La vie c'est pas yummi
quand
- il faudrait, pour la première fois, remettre des chaussures fermées,
avec des chaussettes
argh !
- je subis encore le double effet, ni kiss, ni cool, de mon passage en classe relais : rétrogradée d'un échelon pendant un an et délestée donc d'une bonne centaine d'euros par mois, mauvaise volonté d'esprits chagrins qui persistent à se comporter cavalièrement
- je retrouve dans la voiture une tablette de chocolat entièrement fondue...
La vie c'est yummi quand
- j'ai vraiment l'impression de rendre service, parce que les enfants et les collègues sont contents après mon passage
- je récupère mon échelon, 100 € de plus par mois, et donc 1200 € d'arriérés : je vais pouvoir partir en vacances de novembre...
- mon fils aîné repeint avec son père, la chambre de son grand-père, après m'avoir demandé sa montre, celle que j'avais toujours vu à son poignet
- je peux admirer le même fils qui s'est arrêté de fumer, voire même de marcher à côté de ses pompes
- j'utilise tous les matins le flacon de parfum que mon père m'a offert avec tout son cœur en janvier dernier, un effort qu'il n'avait jamais fait avant, et qui me restera toujours
- je reçois un mot de son orthophoniste, qui me dit qu'elle gardera de lui le souvenir d'un patient blagueur, souriant et très touchant
- je peux encore aller un peu à la plage
pas plus tard que cet aprèm
elle est plus loin que les autres
mais
c'est ma plage préférée
parce qu'on y allait avec les enfants quand ils étaient petits
parce que j'aurais voulu y emmener mon père cet été et que je n'ai pas eu le temps
parce qu'avec les arbres qui plongent autour,
on se croirait dans l'enceinte d'un château fort,
d'un monde à part,
aujourd'hui elle était déserte
à part la famille de Dimitri
un petit néerlandais trop chou que j'avais évalué hier...