mardi 24 décembre 2019

Bull'help yourself # 15 Solstice d'hiver

Depuis dimanche, 
imperceptiblement, 
les jours commencent à rallonger.
Nous venons de traverser le solstice d'hiver, la nuit la plus longue de l'année.
La lumière va reprendre ses droits.
Tous les espoirs sont permis.


Pour l'an neuf qui s'en vient, j'ai commencé à préparer un nouvel opus de mon bullet journal, bujo pour les intimes du marketing.

J'ai toute une collection de carnets, trouvailles glanées ici et là,
au fur et à mesure de mes pérégrinations.
Je les essaie, ou je les prépare parfois pour quelqu'un qui a envie de se lancer.

J'ai quand même quelques constantes :
- définitivement du papier pointé plutôt que réglé, qui facilite bien tous les tracés ;
- du papier d'assez bonne qualité pour ne pas être constamment traversé, surtout depuis que j'utilise des feutres.
- un brochage correct ; avec mon bujo en cours, carnet acquis aux USA, j'ai dû réparer, rafistoler, m'énerver, plusieurs fois dans l'année.
- Le format A5, moins encombrant (mais j'aimais bien le B5 qui est plus accueillant pour les collages au travers desquels je garde les traces de mes vacances).
Cette fois, j'ai pioché le rose pétard, qui me va bien au teint, d'après moi.

Première personnalisation, le collage d'une feuille cartonnée.
Elles proviennent généralement de mon magazine Flow, dont j'exploite les jolis papiers au maximum.
Ça fait un miniportfolio, dans lequel glisser des papiers urgents.
Les autres vont dans la poche qui se trouve déjà la fin du carnet.



Ensuite je numérote les pages, je crée mon index, et je construis les pages mensuelles prévisionnelles, ainsi que les calendriers.
Parfois je triche et je colle un calendrier.
Il existe aussi des carnets déjà préparés, foliotés, indexés...
Mais ils sont bien plus chers, sans compter que j'aime bien ce temps de préparation qui me met un peu sur pause.
L'index cette fois est réalisé, à gauche avec du washi tape, et une étiquette (Flow...), retaillée ; à droite feutre noir et stylo à bille blanc.

Je fais aussi un tableau de visualisation, avec un tas d'images,
une manière de me projeter en me fixant des objectifs positifs.
Je ne vous montre pas le mien, 
qui est très personnel, mais si cela vous intéresse,
google est votre ami...
C'est ma troisième année, et franchement, je suis très satisfaite du résultat...
Sachant qu'il exige de formuler des attentes positives, 
et affirmatives (dans la syntaxe même),
et que, bien évidemment, il n'a d'impact que sur soi-même (quoique...).

Ensuite j'ai ouvert une double dutch door, 
pour des projets qui viennent juste de germer...


Par exemple celui-ci...


A côté tu vois un projet,
auquel j'ai déjà renoncé en annulant mon ticket pour la Louisiane en février...
Mais ça c'est une autre histoire. 
Pour la forme, j'ai collé un raccord de papier ligné (encore un carnet... Flow...), 
mais j'ai gardé le dessin du train.
Je l'aimais bien déjà.
Et surtout, il y aura d'autres trains à prendre !

Et enfin, dommage collatéral du solstice d'hiver, une page sur le cycle lunaire.
Comme tu sais, j'aime observer la lune, si loin si proche, si souriante,
prendre des bains de lune, 
me promener dans sa clarté lorsqu'elle est pleine.
Allons voir comment elle influe sur les marées des deux tiers d'eau qui composent mon corps !


Et passez un bon réveillon mes fidèles lecteurs !
Je vous biche, je m'en vas en cuisine...
Je vous retrouve bientôt,
puisque j'ai retrouvé le goût et le temps d'écrire.

Des jours tranquilles à Limoges

Ce matin, c'est simple, je me sens fière.
De moi.
Pour une petite chose : avoir loué cette chambre d'hôtes, l'Ephémère, à Limoges, où j'avais déjà résidé il y a quatre ans.
Au départ, je voulais à la fois voir Franzouski et sa famille, à laquelle s'ajoutent les parents de sa femme, venus de Russie, mais un peu de tranquillité aussi, du temps et un espace pour écrire, réfléchir.


Et puis le Kid a dit qu'il aimerait bien venir aussi, mais qu'il ne savait pas où dormir.
Alors, Katia, la propriétaire du lieu, a ouvert et garni le canapé confortable du salon.
Hier on a discuté tranquillement dans ce salon, pris le petit-déjeuner ensemble..
Et ce matin, j'y étais seule, toujours bien dorlotée...


Le Kid et Franzouski sont partis chez un copain où ils ont passé la nuit.
On se retrouve tout à l'heure pour préparer les repas de Noël ensemble.
Et j'ai jonglé que vraiment, c'était une bonne idée cet investissement.
Le meilleur cadeau de maman que je pouvais leur faire.
Franzouski a besoin de prendre l'air,
et la compagnie de son frère, les petits entraînements sportifs à deux,
les conversations de garçon, ça fait du bien à tous les deux.







dimanche 22 décembre 2019

Madame Nicole trouve sa voix

Hier soir tout s'est enchaîné comme c'était écrit...
Le dernier concert de la saison, sur nos terres à Château, le temps de me rhabiller, d'affronter une heure et demi de vent et de pluie.
Et je suis arrivée, toute défaite et un peu cuite.
La veille, j'avais décroché de mon bureau, le panneau offert par une maman louisiannaise.


Ce sera désormais mon nom de scène.
Désormais j'assume de chanter seule.
Enfin c'est-à-dire ma voix et moi.
Désormais tout est possible.

J'étais loin de chez moi.
Il y avait un monde fou.
Impressionnée j'étais.


Mais aussi tout un tas de visages connus.
Bienveillants.
Et j'ai commencé mon show.
Parce que chanter seule, sans la médiation d'un instrument, c'est exactement ça.
Pour éviter l'ennui, je fais participer au maximum les danseurs.
Qui aiment toujours chanter.


Un aller-retour incroyable d'énergie.
Et j'ai tenu bon.
Je ne sentais même plus la fatigue, qui gagnait pourtant.
Une page se tourne asteure dans ma vie.
Et le chant en fait partie.
Le bonheur de chanter, je crois bien que Madame Nicole le porte sur elle.




jeudi 19 décembre 2019

Noël en vue

Un petit point d'étape de l'avent ?
On chante toujours, deux fois par week-end.  


Dernier concert samedi prochain, sur nos terres,


et puis je file à Vierzon où j'ai un set de 45 minutes de bal à la voix.
C'est l'aventure !


Le lendemain, cap sur la famille. Les russiens seront là,
le Kid aussi.
Franzouski a vraiment de sérieux tracas à l'ouvrage. Mon cœur se déchire de le voir si mal.
C'est dur d'apprendre à toucher le fond pour remonter...
Alors on se serre les coudes.
Et on ne manquera pas de biscuits de Noël confectionnés avec beaucoup d'amour, et pas mal de matière grasse.
Le gras c'est la vie paraît-il !


Même pour quelques jours et pour moi seule,
j'ai redécoré un non-sapin.
J'aime bien couper des branches dans la forêt, sortir les ornements, retrouver les petits cadeaux de mes élèves américains.



Sur mon comptoir, j'allume une de ces bougies de Charroux (fabrication locale à la main),
au discret parfum. La flamme rend accueillante la pénombre de l'hiver, quand je me lève,
ou quand je rentre.
Tout semble doux à la lueur des bougies.
J'aime quand le temps semble se ralentir.



C'est aussi le temps de la lutte.
Je bous de voir partir à vau-l'eau nos services publics et notre système social.
Je suis triste de ces divisions qui nous affaiblissent, à cette heure grave qui devrait dépasser les questions corporatistes.
Je suis en colère devant ce rouleau compresseur ultra-libéral, qui n'a que mépris pour la population et démantèle un par un, ouvertement et sans complexe, tous nos acquis sociaux si chèrement payés.
Alors je fais grève et je manifeste.


Au retour, parfois, je m'arrête prier cette vierge noire adorée des Moulinois, et qui fait paraît-il de nombreux miracles.
Qu'elle veille sur ceux qui me sont chers,
apaise les tourments de Franzouski,
et m'aide à oublier Padna, que je ne reverrai pas.


dimanche 1 décembre 2019

Le temps de l'Avent

Ça a commencé tôt cette année.
Dimanche dernier, premier concert de Noël, à Sancerre, pays de vin, de fromage de chèvre, et de traditions.


Et ce week-end, comme tous les week-ends jusqu'au 21 décembre, c'est concert le samedi et concert le dimanche.
Le public achète, en partant, les ribattes, les petites brioches de Noël.


On mange trop, il me reste aussi une petite toux de la succession de grippe et de rhume.
Mais c'est pas grave.
On a tourné la page de novembre, qui ne me manquera pas.
J'aime vraiment beaucoup ce temps de l'Avent qui réchauffe l'âme.

vendredi 22 novembre 2019

Madame Nicole essuie un coup de roulis

C'est une drôle de période.
Comme un gros bateau ivre, ma vie traverse de mini turbulences.
Chaque jour, mon esprit oscille entre une gratitude incroyable pour les belles choses,
et une sorte d'accablement à chaque tracas qui surgit.
Il y a les mercredis et les vendredis déjà.
Du temps.
Du temps pour marcher.
Pour regarder.
Pour sentir.
Pour me sentir vivante.





Du temps pour écrire.
Pour méditer.
Pour avancer.
Un luxe, dont je me sens infiniment reconnaissante.



Une semaine de trois jours de travail est un luxe inestimable.
Le mercredi est mon jour de gestion ordinaire, comme avant.
Mais le jeudi soir, je boucle la semaine suivante dans un de ces grands sacs au nom de Mme Nicole, offerts par des parents américains, et que j'avais rapportés dans mes valises.
Puis je respire.
Trois jours libres devant moi, et plus jamais le blues du dimanche soir.



Même la pluie, le vent, les trajets, me paraissent plus légers.
Probablement parce que je suis mieux préparée.

Mais reviennent les ondes grises de l'aura négative de mon voisin fou.
Bien qu'il soit redevenu calme, que le maire et la gendarmerie aient pris doucement les choses en main,
je ne me sens plus jamais tranquille.
Le bateau balance et tangue,
c'est encore un gros rhume fiévreux et douloureux qui revient et me cloue au lit.
Seule.
Vais-je pouvoir chanter dimanche ?
Rien n'est moins sûr.
Les douleurs qui vont et viennent, malgré l'efficacité de mon kiné polonais.
La peur de vieillir trop vite.

Brûlantes entre les draps glacés, les mauvaises pensées rôdaillent
les bons souvenirs pâlissent.
S'effacent.
L'hiver sera long.
A quoi bon ?
La vie est trop courte pour perdre son temps à attendre ce qui ne viendra jamais.
Tu mérites mieux que ça.

J'ouvre les yeux dans l'aube naissante.
La chambre sent les huiles essentielles, ça me rassure.
Ce roulis, c'est pas le mouvement perpétuel de la vie ?
Chchchchuuuut !
Peut-être dimanche je pourrai chanter ?




lundi 11 novembre 2019

Week-end plus size #13 Fucking planètes

Hier je me suis dit que, décidément, la semaine se termine bien mieux qu'elle n'avait commencé.
Le vendredi free, les petits signes du ciel, les arbres et les chevreuils y sont pour beaucoup.




Samedi, la brume s'est levée sur la rivière.
Première sortie de la saison avec la toue cabanée.

Photo la Chavannée





Les grands rassemblements de grues
Le son de la rivière fendue par le bateau.
La journée tous ensemble,à bricoler ici ou là


Photo la Chavannée

la répétition des chants de Noël, qui jalonnent l'entrée dans l'hiver,


Je me suis sentie pleine d'énergie,
et j'ai pris la route dimanche pour aller voir Vanouchka et consorts.

En quelque sorte, le vent a retourné de nouveau ce soir.
Ma voiture s'est sentie mal un kilomètre avant la sortie de la quatre voies, à 30 minutes de chez moi, la nuit proche de tomber.
J'ai jonglé : "allez, c'était trop beau" en me laissant aller sur la bande d'arrêt d'urgence, le voyant moteur allumé.
Grande fille, j'ai pas paniqué.
Google est mon ami, mais ça pouvait être n'importe quoi...
J'ai attendu un peu, pis j'ai tourné la clé.
Elle a démarré gentiment, j'ai tenté la seconde, la troisième... puis la sortie de la quatre voies.
Et je suis rentrée chez moi.
Une voiture de 12 ans, et 220000 km au compteur.
Je suis en sécurité chez moi, où un copain m'a appelée et raconté ses propres turbulences, bien plus graves que les miennes finalement.
Alors je fais le dos rond.
Pis j'attends encore que ça passe.
Demain il fera jour et je devrai trouver un garage honnête.
Souhaitez-moi bonne chance !

PS. La lune est très belle ce soir.

mercredi 6 novembre 2019

Quand ça veut pas...

Padna est parti le vendredi 1er novembre.
C'était prévu comme ça.
Pleine d'énergie après 10 jours au Portugal,




je m'apprêtais à rentrer dans cette période de petits gâteaux de Noël, répétitions puis concerts à Embraud.


Puis ont commencé les emmerdements.

Le voisin fou, mais qui a eu quand même suffisamment de discernement pour attendre que je sois seule et venir déverser les élucubrations de son cerveau malade sur ma personne.
Nous ne sommes que deux dans l'immeuble.
Dès vendredi après-midi j'ai dû déposer une main courante à la gendarmerie,
où j'ai appris qu'ils avaient déjà été appelés pour des faits de violence ...
J'en suis à considérer l'idée de déménager, et pourtant je ne suis pas peureuse.

L'école qui a recommencé lundi par une journée épuisante auprès d'un élève très particulier,
quand cinquante demandes attendent mes interventions, toujours pas commencées.

Franzouski, harcelé dans son travail depuis cet été, qui devait être changé de service à son retour de vacances, et qui sera finalement traduit en conseil de discipline ... même grands on souffre pour ses enfants. En tout cas on tente de les aider.
Pour moi ce sera certainement payer l'avocat, et donc avoir à travailler un an de plus.
C'est mon choix, je ne me plains pas.

Et aujourd'hui, un kyste dans le sein gauche, une inflammation subite et très douloureuse.
Certainement pas un hasard.

Ma vie en ce moment, c'est comme rouler en Renault... tous les jours un bruit nouveau.
Vivement le printemps.





mardi 29 octobre 2019

Le Portugal, une belle histoire

On aura décidément beaucoup aimé le Portugal,
qui nous l'a bien rendu.







Village fortifié de Monsaraz

Quelques jours à Lisbonne et ses alentours.

 Tour de Belem


 Sintra - Château des Maures

                                                                                                                 Sintra - Parc et palais de Pena

Puis, ayant sacrifié ce qui restait de ma rotule en redescendant des hauteurs de Sintra,
un souvenir beau et douloureux de la veille de mon anniversaire,


Padna a proposé de louer un char pour continuer par l'exploration de l'Alentejo,
avant un retour par la côte, sans avoir à porter mon sac.
...Finalement, des heures de marche quotidienne ont bien remis le facteur sur le vélo,


Plages d'Almograve

Padna a su prendre soin de moi,
et c'est de toute façon un compagnon idéal de voyage.
La voiture nous a permis d'aller voir de petites perles que nous aurions peut-être ignorées si nous avions dépendu des bus et des trains (le pays est remarquablement desservi cela dit).


Des nids de cigognes sur les éperons rocheux de Cabo Cerdaõ, unique !

De chambres d'hôtes en pousada de juventude, le budget est resté raisonnable.
On est tombé sous le charme du pays, de la région, des gens,
qui n'usurpent pas leur réputation de travailleurs (avec des salaires très bas quand même)
et de gentillesse.
La cuisine vaut celle de la France ou de l'Italie.
Si je peux, je retournerai explorer Porto et sa région à une saison plus printanière (nous étions plus au sud et la météo a bien participé à faire une fête de ce dernier voyage ensemble).