mais je sens la bouse.
Des pieds à la tête.
Mes chaussettes sentent la bouse,
mes aisselles sentent la bouse,
ma culotte sent la bouse, mon sac sent la bouse, et mon poncho pas mieux.
Pis la bouse ici, elle sent pas comme chez nous, voyez ?
Elle sent la bête nourrie aux granulés
(alors que les champs sont plein d'herbe, mais ils n'y mettent pas leurs bêtes, ils y passent leurs gros tracteurs tout neufs, vivent les subventions européennes !)
et quand elle sèche, aucune trace de rumination.
Mais là, ça ne risque pas qu'elle sèche, vu ce qu'il tombe.
Je me suis donc offert un super luxe ce soir : une lessive... Une petite machine dans une albergue-usine-glauquissime, mais avec un gros extra : des ustensiles dans la cuisine. Une rareté en Galice, c'est pour faire marcher la restauration locale.
Question chemin, c'est toujours un peu pareil : réveillée avant 6h00 par les bruits de sac...
gadoue,
forêt d'eucalyptus,
gadoue
séchoirs à maïs (celui-ci sponsorisé par Baygon ?)
gadoue,
bord de route...
On ne peut pas dire que le parcours d'aujourd'hui ait été jonché de roses,
mais je suis à moins de 20 km de mon but,
demain, c'est le grand jour !
Et bien sûr que j'aurai une pensée pour chacun d'entre vous, qui m'avez fidèlement accompagnée.