Mon camp de base est désormais la Bretagne des bois.
Dans le Bourbonnais je m'étais réparée.
Ici je veux m'épanouir.
Ce n'est pas toujours facile.
Allées et venues du quotidien de Madame Nicole en pays Pourlet.
Si tu es contre la loi Evin
Si tu aimes le formica, la peinture au plomb et les Simca 1000.
Si tu aimes les figurants du cru, pas toujours bons acteurs.
Si tu aimes les ports industriels, où même la mer est laide.
Si tu aimes Jean-Pierre Daroussin (que perso je kiffe à mort).
Si tu aimes le rock.
Si tu aimes les histoires humaines où l'on pleure un peu à la fin.
Si tu aimes l'amour et les cerisiers en fleurs.
Alors tu aimeras ce film.
Fondant chocolat & crème anglaise : OK
Crumble poires (cueillies dans le jardin de l'hôpital) chocolat : OK
Quiche au thon : OK
Rillettes de thon : OK
(oui, le thon c'est bon, et c'est pas cher)
Guacamole : OK
Crevettes, tarama, saumon : OK
Pain : OK
Ce soir, c'est buffet froid, pour les gamins et les copains, en accès libre.
Et moi, c'est cinoche. Deux fois.
Le mercredi pour moi, d'habitude c'est :
réveil - stress - prison - stress - prép - déjeuner- stress - prison - stress - courses - stress - devoirs - stress - repas - stress - dormir
Un mercredi de vacances c'est :
no réveil - lentement - boulangerie - petit déj. baguette sésame - lentement - soleil - prép. 1 heure - jardin - lentement - soleil - déjeuner - écrire un truc avec du suspens, du sang et du sexe of course - lire un vrai livre que j'ai envie de lire et pas pour l'école - devoirs - zumba - gratin - douche - lentement
j'ai l'impression chaque jour de faire des milliers de petites choses
et aussi un petit pincement au cœur à cause du compte à rebours qui commence quand on bascule dans le dernier quart des vacances.
Trouvée sur le blog de Lolobobo
une vidéo qui me fait mourir de rire
et qui fait le buzz sur le net.
Des parents qui ont offert des cadeaux pourris (parfois au sens propre)
à leurs petits cons de salopiauds de gamins
et qui ont filmé leurs réactions.
Certains sont bons publics
mais il y en a qui font peur ....
Alors c'est Barbara qui gagne le cadeau
puisqu'elle a trouvé la première à quoi correspondaient les plans du machin machine.
C'est en effet une machine à câlins
une vraie
- je veux dire qu'elle s'appelle vraiment comme cela, parce qu'elle s'inspire de ce que peut ressentir un enfant qui vient reprendre une vie dans les bras de sa mère -
un mécanisme dont la pression calme les personnes hypersensibles.
Je crois que ça a à voir avec le fait d'être contenu,
maintenu.
Ne dit-on pas, quand on est très en colère, très perturbé, que l'on est "hors de soi" ?
Toujours est-il que cette merveille
qu'on utilise en thérapie des troubles envahissants du développement
a été inventée, en 1965, par cette femme :
Temple Grandin
professeur d'université
un génie de la zootechnie
dont on peut dire qu'elle a révolutionné l'élevage et l'abattage des vaches aux États-Unis.
Quel est le rapport en l'élevage bovin et la machine à câlins ?
L'autisme.
Oui, cette femme est une autiste de haut niveau, et c'est son autisme qui lui permet de voir et de sentir des choses auxquelles nous restons aveugles et insensibles.
Cette machine, elle l'a d'abord inventée pour elle, parce qu'elle ne pouvait pas se réfugier dans les bras de qui que ce soit.
Elle dit que, pouvoir s'y réfugier, s'y regrouper, c'est ce qui lui a permis d'aller plus loin, et même de mener ses études jusqu'à leur terme.
J'offre un cadeau
un vrai
à la première personne qui trouvera à quoi sert la machine conceptualisée sur ce plan.
Je précise que c'est une machine qui existe vraiment.
Il se trouve qu'ayant pas mal de trucs à faire dans la maison
paperasse
linge
& so on
je regarde la télé comme jamais,
vu que ça me sert de dérivatif quand je m'acquitte des corvées.
Et pour une fois que je regarde
on peut dire que j'ai tiré la chance :
ils passent tous les jours les mêmes trois films
sur toutes les chaînes.
Donc
le premier film
ça se passe deux ou trois jours avant Noël
en Allemagne ou aux States
il y a une fille qui ne sait plus ou elle en est
des fois elle est seule
des fois elle a un gamin (qui peut être une gamine, of course, mais, dans tous les cas, elle veut un papa, alors que sa mère elle, veut un amant,
mais ne vous inquiétez pas, à la fin ça va être le même goodfellow)
et elle rencontre un mec vraiment différent
plein aux as
beau
jeune
et libre
ou alors sur le point de se marier avec une blondasse connasse jeune fille de bonne famille
mais qui ne comprend rien à l'esprit de Noël ni à la vie des gens ordinaires en général.
Là
le scénario connaît quelques variantes
soit il y a échange de vie momentané avec une autre personne
mais au dernier moment l'héroïne veut sa vie d'avant qui était vachement mieux finalement
soit elle est renvoyée dans le passé pour retrouver l'amoureux qu'elle avait largué à 16 ans et qu'elle regrette vachement aussi
soit la blondasse connasse jeune fille de bonne famille lui met moult bâtons dans les roues
mais au final
ça ne change rien
parce qu'elle n'a que jusqu'au 25 décembre pour prendre toutes sortes de décisions hyper dilemmatiques.
Cherchez pas dans le dico, ce mot n'existe pas. C'est juste qu'il exprime bien, je trouve, la douleur du choix qui consiste à finir pâmée dans les bras du type bien gaulé, attentionné et pété de thunes.
Sinon
quand je repasse
j'aime bien un peu d'action avec le deuxième film, j'ai nommé : le film catastrophe ! Celui avec les tsunamis qui rasent Chicago, Paris et Moscou (oui, c'est loin de la mer, et alors ? Pourquoi ces villes n'auraient-elles pas leur tsunami elles-aussi), ou les cyclones qui se donnent tous rendez-vous au-dessous de Washington, les salauds, ou la météorite géante qui passe à un cheveu de New-York.
Je ne sais pas pourquoi, mais les States attirent toujours un paquet de fléaux calamiteux,
alors qu'avec le réchauffement climatique, le cyclone rageux, il ne fera pas différence entre les continents.
Et au moment où je paie mes facture, alors là, c'est l'heure du troisième film, celui dont le héros est le Père Noël qui perd un renne, ou qui se cherche un remplaçant, le 24 au matin,
of course.
Après, j'ai fini,
alors j'éteins la télé
pour que les films aient le temps de se rembobiner
et je vais prendre l'air.
Mais à 17h00, il fait déjà nuit.
Ce matin,
j'ai reçu la carte de vœux des Chavans
illustrée par le détail de la partition
d'un très ancien Noël
noté par le curé de Cérilly (Allier),
avec sa seconde voix.
Enregistré à l'arrache pour les ceusses qui ne lisent pas la musique, mais à entendre en bien meilleure qualité sur le CD la Fleur des Noëls, interprété par Catherine Paris & Marjory Stéphanie.
Au commencement
il y a eu le blog de Joséphine
une mine d'idées créatives pour la classe dans laquelle j'ai puisé une idée de carte pour la journée de regroupement des élèves dits "primo-arrivants",
le jour de la sortie.
Et après
il y a eu les cartes
que j'ai eu envie de fabriquer moi aussi,
et que du coup
j'ai eu envie d'envoyer aussi.
Heu..
après
il a fallu fabriquer des enveloppes à la bonne taille
et là j'ai eu des petits soucis techniques...
j'espère qu'elles arriveront à bons ports...
J.-J.Goldman/ 350 choristes: ensemblepar Fredditharry
Qu'a changé internet dans la vie quotidienne ?
Tout
et rien.
Je ne sais plus comment je faisais avant.
Il paraît que c'est le Pentagone qui a inventé le concept.
Moi je dis non
le concept
il vient de l'Antiquité.
Les Parques, les Moires, celles qui tissent et coupent le fil fragile de la vie.
Ce sont elles, les premières
qui en croisant les fils
on tissé les premières relations improbables qui font dire aux hommes : "C'est le destin !"
C'est ce qui me paraît le plus irréversible avec internet : les réseaux.
Pas les réseaux sociaux formels et formatés,
non
les réseaux de hasard et d'affinités via les blogs.
les rencontres qui n'auraient jamais dû avoir lieu
les confidences facilitées par la distance
toutes ces relations avec ceux dont on croise les fils de vie.
Et qui
à condition d'être nourries de sincérité et de moment de chair et de souffle aussi
peuvent se révéler aussi vraies et fortes
qu'avant le temps
du virtuel.
Cette année
c'est différent.
Pas d'angoisse qui me torde l'estomac le matin
je ne me sens pas mourir à la nuit tombée.
Enfin pas tous les soirs....
Pourtant j'appréhendais un peu ces vacances : les enfants grands, pas de compagnon au quotidien, moins de travail pour m'occuper l'esprit...
Mais en fait, je me sens libre.
Au début, ça fait un peu peur d'occuper mes journées avec un peu plus de liberté.
J'ai senti le noir affleurer au cœur quand je me suis posée la question des repas -c'est-à-dire de ma mère, de la notion même de famille-, du sapin, de l'argent aussi. Toutes ces choses privées de sens pour moi.
J'ai de plus en plus de mal à faire des choses qui n'ont pas de sens, juste parce que tout le monde le fait, et qu'il faudrait les faire aussi, donc.
Alors j'ai écouté ma petite voix, et j'ai fait des choix en tout égoïsme : j'ai opté pour ce qui ME convient.
OK, c'est pas très esprit de Noël et touci touça, mais ça fait plus de quarante ans que le soi-disant esprit de Noël me pourrit l'existence.
D'abord, j'ai écouté Paul, qui voulait un petit repas tranquille le 24, avec de bonnes choses qu'on aime, sans plus. On s'est organisé quelques sorties aussi.
J'ai appelé la maison de retraite, et on ira manger avec ma mère le 25 (j'en profite pour souligner combien il est appréciable que ce soit possible, car je n'ai plus l'énergie de la faire venir à la maison, et plus le budget pour l'inviter au restaurant).
J'ai limité le budget cadeaux : ce sera un peu dur pour mes fils, mais ils devront l'accepter. Il est temps qu'ils apprennent que le Père Noël n'existe pas, que la vie est une truie, et que oui, je préfère partir en vacances qu'accumuler des conneries hors de prix et qui ne les intéressent que momentanément, dans la pulsion de l'envie et du désir.
Paul m'a dit : "Tous les autres vont avoir ci et ça." J'ai eu un peu mal, brusquement est revenu le flash de mes retours au collège, quand je n'avais rien eu, et que les autres étalaient la liste de leurs nouvelles possessions. Mais j'ai tenu bon : c'est moi qui me tape les heures sup, c'est moi qui gère le budget.
J'espère qu'il ne mentira pas comme je le faisais parce que j'avais honte.
Décidément, je n'ai aucun goût pour le sacrifice.
J'ai commencé à vider le sous-sol et j'ai commencé par les décorations de Noël : vente en lots sur Le Bon Coin... Je n'ai gardé que celles auxquelles je suis attachée, parce qu'elles me rappellent des souvenirs avec les enfants petits, et qu'il faut bien en garder pour quand j'aurai des petits-enfants.
Après je suis allée couper des branches de noisetier dans le jardin.
Et j'ai fait ça :
La lumière dans le vase c'est une guirlande à 1,50€ de chez le suédois,
que je regrette de ne pas avoir achetée en plusieurs exemplaires
vu l'effet bœuf que ça fait en live dans le vase translucide.
Et cette petite lumière signifie beaucoup pour moi.
Allez, je retourne profiter de mes vacances.
C'était la semaine dernière
message du jeudi de l'IA
ouverture des inscriptions pour l'obtention des certifications complémentaires
il y en a une en FLE
alors je me dis que ce serait bien de la passer
je regarde tout bien le B.O.
quelques rapport de jury
ce n'est pas une formalité
et je n'ai pas très envie de rédiger quoi que ce soit avant janvier...
alors j'en conclus
que ce sera pour l'année prochaine
avec un peu plus de bouteille sur le poste.
Puis
de fil en aiguille
j'en viens à monter un des mes habituels projets pharaoniques
avec usine à gaz clé en main...
Pourquoi s'arrêter là ?
Pourquoi pas un master de FLE
à partir de la validation des acquis de l'expérience ?
Oui
parce que je pourrais quitter l’Éducation nationale
et retourner dans l'édition...
ouai
à 60 ans ?!...
Et tout d'un coup
je ME vois,
là
en train de chercher les facs qui dispensent cet enseignement
les cours intensifs d'été...
Exactement
comme
il y a 25 ans
un jour
je me suis vue en train de me faire vomir
pour la énième fois
après m'être gavée
pour la énième fois.
Du remplissage de temps que je n'ai pas
de l'addiction au surbooking
au stress qu'il engendre
au mal-être qui en résulte
alors même que cette année
j'ai trié
et laissé tombé tout ce qui ne me paraissait pas essentiel
du grand n'importe quoi.
Et pourtant une attitude tellement familière
qu'elle en serait presque rassurante.
Oui
on reproduit les mêmes comportements pourris
parce qu'on en connaît les conséquences
alors que changer
c'est affronter l'inconnu
finalement.
Souvent, j'ai pensé que faire entrer une millième activité
au chausse-pied
dans un emploi du temps hypertendu
c'était une façon de ne pas me retrouver seule avec l'autre.
Mais maintenant,
c'est clair
je n'ai plus cette excuse.
Je crois que tout ça
c'est pour éviter de me retrouver confrontée à moi-même
à mes pensées.
Heureusement
mon instinct de conservation a pris le dessus.
ça m'a fait penser à la fin de ce film
la leçon de piano
le moment où elle choisit de vivre
(oui, bon OK, c'est aussi parce qu'Harvey Keitel
est tout à fait le genre de mec à pouvoir me réveiller si j'étais morte...)
J'ai mis la certification dans un coin de ma tête
pour quand mon deuxième fils aura quitté la maison
(et ce sera dès la prochaine rentrée...)
J'ai pensé que d'ici là
j'aurai peut-être surtout envie de recommencer à tricoter,
à coudre
à bricoler des trucs,
ce que je n'ai pas fait depuis des lustres
Puis,
j'ai éteint mon portable.
J'ai fermé les yeux.
Et j'ai réussi à ne rien faire pendant au moins
pffff
20 minutes.
Même pas peur.
Désolée, je n'ai pas trouvé la scène en français de France.
le Ministère vient d'annoncer les taxations par académie pour la carte scolaire 2012
Pour le Limousin, on atteint des niveaux tristement historiques :
- 131 postes dans les écoles primaires (haro sur la scolarisation des tout-petits...)
(Nous sommes ainsi l'académie la plus touchée en % d'emplois avec -3,93%.)
- 147 postes dans les collèges et lycées
- 12 postes administratifs
(Communiqué Snuipp)
Ben oui
pourquoi s'emmerder
puisque tout le monde s'en fout
et que c'est la crise...
Commençons donc déjà par supprimer tout ce qui permet au citoyen de penser
et d'exprimer cette pensée
l'éducation
oui
ne la confions plus à n'importe qui
à ces dangereux gauchistes
fainéants de surcroît.
Et puis
faisons croire à tous
que l'homme providentiel est de retour
après Napoléon
& De Gaulle
un nouveau héros va nous sauver
en remettant notre avenir
et celui de nos enfants
entre les mains de ceux qui savent
de ceux qui pensent
de ceux qui s'occupent de tout
de ceux qui vont nous expliquer comment nous passer de ce qu'ils ont
et qu'on n'a pas.
Moi je dis
c'est bon le coq
gaulois
tu peux chanter dignement
c'est plus les deux pieds que t'as dans la merde...
Partie pour la manif à 10h00
en regrettant amèrement d'avoir choisi une robe trop courte par ce temps affreux
revenue à 11h00
à peine
en regrettant de ne pas être allée travailler
(ce que je vais faire finalement)
Si on était 50
réfugiés sous le chapiteau du marché de Noël
c'était encore largement compté.
OK
la date était mal choisie : veille de la sortie, fêtes de Noël...
Mais elle avait été demandée par les syndicats du secondaire
rapport au projet
déjà bien engagé
d'évaluation par les chefs d'établissements
et plus si affinité.
Or
les enseignants du secondaire
il fallait les chercher pour en trouver quelques uns...
Et ce qui est sûr
c'est que ça m'étonnerait que je refasse grève d'ici les élections.
N'empêche
cette inertie
ça fait super peur.
Cet aprèm
fête de Noël
dans la minuscule salle des fêtes de Gioux
au bout du bout
sur le plateau.
Fête de Noël = pas de cours = un déplacement en moins pour moi.
Mais la maîtresse et la directrice m'avaient proposé de venir quand même
parce que j'avais aidé à apprendre une chanson anglaise
déjà
choisie par mes deux petites Enaf (c'est pas du pâté, ce sont les élèves nouvellement arrivés en France...)
et aussi parce qu'elles ont bien vu
(il y a des collègues qui regardent bien)
que je ne me pose jamais nulle part.
J'ai chanté avec les enfants,
j'ai assisté au spectacle
après je suis partie
parce que le Père Noël
c'est un moment intime
et aussi parce que la route du retour est longue...
C'était juste bien
et je suis contente.
Fabrice Couégnas est l'un des représentant syndical du Snuipp23.
Moi aussi je serai en grève
et pourtant je n'ai pas envie.
Mais rester sans rien faire
ce serait pire.
Et c'est la seule action visible.
Même les enseignants anglais et leurs chefs d'établissement
ont fait grève il y a deux semaines,
c'est dire ...
- Je suis fini !
- J'ai fini ...
- Ah oui, j'ai fini...
- Mais tu as oublié la dernière phrase
- Ah MINCE !
En France depuis septembre, et déjà mes tics de langage...
J'aime pas
la xénophobie
Dans la salle des profs d'un collège :
- Ah celui-là ! Moi je dis dehors !
- Comment ça dehors, pour aller où ?
- Je m'en fous, qu'il aille n'importe où, qu'il rentre dans son pays, mais qu'il s'en aille.
-... (silence héroïque de ma part).
- Ah et puis, ce que vous avez fait pendant le stage, eh bien ça n'a servi à rien, absolument à rien !
- C'est-à-dire ? (Traduction in peto : je sais, je suis nulle ...)
- Rien n'a changé, il est revenu dans ma classe, il était toujours aussi nul, et aussi con. Je lui donne une carte à colorier, il me l'a rendue blanche. Blanche !
- Ah mais ça c'est différent, c'est du refus de travail (re-traduction in peto : ça ne m'étonne pas qu'il n'ait rien envie de faire, ...)
Je reviens un peu plus tard en franchissant la porte j'entends qu'on parle de moi... - ... et là, je lui ai dit que ce qu'elle faisait ça ne servait à rien .. Mouarf, en effet, on peut dire qu'il m'a bien mouchée en effet... Un instant, j'ai pitié puis je rentre un ange passe en volant sur le dos, écœuré... - Imagine que tu sois balancé dans un pays dont tu ne parles pas la langue, à suivre des cours toute la journée, comme ça, tu penses que ce serait facile ? - Oui mais moi, je n'attaquerais pas mes camarades avec un couteau. - C'est vrai, il n'a pas à faire ça, tu as raison, mais toi tu es un adulte, instruit. Chacun réagit comme il peut, il n'a pas les mots. - Ouai, pour ce qu'il a fait, un autre serait passé en conseil de discipline, mais pour EUX, on ne fait rien évidemment. - Je suis d'accord aussi : le conseil de discipline, ce serait le traiter comme tout le monde, finalement.
Une autre collègue explique
la maladie d'un proche :
- Ah oui, le vieux qu'ils sont en train de plumer !
- Hum, ben là, il est mort... Il est incinéré demain...
- Eh ben comme ça ils le plumeront encore mieux.
La salle est pleine de collègues.
Personne ne moufte.
Tout ça est donc parfaitement normal.
J'aime pas.
En revanche
j'ai bien aimé être capable de me retenir de lui sauter à la gorge...
Ben quoi ?
je suis toujours en retard...
d'ailleurs j'ai fini de tondre la pelouse et de ramasser les feuilles jeudi....
Je voulais planter des fraisiers
mais ils ne vendent plus que des sapins...
C'est un post spécial pour ceux qui regardent trop la télé
et qui seraient tentés de se laisser convaincre ....
Temps de travail en Allemagne annuel
- en 2000 : 1473 (Allemagne de l'Ouest : 1451...)
- en 2009 : 1390 (- 5,6 %) (Allemagne de l'Ouest : 1379...) hebdomadaire
- en 2000 : 35,1
- en 2010 : 35,7
Temps de travail en France annuel
- en 2000 : 1591
- en 2009 : 1554 (- 2,3 %) hebdomadaire
- en 2000 : 37,2
- en 2010 : 38
Travailleurs à temps partiel involontaires (fréquence annuelle) en 2000
- Allemagne : 652
- France : 684 en 2010
- Allemagne : 1574
- France : 1021
Voilà comment ils gèrent : ils diminuent le temps de travail réel, et ils favorisent le chômage partiel...
Pour être complet, on va dire aussi qu'en France, l'emploi est plus coûteux, et plus protégé.
Salaire annuel moyen (de celui qui a la chance de bosser à temps plein....) Allemagne
- 2000 : 37 695
- 2010 : 38 325 France
- 2000 : 34 194
- 2010 : 38 124
Et la retraite ?
Aaaaaaaaaaaaaaaaaah, la retraite !
Prenons l'exemple d'un type entré à 20 ans dans la vie active, célibataire, et sorti à l'âge légal dans son pays, il bénéficiera d'un taux de remplacement de ses revenus de :
- en Allemagne : 43,4 % à 55,6 %
- en France : 49 % à 69,4 %
Ah bon ?
Oui mais en Allemagne ça va de 55,6 % de 20 700 soit 11 509 à 43,4 % de 82 800 soit 35 935.
Et en France de 69,4 % de 16 331 soit 11 333 à 49 % de 65 326 soit 32 009.
Ah
et puis aussi, je suis allée regarder le site du parlement Européen
et là
qu'ai-je vu
je vous le demande un peu ?
C'est qu'en 2008 (dernières stat. disponibles), l'âge légal du départ en retraite était de :
- 67 ans en Allemagne
- 60 ans en France
mais que l'âge réel de sortie était d'environ :
- 62 ans en Allemagne (61 pour les femmes), soit 5 ans plus tôt....
- 59 ans en France (pour les femmes aussi....), soit 1 an plus tôt.
Au final, ils ne faisaient que 3 ans de plus, après avoir moins bossé toute leur vie.
Mais tout ça est cohérent
puisque
l'espérance de vie est de deux ans plus longue en France....
il faut donc que tout le monde ait le temps d'en profiter,
surtout si on a la thune pour ça.
Aaaaaaaaaaaaaaaaalors ? c'est qui les sangsues qui bouffent le pognon de l'Europe (qui a financé la réunification, rappelons-le...) ?
Surtout,
ne vous méprenez pas sur le sens de ce post,
je VEUX qu'on s'aligne sur l'Allemagne, of course.
Oui,
parce que j'ai aussi regardé le salaire moyen d'un enseignant d'après le rapport Regard sur l'éducation de l'OCDE...
---------------------- C'est tout en US$
Explication de texte
Les périodes de crise réveillent les sentiments les plus glauques : LES Allemands ne veulent plus payer pour LES Grecs, LES Français croient entendre des bruits de bottes.
LES médias montent en épingle tout ce qui pue.
Et aux chiffres, on fait dire tout ce qu'on veut : la preuve ci-dessus.
Alors moi
j'écris
pour dire que
j'en ai marre qu'on nous dresse les uns contre les autres
j'en ai marre qu'on compare ce qui ne l'est pas toujours
j'en ai marre qu'on n'entende jamais les Allemands mécontents et malheureux des conséquences de leurs choix politiques
j'en ai marre qu'il soit encore possible aujourd'hui d'agir sur les ressorts les plus archaïques de la peur pour faire avancer les foules
et que je crains que
comme dans les années 30
tout cela ne dégénère
il y a beaucoup d'événements qui se répètent les difficultés économiques et sociales les scandales politico-financiers la désunion de la gauche la montée des nationalismes..
un paradoxe récurrent étant le discours
alors que dans les faits
il y a de l'argent
beaucoup
et même
qu'il suinte honteusement des murs de ceux qui s'enrichissent
le paramètre nouveau étant la mondialisation de l'économie
le gigantisme des intérêts financiers en jeu
et des dirigeants prêts à tout pour préserver ces intérêts là