Mon camp de base est désormais la Bretagne des bois. Dans le Bourbonnais je m'étais réparée. Ici je veux m'épanouir. Ce n'est pas toujours facile. Allées et venues du quotidien de Madame Nicole en pays Pourlet.
jeudi 23 décembre 2021
Toujours on chantera Noël
A longue distance
mardi 21 décembre 2021
Yule
Si court soit ce jour
Que prient nos cœurs en jachère
Rompre les embâcles
Traversons la nuit
Rallumons toutes chandelles
Entrons en demain
En solstice d'hiver
Lumière redéploie tes ailes
Espérer - Guérir
samedi 27 novembre 2021
Liberté, fraternité, humanité
qui ne partage pas mon point de vue sur la gestion de la crise sanitaire,
mais qui reste fidèle, humaine et aimante, dans ses messages comme ses commentaires.
Et ça, vraiment, c'est le cadeau inestimable de cette situation affreuse : on voit le vrai visage de chacun...
mercredi 17 novembre 2021
Tout était déjà la
C'était le 20 juin 2017.
Je venais de mettre à jour ma lettre du bout du cœur, malmenée que j'étais par un séjour canadien doux amer avec le roi des Cajuns.
J'étais à l'aéroport de Lafayette - Lousiana, où je m'apprêtais à rentrer en France pour l'été, le cœur gros et léger à la fois. Je fouillais dans les carnets et les cartes de vœux. Et je suis tombée là-dessus :
Je ne l'ai pas achetée. Pour l'envoyer à qui ?
Je l'ai prise en photo, avec ce petit pincement, quand tu dois bien admettre qu'avec cet homme là, tu n'accompliras jamais ces gestes qui comptent tellement pourtant.
1. Tenez-vous la main, peu importe quel âge vous avez.
2. Dites "Je t'aime" chaque jour.
3. Ecrivez des petits mots d'amour, que votre personne spéciale trouvera.
4. Oubliez les erreurs.
5. Pardonnez les paroles sorties trop vite.
6. Ménagez-vous du temps à deux.
7. Concentrez-vous sur les choses que vous aimez chez l'autre.
8. N'attendez pas la perfection.
9. Efforcez-vous d'être la personne de vos rêves.
10. Soutenez-vous mutuellement à travers les défis de la vie.
11. Dites "merci". Tout le monde a besoin de se sentir apprécié.
12. Envoyez des courriels qui disent " je t'aime".
13. Sortez marcher ensemble.
14. Embrassez-vous et câlinez-vous chaque jour.
Il y a eu des retrouvailles, des départs, des montagnes russes émotionnelles, des bons moments, pour beaucoup (trop) de chagrins.
Il y a eu, avec courage, une décision définitive et sans retour. Et puis de belles rencontres, qui m'ont fait goûter à autre chose. Le temps de la réparation, de la tranquillité de l'âme, de la confiance en mon étoile.
Il y a eu, enfin -ou au commencement ? - trois jours magiques sur une île au couchant.
Et voilà que je retrouve cette photo.
Que je relis les quatorze items.
Et que le compte y est.
L'univers n'a rien à nous refuser, le champ des possibles est à l'infini. Mais c'est à nous de refermer et d'ouvrir les portes. De reconnaître le chemin qui nous mènera à la vie que l'on veut vraiment.
samedi 13 novembre 2021
Impasse sanitaire
Sur 600 000 morts annuels en moyenne, on enregistre une progression annuelle de 10 à 14 %. Une évolution ordinaire imputable au vieillissement des baby boomers
Or, en 2021, à ce jour, en France, la surmortalité comparée à 2019 n'est que de 3 à 4% environ.
Même si les données n'incluent pas encore l'hiver du dernier trimestre, c'est un pourcentage qui est très en deçà de ce qu'il devrait être.
Pourquoi ?
3333 Code Ste Rita # 6 Tour de pass pass
jeudi 11 novembre 2021
Calucada
Je rentre d'un nouveau stage dans les Cévennes,
au cours duquel j'ai vraiment écouté et dansé la musique irlandaise.
Sylvie Berger, notre maîtresse à danser, et ses complices faiseurs de musique vivante, Serge Desaunay et Kieran Fahy, touchent et abreuvent mon âme, avec autant de talent que de complicité.
Kieran a su trouver les mots pour encourager ma manière de chanter "avec cœur". Il a dit cela avec un de ces petits gestes qui s'impriment dans la mémoire, le poing refermé contre sa poitrine. Et bien sûr, venant d'un grand musicien, c'est un de ces compliments qui nourrissent le courage et alimentent la créativité, comme tout ce qui nous a été passé par ces artistes.
Ce fut encore une belle semaine d'imaginaire et de voyages à travers l'Europe.
Un caluc en occitan, c'est un fou.
La stage s'appelle la Calucada et porte bien son nom.
Des jours de liberté, de partage, de joie, d'amour. Un séjour magnifique, de belles rencontres,,. Accompagnée cette fois d'un partenaire certes débutant, mais néanmoins tenace et déterminé à apprendre.
To be continued...
Session de rattrapage
Variété rétro sixties, seventies.
"- Ce sont les airs de mon enfance."
Léo Ferré, C'est extra...
mardi 2 novembre 2021
Identités remarquables
C'est étrange comme la vie parfois prend de drôles de tournants.
Un jour tout a l'air tranquille, calme, comme si le monde n'avait pas définitivement changé.
Alors que, même en Braud, rien n'est pareil, depuis que nous sommes supposés présenter un pass, y compris en l'absence de public.
Un autre jour on lâche prise, On exprime clairement, ouvertement et sans reproche, à quel point on se sent blessé et malheureux de voir des camarades sortir un téléphone pour nous contrôler. Puis, quand c'est dit, et entendu, on peut reprendre là où on en était resté.
Le chemin bifurque, entre la vie qui va, les répétitions des concerts de Noël qui reprennent, les repas tous ensemble, et le regard qui voit plus loin. On décide qu'il n'y a aucune obligation à accepter l'inacceptable, que nos racines reprendront vie n'importe où il y aura de l'eau, de la musique, des bois, des amis, des oiseaux.
Et de l'amour.
On oublie qu'un jour on s'était sentie seule, triste, médiocre.
Qu'il a fallu reconstruire l'amour de soi et affirmer une farouche détermination que rien n'aurait su entraver.
On a repris de la vigueur, sans craindre le temps qui passe, l'automne, l'hiver... On pose quelques jalons, une toute dernière baignade dans une eau froide d'octobre.
mardi 21 septembre 2021
Automne couchant
Vingt ans que j'en rêvais : septembre à la plage.
Cap à l'ouest, au soleil couchant, s'envelopper de la lumière déclinante,
goûter la chaleur et le sel sur la peau, avant le repli de l'hiver.
Sentir le vent en sillonnant les pistes cyclables, le long des plages, des forêts, des marais salants.
J'avais choisi le bout du bout, la presqu'île de Crozon, avant de renoncer raisonnablement, devant le temps de trajet, incompatible avec les suites d'une opération bénigne et qui doit le rester !
Ce fut Oléron. Une belle surprise.
Quatre jours de bonheurs simples, avec juste ce qu'il faut de fantaisie pour avoir envie de se souvenir de chaque minute.
lundi 20 septembre 2021
Stardust memories
Me voici réconciliée avec les étoiles filantes.
Par la grâce d'une plage sur laquelle se déroulait le velours de la nuit,
dévoilant des cortèges de constellations,
la lune en son premier quartier,
Vénus doucement éclairée,
des mots chastement échangés,
la garde baissée,
le clapotis des vagues,
au loin le ressac ...
Elles sont venues.
Deux étoiles.
Qui ont emporté, dans leur sillage, le sel d'anciennes larmes enfin oubliées, le souffle glacé de paroles inconséquentes, et tous les chagrins passés.
La douceur inédite d'un bonheur simple.
Opportuniste
lundi 6 septembre 2021
Cabannée
Que devra-t-on accepter demain ?
Nous croyions vivre dans une imprenable forteresse de liberté et de fraternité.
Hier nous travaillions, nous riions, nous buvions et nous mangions ensemble. Dans ce monde changeant, il restait un espace où cultiver la joie.
Et c'est cette joie qui nous protégeait des fureurs du monde. Quand on nous prédisait l'apocalypse, il restait une arche de terre, de pierres et de chansons.
Épargnée.
La vie y suivait simplement son cours.
Les naissances, les morts, les saisons, et rien d'autre.
Et voici que cette arche s'est échouée sur les hauts fonds de la peur. Au nom de la loi (une loi qui ne s'applique même pas en l'espèce) c'est la quarantaine pour de fidèles camarades d'équipage.
Demain, au nom de la loi seront-ils aux arrêts ?
Non je ne croyais pas vivre un jour cela : être contrôlée, au bout d'un chemin familier, par mes compagnons d'hier.
jeudi 26 août 2021
Au détour d'une fin d'été
Oui je dois l'admettre, mon assiduité à ce journal peu intime se dissolve progressivement dans la joie de vivre.
Paradoxe : je me prépare à une rentrée malmenée, sans cours de gym (bien moins de 50 personnes, la plupart vaccinées, mais ceinture et bretelles sanitaires). ni piscine. On est puni, mais on ne sait pas bien pourquoi.
Le contexte s'est fait déplaisant, tout le monde contrôle son voisin, son client, un autre membre de son association, avec une application. On marche sur la tête, on applique plus que la loi, c'est comme si le monde baissait la tête d'un air coupable, onze mois de l'année, en n'aspirant plus qu'à consommer et partir en vacances comme avant.
Comme avant.
Rien n'est comme avant. Jamais.
Il y a ceux qui partent, et ceux qui arrivent.
Les chemins qu'on emprunte et ceux qu'on délaisse.
Des pages qui se tournent, des chapitres qui s'écrivent.
Le soir, je me repasse le film des instants de bonheur. Le matin j'ai hâte du quotidien. J'ai toujours à lire, à écrire, à explorer, à chanter, à danser, à camper, à pédaler, à nager, à rencontrer.
Se lever sans douleur, pour mener la vie que l'on s'est choisie, à l'âge d'en profiter encore, moi je dis, n'en perds pas une miette !
Rien à faire, je me sens heureuse et chanceuse.
Alors pour vous résumer un mois, je vais prendre au plus direct :
Elle refuse du travail.
Et ne s'investit que dans ce qui lui fait envie.
Il y a de tout.
Des allumés de l'apocalypse, des militants d'extrême droite, des vieux, des jeunes, des soignants comme Franzouski, et un tas de gens... comme elle.