Gros coup de calgon ce matin,
après pourtant un bon dîner de pâtes en compagnie de trois pèlerines corses,
et une nuit réparatrice.
Cette fois mon pantalon à craqué,
et je me maudis de n'avoir pas fourré un rechange dans mon sac avant de partir.
Il pleut des seaux, j'entraperçois le monde derrière la visière en plastique de mon poncho.
Et puis surtout, j'ai toujours abominablement mal aux pieds.
C'est pas pire comme aspect, mais la douleur est intolérable,
j'avance comme une tortue neurasthénique,
et je dois probablement compenser avec tout le reste du corps,
parce que j'ai mal partout.
Je marche tellement lentement, qu'il me faut une heure pour progresser de deux kilomètres (au lieu de 30 minutes...). C'est la double peine : arriver plus tard, avoir moins de temps pour se reposer...
En chemin, je croise un pèlerin à contresens, comme ça arrive parfois.
"Tu as oublié ta brosse à dents?"
Ça m'est sorti machinalement,
denis me répond en français.
C'est un contrario, "de toute façon, je n'ai pas le choix, je n'ai presque plus de sous".
On discute un peu, de toute cette diversité sur le chemin.
Ça me remonte le moral,
et je lui file 10 euros qu'il ne m'a pas demandés.
Marcher reste un supplice,
je choisis de m'arrêter à même pas 14 km...
dans une albergue publique où j'ai de la lecture.
À ce rythme, je n'arriverai pas avant la fin des vacances...
Je suis un peu démoralisée, et c'est pas bon.
C'est décidé, demain, j'enlève les semelles orthopédiques de mes chaussures,
au moins je serai moins serrée.
J'espère seulement que ça ne me vaudra pas une tendinite.
2 commentaires:
la photo du chemein est trop ♥
mais tu nous inquiètes vraiment
si marcher est un supplice
ton chemin est un calvaire
Coline consulte
vite des nouvelles
bisous
Oui ... C'est urgent de voir un médecin pour tes pieds !
Je pense à toi... C'est ce WE la fête du chant à Bovel
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