit reste ailleurs...

Plus cette victime est jeune, plus l'agresseur est un proche, plus l'agression est répétée, et plus la dissociation et les troubles associés sont sévères.
Curieusement, l'amnésie est plus souvent partielle dans les cas graves.

Faut-il remuer le passé ?
Vaut-il mieux laisser retomber la boue et nager dans les eaux claires de surface, ou nettoyer à grand peine cette vase qui trouble la fontaine ?

De la peine, j'en ai beaucoup.
Pourquoi avoir survécu si c'est pour vivre une existence empoisonnée ?


lundi 3 février 2020

Madame Nicole reprend une vie

Je dirais que tout va bien.
J'ai mal oui, mais seulement à la hanche droite.
Genoux et chevilles opérationnels.
Bonne densité osseuse, articulation en bon état.
Arthroses cervicale et dorsale qui me laissent libre de faire ce que je veux.
Bascule du bassin sévère, que je connaissais déjà.
Action réaction : je vais retourner voir mon ancien podologue, qui est loin certes.
Mais qui avait néanmoins raison de remonter mon bassin d'un côté, plutôt que de compenser la longueur de la jambe de l'autre.
Avec ses semelles, je n'avais pas mal...

Bon ça c'est le bulletin santé.

Et une question que je me pose chaque jour : qu'as-tu fait de bon pour toi aujourd'hui ?
Ces derniers temps franchement, pas grand'chose : j'ai survécu...
Et je me suis couchée tous les jours trop tard, rarement pour la bonne cause.
Faut que ça change.

Sauf que le soir, c'est dur.
Dans mon âme, c'est comme si on avait remué de la boue,
qui remonte et m'étouffe.
Une vieille chose du passé.
Je sais bien que le passé doit rester à sa place,
qu'il faut faire avec et c'est tout.
Mais il y a des pages qu'il faut finir d'écrire pour pouvoir les tourner.
Des pages, j'en ai tournées un tas.
Mais pas la plus douloureuse.
Marcher me permettra de prendre une décision.
Et ça ira.

Je repense souvent à une remarque que m'a incidemment fait une ostéopathe :
ceux qui nous prennent notre énergie inutilement, il faut les sortir de notre vie.
"Si quand vous vous appuyez sur quelqu'un, il s'enfonce, franchement, ça ne vaut pas la peine de s'embêter avec...".
Il  y a au moins une personne qui ne s'enfonce pas : c'est Franzouski.
Il est venu passer un week-end avec moi récemment, et ça a bien remis le facteur sur le vélo...
Mon ex-mari aussi, étonnamment.
Et quelques amis.
Pour le reste, j'entre en période de test on peut dire.

Je veux finir ce bulletin par une note très joyeuse.



En allant danser samedi soir,
j'ai été chopée à l'entrée par Jean-François,
"Tu veux chanter ?".
Oui, évidemment.
Un petit intermède inattendu et très interactif.
Madame Nicole a le cœur content pour démarrer la semaine !



mercredi 9 octobre 2019

La grossitude ça n'existe pas # 17 Qu'est-ce qui a changé en moi ?

Il était tard, j'avais très faim.
Tellement faim que la tête me tournait un peu.
Oui mais j'avais très envie d'une petite purée maison, au lait et au beurre cru, pour accompagner mon délicieux steak bio d'un producteur local.

Alors je me suis préparé une petite salade que j'ai mangée en attendant, avec un morceau du pain frais du marché.

J'ai noté mentalement que je ne passe plus la journée à penser à la nourriture. 
Celle qui fait envie, celle qu'on attend, celle qu'on n'a pas sous la main alors qu'on a faim,
parce que c'est mal et qu'il faut attendre le prochain repas.


J'ai repensé à la pâtisserie de Bourbon, devant laquelle je suis passée ce matin sans m'arrêter.
Sans être tentée, puis lutter, puis craquer, puis gloutonner.
Je me suis dit : qu'est-ce qui a changé en fait ?
Et ça ne peut être qu'une seule chose : l'absence de restriction cognitive.
Pas interdit, pas mal, pas coupable.
Il ne reste que la faim, l'envie et le plaisir.
Liberté j'écris ton nom...et je ne m'en lasse pas.

dimanche 6 octobre 2019

La grossitude ça n'existe pas #16 Tout est dit

Je peux pas mieux t'expliquer


Trois fondamentaux :

- lever les restrictions (done)
- canaliser les émotions et accepter que manger, oui, ça réconforte (done).
- accepter son corps (argh...le set point et tout ça...)

Ça fait que, quand tu te fais tes petites crêpes du dimanche :

 - T'en profites
- Tu les gloutonnes pas (même si une copine t'as laissé un.pot de gelée de mûres cet été
..)
- Tu grossis pas.


lundi 21 septembre 2015

La grossitude ça n'existe pas # 5

Shopping géant hier,

au Tanger Malle à Gonzales.

6h00 de rang (bon en incluant les courses alimentaires).

En France, c'était internet,
ou l'ennui mortel des boutiques avec le Kid et pour le Kid,
lequel finit toujours lui aussi sur le net et renvoie dix fois les colis...

Enfin tout ça est loin derrière moi,
mais arrivé là, j'ai dû procéder par ordre.
Des chaussures d'hiver pour rentrer à Noël, vu que je suis arrivée en sandales...

Et refaire ma garde robe,
parce qu'ici,
entre chaleur, rythme de travail,
et nourriture pas bonne,
exactement comme me l'avait prédit Angélique,
j'ai perdu une bonne taille de vêtements...
J'ai donc acheté mes deux premières petites robes américaines,
haut ajusté et jupe évasée,
j'adore...
 (Ma carte bancaire un peu moins,
encore un peu et elle fondait...)



 un legging pour les frimas
(pas trop motivée, il fait toujours 30 degrés...)
un jean parce qu'on y a droit le vendredi
mes robes de pin up.




et là juste la robe en jersey rayé
parce que c'est doux et seyant.

Fidèle à mon principe de non entassage,
pour chaque fringue entrée,
j'ai ai mis une au rebut.


dimanche 29 mars 2015

Killing chair

Je travaille désormais souvent debout.


D'abord parce que j'utilise le rebord de la fenêtre de mon bureau,
pile poil à ma hauteur,
avec une vue sur le jardin,
qui,
même lorsque le temps est maussade
me ravit.

Ensuite (mais surtout en fait)
parce que j'ai zéro personnalité.
Non seulement tous les geeks de Silicone valley travaillent comme ça,
Mais aussi, comme pour le bullet journal
j'ai suivi la recommandation de Michel,
le créatif collègue, auteur de Tilekol.
qui affirme que la chaise tue,
et qu'elle tue plus que la cigarette
(heureusement qu'on oblige les fumeurs à pratiquer leur vice debout au grand air ...
on leur sauve la vie ...)


De la même manière que tout en pratiquant la méditation qui m'apaise,
je m'interroge sur une mode qui vise quand même à nous faire accepter notre situation,
issue d'une philosophie s'accomodant parfaitement de la notion de castes,
je dois dire que je reste un peu partagée sur le concept.

D'un côté, je suis convaincue que visser des gamins à leur chaise en classe,
c'est pas bon,
et je suis très heureuse devant ma fenêtre, d'utiliser mes jambes, au lieu des roulettes de mon fauteuil,
pour me déplacer jusqu'aux dossiers et autres papiers.
J'aime cette mobilité de la mécanique du corps.
C'est presque un peu addictif.

On the other and,
c'est un phénomène de mode directement importé des Etats-Unis,
et je me méfie de tout ce qui actionne des mécanismes de peur
et vise à nous faire consommer,
en l'espèce un bureau ergonomique avec un tapis de marche dessous.
Quand la petite voix dans ma tête me souffle de passer moins de temps sur l'ordi
et un peu plus dehors, à faire autre chose que travailler,
j'aurai plutôt tendance à l'écouter.
Tous ces tableaux épinglés me laissent une impression de gêne,
j'aime pas bien la frénésie collective généralement.
Mais peut-être que ma no-personnalité et moi,
un jour, on se laissera circonvenir ?


Illustrations internet
Edit : j'espère que la chaise ne tue pas les chats...



mercredi 29 octobre 2014

La grossitude, ça n'existe pas # 4

Hier soir,
une fois n'est pas coutume,
j'ai regardé longtemps la télé.
D'abord l'émission sur Simone Veil
(mais pourquoi vous ne vous êtes jamais présentée à la présidence ?)
que j'admire depuis toujours,
puis pour la deuxième fois, le Manifeste contre le viol.


"Viol : elles se manifestent" par LeNouvelObservateur

Je crois que je n'aurais pas dû.
Je ne sais pas pourquoi, mais cette fois-ci, je ne l'ai pas entendu de la même manière.
Les conséquences, le corps qui hurle quand les mots ne viennent pas,
m'ont frappée en pleine âme.
Bien sûr, je savais.
Le lien, je le connaissais, c'est une telle évidence, le désinvestissement du corps,
les conduites auto-destructrices, la boulimie.
Mais ce n'est pas parce qu'on sait que ça change quelque chose en fait.

Ce qui m'interroge le plus, c'est l'amnésie lacunaire,
celle qui sauvegarde les circuits juste avant qu'ils n'explosent.
Pas d'avant, très peu d'après.
Moi, avec ma mémoire incroyable, j'ai le passé mité.
Entre ces mains portées sur mon innocence, et, quelques années plus tard, juste avant le premier saignement de femme, ma mère emportée au détour d'un virage.
Le miroir brisé chaque fois que je la regarde.
Plus jamais d'insouciance, plus jamais d'allégresse.

Et puis les petits cailloux, qui font des ronds dans l'eau de l'oubli,
de minuscules vagues qui viennent tout submerger
un écho inaudible aux autres, et qui me vrille brutalement.

Alors hier soir, j'ai un peu erré sur le net,
et je suis tombée sur une page de SOS femmes.
Il y avait tout là.
L'amnésie traumatique.
Pourquoi, chaque fois que j'en ai parlé, les différents thérapeutes ont-ils toujours botté en touche ?
Méconnaissance ? Peur du souvenir "inventé" ?
De la lire là, telle que je la vis,
ça m'a presque coupé la respiration.
Les difficultés relationnelles, la dépression chronique sourde, les conduites border-line qui parfois me font croire que je suis vraiment folle, comme me l'a écrit mon frère, il y a longtemps.

Tout ça, c'est fantasme ou souvenir ?
Jamais je ne saurai clairement,
bien que tout en moi hurle avec cette petite fille.

J'écoute mes rêves pourtant,
cette nuit tout spécialement.
Dans la voiture, aucun homme ne voulait conduire,
et elle était fatiguée.
Ils restaient cachés, j'entendais la voix d'un frère de ma mère dire non, non.
Il était eau en bouteille.
J'ai repris le volant.
Contrôle.
Dans la grande salle où nous avons mangé, ils étaient tous là... Une multitude d'hommes.
Et dans la poubelle, ils avaient tous jetés leurs couverts.
J'étais fâché, je voulais qu'ils les reprennent, surtout leur couteau, ah ah !

Tout jeter, tout oublier ?
Comment oublier ce dont on ne se souvient pas ?

Hier soir,
j'ai regardé la télé
et j'aurais pas dû...



jeudi 17 juillet 2014

La grossitude, ça n'existe pas... #2


Ma petite fille.
Ma toute petite fille.
Je suis tellement désolée de ce qui t'est arrivé.
Tellement désolée que tu sois restée seule avec lui,
et qu'il n'y ait eu personne pour te protéger ce soir là,
et personne ensuite pour voir comme tu souffrais,
que quelqu'un t'avait blessé et que rien ne serait plus jamais pareil.
Si j'avais été là, moi la femme forte que je suis aujourd'hui, je t'aurais regardé toi,
et j'aurais vu, tu peux me croire.
Je t'aurais prise dans mes bras et tu n'aurais eu plus rien à craindre.
Tu aurais compris que ce n'était pas de ta faute.
Je t'aurais consolée.
Mais pour ça, c'est trop tard,
alors je te le redis : je suis désolée.
Ta peine est la mienne.

Ma petite fille.
Ma toute petite fille.
Je te demande pardon.
Il est encore temps, et grand temps même.
Pardon pour lui, pardon pour eux.
Pardon d'avoir gardé en moi cette mémoire de victime, de culpabilité et d'insécurité.
Pardon pour le manque.
Pardon pour le vide.
Pardon de croire que je ne suis pas faite pour recevoir de l'amour.
Pardon d'avoir besoin de me protéger du monde.

Ma petite fille.
Ma toute petite fille.
Il me faut te remercier aussi.
Merci d'avoir attiré mon attention sur ce qui m'empêchait d'être moi-même.
Merci de me faire prendre conscience que ma fragilité n'est que façade.
Merci d'essayer de me libérer.


Ma petite fille.
Ma toute petite fille.
Tu as fait de ton mieux.
Je te regarde et je t'aime.
Je t'aime parce que tu as survécu héroïquement à cette nuit là, à l'absence de ta mère et aux secrets de famille.
Je t'aime pour cette force intérieure. C'est pas tous les jours facile, mais tu puises ton énergie dans ta bonté, et c'est pour ça que je t'aime. Parce que tu sais pardonner et pour ta confiance en l'avenir.
Je t'aime, tu mérites d'être au monde, tu mérites d'être réconfortée, mais sache que tu as désormais tout l'espace pour exister.
Je t'aime et sois sûre que tu es en sécurité.
Tu as ta place ici et tu n'es pas née pour rien.
Tu es venue pour me faire sourire et chanter à travers mes larmes.
Je t'aime pour m'avoir fait naître aussi.

Désolée.
Pardon.
Merci.
Je t'aime.







jeudi 10 juillet 2014

La grossitude, ça n'existe pas... #1

C'est venu par hasard.
Mais je ne crois pas aux hasards.
Je cherchais un truc sur internet, et je la vois en haut de la page du moteur de recherche : psy/hypnose/limoges...
Absolument rien à voir avec ma requête.

Juste au moment où j'avais accepté d'être ce que je suis, et décidé de ne plus me battre contre moi-même ou mon image.

J'ai cliqué : thérapie courte, spécialisée dans les addictions.
Je m'étais pourtant juré deux ou trois choses : plus jamais de régime, plus jamais de psy (et pas de mec qu'il faille changer pour qu'il rentre dans mes clous).
J'avais déjà tenté de travailler avec un membre du GROS. Je n'étais pas depuis cinq minutes dans son cabinet, à expliquer que je voulais retrouver la faim et la satiété, qu'elle me sortait de son tiroir un plan de chrono-nutrition avec 70 g de fromage le matin (gloups) et 4 noisettes à 4h.
Bref, de bullshit en aiguilles, je n'y étais pas retournée.

Pis comme au quotidien j'ai l'âme ravie d'être en vie, et que grosso modo, j'ai décodé à peu près tous mes symboles, sans que ça change quoi que ce soit quand j'ai la main dans le placard et que les enfants de mon psy ne sont pas mieux que les miens, je me suis libérée une bonne tranche horaire le mercredi après-midi.

C'est bon, je sais que j'ai dû être sevrée brutalement après les émeutes en Algérie, que ma mère avait perdu une petite Colette à la naissance pile-poil un an avant la mienne, que son accident de voiture a irrémédiablement fait basculer ma vie du côté obscur, que je suis passée directement de l'enfance à l'âge adulte sans pouvoir me payer le luxe d'une crise d'adolescence, que mon père avait eu une famille et quatre autres filles avant nous, qu'une nuit j'ai appelé mes parents pendant des heures mais qu'ils étaient partis regardé la télé chez la voisine, et qu'une autre fois, quand mon oncle me gardait, il m'a fait asseoir sur ses genoux pour jouer à touche-pipi.

Je sais qu'il y avait des antécédents de désirs incestueux dans la famille de ma mère.

Angoisse de mort, angoisse d'abandon, peur de manquer, insécurité.
OK.
Roger.
Affirmatif.

Mais dans la tête de la petite fille que j'ai été,
il y a toujours ce souvenir terrible, cette image angoissante dont je voudrais savoir la suite.
Et dans la bouche de la femme que je suis devenue, il y a toujours un petit peu trop de nourriture.
Et sur mon corps trop de chair à porter, qui me gêne quand j'ai envie de bouger.
Et j'ai beaucoup, beaucoup envie de bouger.
Tout le temps en fait.
Et ce poids qu'il faut porter à vélo ou à pied, ça compte quand même.

Alors j'y suis allée.
On est allé droit au but. Pas question de me refaire le coup du divan.
Oui, mais pas question non plus de m'hypnotiser pour retrouver la fin de mon souvenir.
C'est déontologiquement interdit, parce que trop souvent, ça induit un réminiscence qui n'existe pas.
Et moi, justement, je voulais savoir ce qui relevait du fantasme ou de la réalité, c'était pas le moment d'aller m'en rajouter une couche.

Alors j'ai dit, d'accord, on en parlera la prochaine fois.
Et elle m'a répondu que j'apprendrai à me prémunir du désir des hommes sans être obligée de dresser une barrière de chair.
Elle m'a dit que quand on a une addiction, ça correspond à un besoin. C'était la première fois que j'entendais ça. Elle m'a donné des exercices étranges : ne rien changer, ne rien m'interdire, juste m'observer gentiment et noter ce qui se passe, à quel besoin ça peut bien correspondre de manger en dehors de la faim.
C'est pas ben facile.
Mais toujours plus simple que de remplir mon coffre de beaucoup de nourritures interdites,
pour que la petite fille soit rassurée à hauteur de sa peur. Arrivée au supermarché, j'ai pas su quoi acheter...

C'est pas grave, j'ai le temps, le prochain rendez-vous c'est après les Etats-Unis.
Pour le coup, je vais être confrontée au gargantuesque,
et pouvoir gloutonner à l'aise
dans un milieu non hostile aux gros...
Où j'ai mis mon carnet déjà ?





mardi 24 juin 2014

Fête de ma musique

La grossitude n'est pas qu'un handicap vestimentaire ou esthétique,
un empêcheur de pécho en rond,
c'est aussi un empoisonneur de souvenirs,
surtout quand on n'a pas opté pour le bon combo fringues
et qu'on a oublié le chouchou dans les cheveux.
Se voir de dos quand on est grosse, je crois que c'est la pire torture qu'on peut s'infliger.
Seulement voilà,
youtube pour youtube,
c'est comme qui dirait foutu pour foutu....

Et une fois intégrée l'idée que, de toute façon, tout le monde me voit comme ça tous les jours,
comment résister à ce à moment de joie ?
Un souvenir léger, qui tourne et s'envole sur les airs du temps.
A l'initiative de Caro et Laurent, de Passe à ton voisin,
deux flashes mob dans des galeries commerciales,
avec un petit prolongement place du marché.
Un samedi de soleil qui a très bien commencé.





Plein de petits détails me font sourire : les bébés dans le dos, dans les bras, les caddies pleins, le directeur de Carrouf qui mitraille avec son portable, la vielleuse accroupie, les jupes qui tournent, les musiciens au milieu des danseurs.

Edit : pour conclure l'atelier bi-mensuel de Passe à ton voisin, un bal trad' à la salle des fêtes de Saint Fiel, à 3km au nord de Guéret, ce mercredi 25 juin.
Rendez vous dès 19h, pour partager un buffet avec ce que chacun aura apporté.
Le bal est animé par Laurent et Caro, soit le Duo Eva.
Tout le monde peut venir, c'est gratuit, et je m'attacherai pas les cheveux.

samedi 14 juin 2014

Ticket to ride


J'en voulais un depuis longtemps, parce que je ne supporte plus de prendre ma voiture pour aller en ville.
Mais je n'ai pas eu le temps de l'essayer vraiment.
Acheté mercredi.
Jeudi soir malaise vagal deux heures après un don du sang.
Rebelote dans la nuit, et le lendemain dans le cabinet du médecin.
Le samedi soir j'avais retrouvé la pêche.
Mais j'ai quand même l'impression de traîner en longueur mon 10 de tension.
Tout m'épuise et tout m'énerve.
J'ai peur.
Mais samedi prochain, c'est sûr, je me remets en selle.





vendredi 6 juin 2014

Almonds are the girl's best friend

Je suis née au sud.
Très, très au sud.
Ce qui explique certainement mon goût prononcé pour la vanille, l'orange, les figues, et les amandes.
Les amandes fraîches, les amandes à croquer, au goûter, dans les salades, avec des légumes au four et du riz, les amandes en poudre, dans les petits suisses, les sauces,
la pâte d'amandes (mais ça c'est mal...).
Et sur la peau.

Tout l'hiver, c'est la vanille.
Et Shalimar.
Avec ce petit truc en plus que c'est le dernier cadeau offert par mon père avant sa mort.
Et celui de mes fils qui se sont cotisés à deux pour la nouveauté, avec encore plus de vanille dedans.
Quand il se met à faire chaud, je bascule sur l'eau de toilette,
mais pas cette fois.

Cette fois c'est amande persanne.
Mais comme le lait corporel est introuvable à Guéret, j'ai opté pour celui de Nuxe.
Combo délicat et instant délicieux.




vendredi 30 mai 2014

La vérité toute nue

Pour reprendre ma métaphore cordonnière préférée,
je ne vois pas comment marcher autrement que pieds nus désormais.
Sans regard sur moi.
Hier, j'ai rangé les hypothétiques tentatives de rapprochement dans la catégorie fantasme,
celle qui te fait prendre la réalité pour du désir.
Quand je l'ai vu avec les mêmes ballerines que la semaine dernière,
j'ai clairement su sur quel pied danser : ces chaussures-là sont consignées,
il faut les rendre après usage.
Elles ne sont pas pour moi.
Pas de gêne, et beaucoup de plaisir.

C'est qu'il m'arrive parfois de rencontrer celle que je suis vraiment.
La plupart du temps, je n'y pense pas. Je vis ma vie, et c'est tout.
Je marche et je me sens libre.
Je nage et je me sens légère.
Je danse et je me sens tanguer.
Je ris et je me sens avec.
Je travaille et je me sens utile (un peu).
J'aime et je me sens aimée.

Soudain, je me vois.
telle que je me suis croisée une fois dans la vitrine d'un magasin,
stupéfaite à 20 ans, de l'image de cette grosse dame qui me regardait interdite, statufiée,
je surprends mon image sur un cliché de fête,
mon reflet dans une porte vitrée.
Et c'est le choc.
Je sais que c'est moi,
et il n'y a rien à dire là-dessus.
Trente ans après, sur ce plan là, rien n'a changé : je ne me reconnais ni dans ces bras lourds, ni dans cette silhouette écrasante.
Emprisonnée à l'intérieur de mon corps,
une petite fille crie encore sa détresse,
et se cache aux yeux du monde qu'elle aime tant pourtant.
Je souffre alors terriblement de me voir si peu aimable,
et de cette imposture à moi-même.
Il me faut respirer calmement plusieurs minutes pour laisser passer l'angoisse terrible qui m'étreint.
Oui, je vieillirai seule,
parce que je sens que  c'est mieux pour moi.

Il n'en résulte ni tristesse, ni amertume,
juste une irrépressible envie de vivre sans attendre.
Une sorte d'apaisement quotidien,
dont le prix à payer serait quelques rares assauts de mélancolie.
C'est ça qui a changé.


Une des magnifiques et émouvantes photos du site de Jane Beall
La vérité toute nue du corps des femmes....

lundi 28 avril 2014

La coquillette reprend une vie / Desde Gonzar hasta Cazanova



Matin de brume crachouillante,
je n'ai presque plus mal,
j'allonge le pas.
Mes chaussures pèsent lourd dans mon dos.

"Pourquoi les garder ? Tu ne les remettras jamais..."
Pour un passage difficile ? L'idée même d'y introduire le pied me fait monter les larmes aux yeux.

Je croise Sophie,
une contrario,
on prend un thé ensemble.
"Bah, tu peux garder tes sandales, c'est tout plat maintenant (enfin, pas tout à fait...)

Divorce officiel avec mes vieilles chaussures qaue je croyais à mon pied.
On se sépare devant la porte d'une albergue.



Légère.
Palas del rey, pas de palais, et pas de roi, aue de la momocheté.
Vite traversée, vitre oubliée.
Les bornes kilométriques défilent.
Ils les ont rapprochées ou quoi ?

20 km, je m'arrête dans une auberge publique au milieu de nulle part.
Il est dit que je finirai le chemin comme j'ai commencé : en sandales.



dimanche 27 avril 2014

La coquillette a un mantra / Desde Ferreiros hasta Gonzar




Trente/trois/trente//trois/code/sainte/Rita/
C'est ce que mes bourdons ont rythmé en boucle 10 km durant.
Enfiler mes chaussures avit éte une torture, j'avais serré les dents pour ne pas pleurer.
Mais je suis bien reposée, il ne pleut pas,
et je souffre un tout petit peu moins après avoir enlevé mes semelles.

Pas beaucoup moins,
mais juste assez pour accélérer le pas.

Trente/trois/trente//trois/code/sainte/Rita/

Je longe une vigne.
Je pense à lui.
Je fredonne une de ses valses en boucle, avec ce leitmotive derrière.
Ça me berce.
Trente/trois/trente//trois/code/sainte/Rita/
 

Un petit-déj plus tard, je m'aperçois que j'ai parcouru 3,8 km en une heure.
C'est peu, et c'est beaucoup, comparé à hier.
Je repars au ralenti, en boîtant.

Trente/trois/trente//trois/code/sainte/Rita/
La valse...
Le cliquetis des bâtons se fait plus rapide.







Portomarin
10 km






 



Jolie vue sur fleuve.
Pause thé.




Près de l'église, j'achète des sandales.
Soulagement immédiat.
Ils ont aussi des vêtements, hop un bermuda à ma taille.
Bon, je ne suis pas sûre qu'il préserve davantage ma dignité que la perspective de montrer ma culotte (qu'on ne voit pas encore malgré la déchirure...) mais ça me déstresse.

Ils font aussi pompes funèbres, mais ça ne sera pas pour cette fois finalement.

La douleur a sûrement éte inventée pour le plaisir de la sentir cesser.

Trente/trois/trente//trois/code/sainte/Rita/
Valse...
Fais que le chemin ne soit plus de boue et de pierres s'il te plaît...

Je sens la puissance de vos pensées.
Je veux dire je la sens vraiment.

Trente/trois/trente//trois/code/sainte/Rita/
Valse...
Jusqu'à Gonzar, 7,5 km plus loin le chemin ressemblera à ça :



Je m'arrête de bonne heure.
QL pour Ste Rita.
Gratitude infinie pour F., dite C., qui m'a inspiré ce mantra.
Bénis soient les Boliviens qui sont venus me prévenir au café au'un magasin était ouvert bien que l'on fut dimanche.

samedi 26 avril 2014

La coquillette jette l'éponge / Desde Sarria hasta ... pfff !

Gros coup de calgon ce matin,
après pourtant un bon dîner de pâtes en compagnie de trois pèlerines corses,
et une nuit réparatrice.
Cette fois mon pantalon à craqué,
et je me maudis de n'avoir pas fourré un rechange dans mon sac avant de partir.
Il pleut des seaux, j'entraperçois le monde derrière la visière en plastique de mon poncho.



Et puis surtout, j'ai toujours abominablement mal aux pieds.
C'est pas pire comme aspect, mais la douleur est intolérable,
j'avance comme une tortue neurasthénique,
et je dois probablement compenser avec tout le reste du corps,
parce que j'ai mal partout.
Je marche tellement lentement, qu'il me faut une heure pour progresser de deux kilomètres (au lieu de 30 minutes...). C'est la double peine : arriver plus tard, avoir moins de temps pour se reposer...

En chemin, je croise un pèlerin à contresens, comme ça arrive parfois.
"Tu as oublié ta brosse à dents?"
Ça m'est sorti  machinalement,
denis me répond en français.
C'est un contrario, "de toute façon, je n'ai pas le choix, je n'ai presque plus de sous".
On discute un peu, de toute cette diversité sur le chemin.
Ça me remonte le moral,
et je lui file 10 euros qu'il ne m'a pas demandés.






Marcher reste un supplice,
je choisis de m'arrêter à même pas 14 km...
dans une albergue publique où j'ai de la lecture.
À ce rythme, je n'arriverai pas avant la fin des vacances...
Je suis un peu démoralisée, et c'est pas bon.
C'est décidé, demain, j'enlève les semelles orthopédiques de mes chaussures,
au moins je serai moins serrée.
J'espère seulement que ça ne me vaudra pas une tendinite.





jeudi 24 avril 2014

La coquillette revient sur terre / Desde O Cebreiro hasta Triacastela

Je suis à deux petits orteils gangrenées
de me balader cul nu dans la forêt...

C'est un miracle que mon pantalon tiennent le coup,
vu que je suis gonflée des pieds jusqu'aux ... yeux !


Il fait froid,
il a même neigé à midi, tout en haut, à 1450 mètres d'altitude,
mon petit poncho a lutté fièrement (et efficacement).
Je pense que je ne bois tout simplement pas assez.
C'est donc après avoir desserré à fond mes chaussures
et glouglouté un demi-litre d'eau
que je suis partie dans le brouillard matinal.



Après, bien sûr, il a fallu gérer les pauses pipi sous les averses,
mais j'ai une technique assez bien rôdée maintenant,
et je ne pose mème plus mon sac à dos.
On peut dire que je n'ai plus ni fierté, ni inhibition.

Ma technique en descente en revanche est beaucoup moins sûre,
surtout que ça gauillait pas mal, 
la boue, la neige fondue, et le bouse de vache restant malgré tout plus douces aux pieds que les pierres qui m'avaient niqué les pieds vers Molinaseca.

Mon petit orteil gauche me fait toujours atrocement souffrir,
mais j'imagine que ce sera quand je ne le sentirai plus, qu'il faudra que je m'inquiète.

Bref, j'ai été très lente, 
mais j'ai fini par arriver au châtaignier millénaire.




En revanche,
j'ai jeté l'éponge devant l'albergue officielle.
Et je suis allée dans une privée,
un peu plus cher, mais plus confort,
et sans promiscuité.
Une fois n'est pas coutume.

Edit :  Geneviève, j'ai beaucoup pensé à toi aujourd'hui. J'espère que ça va marcher pour toi... (subtil jeu de mots...)

samedi 19 avril 2014

La coquillette monte au ciel / desde Santa Catalina hasta Foncebadon

Je suis à 4 ou 5 km de la fameuse Cruz de Ferro.
Ue auberge un peu baba-cool (leur limonade est rouge ....),
mais la municipale est fermée .


 C'est bondé.
Quelle que soit la saison, il y a toujours du monde sur ce chemin, 
y compris des Coréens, 
(ceux qui trouvent moyen de se choper des punaises,
ou de se déchirer la peau avec les sangles du sac.)
Moi j'ai choisi le raisonnable : 18 km, ça suffit pour un deuxième jour,
surtout avec un bon dénivelé.

 

On n'est pas tout à fait en Galice,
mais c'est déjà très vert.
L'adobe a disparu, je longe des haies bocagères et des murets de pierres sèches,
comme chez moi.

 J'aime ces villages tranquilles de montagne, 
qui ont quelque chose de spécial en cette semaine sainte.



Halte dans un café.
Bandes annonces de téléfilms et de séries françaises,
et puis les mêmes émissions que partout.
Masterchef.
Ah, non, il y en a une pas pareil.
Un genre de télé réalité, avec de jeunes handicapés mentaux
en formation dans un grand hôtel.
C'est très espagnol ça, de ne pas cacher les handicapés.
L'émission s'appelle " Con una sonrisa" (avec un sourire), et c'est exactement ce qui me vient aux lèvres.

          


 J'aime aussi les cigognes, dont les nids semblaient abandonnés l'année dernière.




 Et puis les petits signes, qui raccourcissent l'étape.




 Edit : mon pantalon n'a pas encore craqué. J'ai dû réagencer mon sac, la ceinture ventrale glissant obstinément au-dessus de ma bouée ventrale...

vendredi 7 juin 2013

Péché mortel

Ce matin,
j'ai fait une petite chose anodine et toute simple pour la plupart des gens,
mais terriblement transgressive pour moi.
J'ai acheté un pain au chocolat.
Et je l'ai mangé.

J'étais en retard,
je n'avais pas eu le temps de prendre un petit déjeuner,
à peine celui de verser du thé chaud dans mon mug isotherme.
J'avais faim,
il était tôt.
J'ai acheté un pain au chocolat.
Et je l'ai mangé.

J'ai donc fait trois choses interdites :
- ne pas prendre de petit déjeuner équilibré ;
- acheter un pain au chocolat ;
- le manger dans la voiture.

Dans ladite voiture,
ça sentait bon,
et le feuilletage crousti- fondant était délicieux.


En le savourant,
je me suis fait cette remarque :

prends le temps de le déguster,
il n'y en a pas d'autres.
Et ça aussi, c'était nouveau :
n'en avoir acheté qu'un seul.

Même pas peur.