...garder sa dignité, quitter la table, et tout ça...
Mais c'est pas bien facile, j'avoue.
Bon je le chanterais pas comme lui,
mais vous avez le draft !
Ce qu'il y a c'est que cet été, d'une manière ou d'un autre, sera particulier.
Sans festival, sans padna, et surtout... sans rentrée !
Et je dois dire que ça change pas mal la donne, en desserrant l'étreinte.
Comme si, malgré le tic tac de la pendule qui tourne inlassablement vers mes soixante ans tout ronds, le temps prenait une autre ampleur, s'interdisant tout urgence affective.
Au fond, je n'ai que deux priorités ce soir : survivre honorablement à cette dernière semaine et attendre, le plus sereinement possible, le règlement de mon dossier de rupture.
Je reste persuadée que l'univers n'a rien à me refuser, que je mérite ce tournant vers une vie plus libre et créative, et qu'il se trouvera bien, quelque part sur le chemin,un chèque d'indemnité et, quand je serai prête, un compagnon de route qui se fera une joie de vieillir avec moi.
Pour fêter la dissolution de ma tristesse dans le présent et la confiance dans mon avenir
samedi matin, sur un coup de tête, je suis allée couper mes cheveux, acte hautement symbolique et libérateur.
Je suis remontée à vélo, tignasse au vent, et j'avais VRAIMENT dû m'alléger, parce que j'ai monté la côte de Château sans (presque) mettre pied à terre.
Entre épisodes caniculaires et piscine, je crois que mon quotidien va apprécier ce changement.
J'ai fini mon samedi entre jardin (le mien) et corvées ménagères. Je suis aussi montée dans le grenier, où j'ai récupéré une porte qui manquait. Je l'ai replacée, me reste plus qu'à convaincre le cantonnier de l'ajuster et de la repeindre.
Le soir j'ai pédalé jusqu'à Embraud, où on a toujours quelque chose à célébrer, y compris honorer la mémoire d'un des nôtres trop tôt disparu.
Ce matin encore du jardin (le nôtre).
Je ne me lasse pas d'être dehors, les mains dans la terre, ce que je ne faisais plus depuis mon départ en Louisiane.
Et en fin d'après-midi, me voilà partie à la Charité-sur-Loire pour un tout mini festival trad.
Vous ai-je dit à quel point la danse me manque ?
Sauf que quand ça veut pas...
Les 10% de chance de pluie se sont réalisé, le festival a été annulé au dernier moment, quarante-cinq minutes de route pour rien, tourisme forcé en poncho.
Eh bien je peux dire que la Charité c'est très joli, et que j'y reviendrai.
Dans l'église du prieuré, j'ai croisé d'autres danseurs désœuvrés, on s'est posé pour discuter un moment, échanger nos infos sur les lieux qui reprennent doucement et prudemment vie.
Dîner en terrasse avec vue sur la Loire.
Et retour pour cette dernière semaine de travail du reste de ma vie !