dimanche 17 juillet 2011

L'être à n'importe qui

Je t'écris en apparté
parce que quand même
les blogs
c'est pas top intime
même si on n'a pas forcément quelque chose à cacher

deux ou trois choses que je peux te dire
mais sur moi of course
ce qui ne vaut pas généralité

c'est que parfois
il faut accepter qu'on trouve son compte dans une situation qui nous rende malheureux
et que c'est pour ça qu'on n'y met pas un terme
et on a le droit

Perso
le prozac m'a bien soutenue
un temps
mais je me suis rendue compte que ça aide surtout à accepter notre situation

Après
j'ai remarqué que c'est en effet dur d'arrêter d'en prendre
parce qu'il m'a fallu de nouveau affronter la réalité :
j'étais malheureuse, ce n'était la faute de personne en particulier, et je n'avais plus envie d'être mal comme ça.

Du coup, j'ai passé beaucoup de temps à chercher des pistes pour être heureuse,
dans les bouquins, les citations
tous ces trucs lénifiants et dégoulinants de bons sentiments,
au lieu de faire exactement ce qu'ils disent : profiter de l'instant !

Ouai
facile à dire.
J'aurai mieux fait de lire ceux pour devenir riche !

Je me suis jetée partout avec douze mille activités
pourquoi ? Ben c'est un peu comme le prozac ...
En vrai je n'avais pas très envie d'être à la maison
ou alors avec mon ordinateur (qui me comprend lui... hum)
et puis aussi
ce flot de pensées qui me traversait
c'était insupportable.

Maintenant que j'ai compris que tout ça
c'est moi
que c'est ce qui me rend attachante comme m'a dit un jour Estelle
je suis juste contente d'avoir pris les décisions pour lesquelles j'ai opté.
De rester un peu plus à la maison.
De m'écouter penser.

Franchement
c'est pas que mon quotidien soit mieux maintenant
je cours après le fric, je cours après le temps
et j'ai toujours des tapés d'angoisse
notamment en fin de journée
et en plus j'ai très peur de vieillir, de mourir en mauvaise santé (ah ah)
parce que depuis quelques temps
je vois de près les attaques de l'âge sur les autres
mon père en particulier
après avoir vécu le handicap de ma mère comme une injustice bien dégueulasse
et je me sens souvent coupable de trucs idiots
comme avant.

Mais j'ai l'impression d'être en accord avec moi-même
et ça
ça fait une énorme différence :
celle qui permet de dormir du sommeil du juste.


Alors juste
je te livre cet adage creusois
"laisse donc faire" qu'ils disent tout le temps
et c'est assez vrai.
Je veux dire par là
je savais quoi faire
je ne le faisais pas
c'est que je ne pouvais pas
est-ce que ça faisait de moi une petite crotte toute molle et sans volonté ?


Certainly not my dear
vu que
quand j'ai planté mes crocs
je ne lâche pas facilement l'affaire.


Mais ça
il m'a fallu beaucoup de temps pour le comprendre.
Beaucoup trop
vu mon âge
mais bon...


Bref
ce n'est pas toujours aussi dur
passé le sevrage
revenu à la réalité
se donner le choix, c'est aussi choisir le moment.

Et puis c'est tout.

Edit : les vidéos n'ont rien à voir, j'ai envie. Et puis c'est tout si je veux.



à ne pas confondre avec ça :


The Alamo(1960) - The Green Leaves of Summer par mimivar83

1 commentaire:

gren a dit…

reçu 5 sur 5
;)



mot à saisir : corou