Ce qui me porte le plus,
à part l'écriture,
ce qui m'apaise,
me répare,
et me pousse,
c'est le chant.
Depuis toujours je chante comme je respire.
Il y a eu quelques pauses, comme la Louisiane, mais depuis mon retour j'ai retrouvé ce souffle qui m'élève et m'emporte.
La semaine dernière, en visite chez Franzouski pour faire connaissance avec mon petit-fils,
je me suis parfois sentie un peu en trop.
L'autre grand-mère est là aussi, et bien sûr elle a une relation privilégiée avec sa fille,
qu'en plus elle ne voit guère souvent puisqu'elle est en Russie.
Mais ce qui m'est venu du cœur, comme étant ma place,
c'est chanter pour lui.
Et il aime beaucoup, beaucoup ça.
C'est une voix différente, et qui sort pas d'un téléphone..
ça le fait sourire et gazouiller,
ça le calme aussi.
Une pure sensation de bonheur pour moi.
Du coup, faut que je révise un peu,
et j'ai ressorti ce livre que j'avais pour mes enfants, et je vais le tester aujourd'hui !
Deuxième grand bonheur hier,
du genre qui fait du bien à l'ego sans doute,
mais aussi à la confiance en soi,
j'ai un peu tapé l'incruste pour chanter pendant un de ces bals locaux que j'affectionne et qui me mettent le cœur en fête à peu de frais.
Des bals ici, il y en a un tas, avec aussi de très bons danseurs,
le tout dans une ambiance bienveillante et joyeuse.
ça gâche pas.
Bref, un peu cavalièrement (car tout est déjà calé avant...et j'étais sur l'autre bord de la rivière,
pas sur mes terres)
j'ai demandé si je pouvais me placer à un interplateau.
Ils ont dit oui, un peu du bout des lèvres,
parce que "des fois, il y a des gens qui croient savoir faire et qui plombent le bal en deux minutes".
Mais l'animatrice de l'atelier danse du lundi s'est chaleureusement portée caution (merci à elle).
Et donc je suis montée sur scène pour un unique morceau.
Punaise, la réaction des danseurs...
Je me suis sentie,
je sais même pas expliquer, comme soulevée...
Il y a eu un instant de silence, une sorte de blanc,
et puis, quand ils ont commencé à danser,
un aller retour d'énergie énorme.
Et dans les deux heures qui ont suivi, chaque personne que j'ai croisée est venue me dire un petit mot.
Pas juste me complimenter, mais partager une émotion.
Et ça, c'est une chose vraiment, vraiment magique quand tu doutes et que ça tangue un peu.
ça remet bien le facteur sur le vélo je trouve.
J'ai envie d'imaginer que c'est de ça que parlait mon horoscope...
Mon camp de base est désormais la Bretagne des bois. Dans le Bourbonnais je m'étais réparée. Ici je veux m'épanouir. Ce n'est pas toujours facile. Allées et venues du quotidien de Madame Nicole en pays Pourlet.
lundi 25 février 2019
dimanche 24 février 2019
La grossitude ça n'existe pas ET bull'help yourself #13
Le treizième post sur la grossitude, et le treizième sur mon Bujo,
ça vaut bien une petite fusion.
Inspirée par mon horoscope (celui de l'inégalé Rob Breszny),
Je me suis dit que ce combat, j'aimerais qu'il devienne cheminement.
Que l'éternelle lutte contre moi-même.
se termine au profit d'un partenariat entre l'adulte que je suis,
la petite fille que j'ai été, et ce corps qui supporte tout en ne bronchant guère plus que par des kilos en trop.
Sur ce chemin, mes meilleurs alliés restent la mise en mouvement du corps,
et l'écriture.
Celle d'un petit carnet que je viens de commencer.
J'ai hésité un moment, ça me rappelle trop les diététiciens qui te demandent de noter TOUT ce que tu manges.
Au début tu fais soigneusement.
Quelques écarts, tu les notes.
Puis quand t'en as assez des remontrances à chaque visite, tu commences par mentir un peu,
puis t'oublies des trucs, pis t'y vas plus...
En vrai je peux pas parler pour les autres, mais moi j'ai fait ça.
Bon mais là, je me suis dit que j'allais surtout y noter mes émotions, mes réflexes, mes victoires, mes doutes, qu'est-ce qui se passe quand je mange, que ce soit pour des raisons sociales, émotionnelles, ou physiologiques.
Bref, que j'allais m'observer, puisque j'avais eu ce joli carnet avec un de mes magazines favoris.
ça c'est pour m'assurer que je bois suffisamment.
En effet, j'ai remarqué que bien souvent,
en voiture notamment,
je crois avoir envie de manger,
et en fait... j'ai très soif !
Je me félicite quand j'arrive à écouter ça..
Et ça c'est pour voir ce qui va se passer.
ça vaut bien une petite fusion.
Inspirée par mon horoscope (celui de l'inégalé Rob Breszny),
Je me suis dit que ce combat, j'aimerais qu'il devienne cheminement.
Que l'éternelle lutte contre moi-même.
se termine au profit d'un partenariat entre l'adulte que je suis,
la petite fille que j'ai été, et ce corps qui supporte tout en ne bronchant guère plus que par des kilos en trop.
Sur ce chemin, mes meilleurs alliés restent la mise en mouvement du corps,
et l'écriture.
Celle d'un petit carnet que je viens de commencer.
J'ai hésité un moment, ça me rappelle trop les diététiciens qui te demandent de noter TOUT ce que tu manges.
Au début tu fais soigneusement.
Quelques écarts, tu les notes.
Puis quand t'en as assez des remontrances à chaque visite, tu commences par mentir un peu,
puis t'oublies des trucs, pis t'y vas plus...
En vrai je peux pas parler pour les autres, mais moi j'ai fait ça.
Bon mais là, je me suis dit que j'allais surtout y noter mes émotions, mes réflexes, mes victoires, mes doutes, qu'est-ce qui se passe quand je mange, que ce soit pour des raisons sociales, émotionnelles, ou physiologiques.
Bref, que j'allais m'observer, puisque j'avais eu ce joli carnet avec un de mes magazines favoris.
Le constat c'est que c'est vrai : après des années de régime,
même quand on ne suit pas une diète,
on se met en mode restrictif au lieu de s'écouter...
On ne se fait plus confiance.
Et de la restriction à la compulsion, il n'y a pas loin.
La moindre modification des habitudes,
les situations où on ne contrôle ni le contenu, ni l'heure du repas..
Danger.
Au lieu de me mettre dans la situation et de m'ajuster,
je me mets silencieusement en tracas,
et, un peu plus tard, ça se paiera.
Tout ça est très pervers.
J'ai aussi remarqué que ce qui déclenche actuellement, le plus d'envies,
c'est clairement... le temps, le manque de temps.
L'idée d'avoir tant de choses à faire à la chaîne,
la crainte d'être en retard...
Donc j'en suis là de mon auto-observation.
Et dans mon bullet journal, j'ai ajouté des trucs à colorier,
en principe pas pour me contrôler,
mais en mode "you made it",
pour me féliciter,
et aussi être sûre que je prends le temps de faire attention à moi.
Je ne suis pas certaine que ce ne soit pas encore un mécanisme de contrôle.
A voir...
ça c'est pour tâcher voir de me libérer un peu du sucre compulsif...
ça c'est pour m'assurer que je bois suffisamment.
En effet, j'ai remarqué que bien souvent,
en voiture notamment,
je crois avoir envie de manger,
et en fait... j'ai très soif !
Je me félicite quand j'arrive à écouter ça..
Et ça c'est pour voir ce qui va se passer.
jeudi 21 février 2019
La grossitude ça n'existe pas #12 Jouer avec ses cartes...
Parfois l'univers t'envoie de petits messages, juste au bon moment.
Vos commentaires déjà.
C'est troublant comme les lecteurs de ce blog souvent silencieux, sortent de l'ombre pour me soutenir quand ça fait du bien.
Et puis le cours anodin des choses.
Aujourd'hui à la piscine, j'ai discuté un moment avec une nageuse qui avait partagé ma ligne de nage.
Une très belle femme, cheveux blancs distingués, silhouette tonique.
Et excellente au crawl.
On discute de pratiques d'entretien diverses, et notamment de son utilisation quotidienne de la piscine municipale.
2000 mètres chaque jour depuis pffff, très longtemps.
Le rêve pour moi qui n'ai jamais le temps de faire plus de 1600 mètres, et qui ne peut pratiquer que deux ou trois fois par semaine (mon amour de l'eau est immodéré).
Emportée dans mon élan, je lui dis :
"- En tout cas ça paye, car vous avez un corps magnifique.
- Ah ça non, vous vous trompez, mon corps n'est pas du tout magnifique.
- Euh ben si, quand même un peu, un peu, beaucoup en fait.
- Mon corps n'est pas magnifique. Mes jambes sont en charpie. J'ai été opérée deux fois du dos, c'est pour ça que je ne fais pas de brasse et que je crawle presque sans les jambes. Cette séance quotidienne, c'est ce qui m'évite de prendre trop d'antidouleurs. Je sais que je ne dois surtout pas m'arrêter, sinon c'est la fin.
Je peux encore marcher, avec des bâtons et une ceinture lombaire, mais c'est pas évident."
Pour elle, un beau corps, c'est un corps qui te porte.
Et qui te porte sans douleur, sans opération, sans médicaments...
Comme quoi chacun joue avec ses cartes...
mercredi 20 février 2019
La grossitude ça n'existe pas #11 Toute une vie
J'ai éclaté en sanglots.
"Mais c'est pas possible ! J'en finirai jamais. C'est l'histoire de toute ma vie."
Elle a fait ce qu'aucun médecin ne fait jamais : elle m'a pris dans ses bras pour me consoler.
Pendant que je séchais mes larmes elle a dit :
"Je ne vous connais pas. Mais c'est évident que vous avez vécu des choses très dures.
Pourtant vous avez survécu et vous vous en êtes sortie.
Il n'y a aucune raison que vous ne vous en sortiez pas une fois encore".
Ça faisait quelques temps que je ne me sentais pas trop bien.
Maux de tête, essoufflement...
Et vêtements un peu trop ajustés.
Je suis allée chez le médecin et j'ai dit : "j'ai grossi certainement, mais je sais pas de combien. J'ai pas de balance".
Alors elle m'a invitée sur la sienne.
Impitoyable : plus 7 kilos.
En 7 mois.
1 kilo par mois donc.
C'est pas juste l'hiver....
Ça fait trois ans que je n'y pensais presque plus.
Mais si je suis honnête,
ça a sûrement déjà commencé en Louisiane.
Pourquoi ? Mystère.
Ce que je sais c'est que quand le corps a souffert, subi une agression, été atteint dans son intégrité, quelque chose d'animal en nous craint que ça puisse se produire encore.
Calmer la peur avec la nourriture, se faire une armure de graisse en rempart contre les assauts du désir, c'est se protéger.
Or, suivre un régime c'est se dissocier de son corps.
De ses sensations.
De ses émotions.
Contrôler une sorte de machine.
À mon corps je veux dire désolée de t'avoir fait subir les compulsions, les gavages, les gloutonnages.
Pardon de t'avoir poussé aux limites de la douleur, du poids à porter, de t'avoir fait souffrir.
Je t'aime et je te remercie de m'avoir conduit jusqu'ici en restant en bonne santé.
De m'avoir donné le plaisir des sensations : voir ce qui est beau, entendre la musique, marcher, danser, goûter ce qui est bon, l'eau et le soleil sur la peau.
Mais comment me réincarner en toi ?
"Mais c'est pas possible ! J'en finirai jamais. C'est l'histoire de toute ma vie."
Elle a fait ce qu'aucun médecin ne fait jamais : elle m'a pris dans ses bras pour me consoler.
Pendant que je séchais mes larmes elle a dit :
"Je ne vous connais pas. Mais c'est évident que vous avez vécu des choses très dures.
Pourtant vous avez survécu et vous vous en êtes sortie.
Il n'y a aucune raison que vous ne vous en sortiez pas une fois encore".
Ça faisait quelques temps que je ne me sentais pas trop bien.
Maux de tête, essoufflement...
Et vêtements un peu trop ajustés.
Je suis allée chez le médecin et j'ai dit : "j'ai grossi certainement, mais je sais pas de combien. J'ai pas de balance".
Alors elle m'a invitée sur la sienne.
Impitoyable : plus 7 kilos.
En 7 mois.
1 kilo par mois donc.
C'est pas juste l'hiver....
Ça fait trois ans que je n'y pensais presque plus.
Mais si je suis honnête,
ça a sûrement déjà commencé en Louisiane.
Pourquoi ? Mystère.
Ce que je sais c'est que quand le corps a souffert, subi une agression, été atteint dans son intégrité, quelque chose d'animal en nous craint que ça puisse se produire encore.
Calmer la peur avec la nourriture, se faire une armure de graisse en rempart contre les assauts du désir, c'est se protéger.
Or, suivre un régime c'est se dissocier de son corps.
De ses sensations.
De ses émotions.
Contrôler une sorte de machine.
À mon corps je veux dire désolée de t'avoir fait subir les compulsions, les gavages, les gloutonnages.
Pardon de t'avoir poussé aux limites de la douleur, du poids à porter, de t'avoir fait souffrir.
Je t'aime et je te remercie de m'avoir conduit jusqu'ici en restant en bonne santé.
De m'avoir donné le plaisir des sensations : voir ce qui est beau, entendre la musique, marcher, danser, goûter ce qui est bon, l'eau et le soleil sur la peau.
Mais comment me réincarner en toi ?
dimanche 17 février 2019
Week-end plus size #12 Le bal de Carnaval
Mes jambes et moi on rentre d'un stage de bourrée 3 temps,
la danse qu'il faut comprendre pour profiter des bals auvergnats,
chez les Brayauds, près de Clermont,
où je n'étais pas allée sur ce format depuis... pfff, longtemps !
J'étais si occupée à profiter que j'ai pas pris un tas de photos.
Mais pendant le bal,
j'ai de nouveau réalisé qu'un tas de choses que j'aimais (et que j'aime toujours) en Louisiane,
je les avais ici.
Comme Mardi Gras...
Grâce à ces trois dernières années, il me semble vivre un peu plus intensément.
la danse qu'il faut comprendre pour profiter des bals auvergnats,
chez les Brayauds, près de Clermont,
où je n'étais pas allée sur ce format depuis... pfff, longtemps !
J'étais si occupée à profiter que j'ai pas pris un tas de photos.
Mais pendant le bal,
j'ai de nouveau réalisé qu'un tas de choses que j'aimais (et que j'aime toujours) en Louisiane,
je les avais ici.
Comme Mardi Gras...
Grâce à ces trois dernières années, il me semble vivre un peu plus intensément.
Light my fire
Ce qui est bon quand le soleil revient jouer sur ta peau,
juste au moment où tu commences à sentir un peu de tristesse,
et que tu vis dans un pays de forêts,
c'est que tu peux aller respirer la lumière à pleins poumons.
Après des jours de pluie glaçante, de la grisaille humide des petits matins blêmes, les jours s'étirent un peu du levant au couchant, en gagnant quelques minutes de vie en plus.
Ce soir, en rentrant d'une promenade à la nuit tombée, je pouvais sentir une sorte de chaleur montant de la terre qui se réveille.
La lune, pas encore pleine, n'était plus gelée.
Je n'avais pas besoin de ma veste.
Et c'était tellement doux....
jeudi 14 février 2019
Lanceurs d'écriture
Pour se "délier la plume", Claire nous a proposé deux activités préalables.
1. Penser à 6 ou 8 femmes de notre entourage, proche ou lointain, réelles ou imaginaires. Et écrire une phrase pour chacune d'elle, qui commence par "Celle qui...".
Celle qui vient du plat pays avance lentement, prend le temps d'écouter et de me rassurer.
Celle qui a traversé l'Oural m'a donné un petit-fils qui me sourit déjà.
Celle qui donne tout son temps aux autres ne garde que celui de pleurer.
Celle qui m'a mise au monde a brisé mon miroir.
Celle qui arpente le monde met de la magie dans son conte de fées.
Celle qui m'apprend la jeunesse me réconforte en riant.
Celle qui court en pleurant devrait parler plus souvent.
2. Ecrire un petit texte à partir de la phrase qu'on a choisie.
Celle qui est trop bavarde voudrait pouvoir retenir ses mots de temps en temps.
Parfois ils nous volent dans les plumes, parfois ils nous envolent l'âme.
Elle voit la blessure béante et regrette déjà son ardeur.
Le mâle effet.
Elle a le pouvoir des mots,
comme un couteau tranchant des deux bords.
Guérir.
Blesser.
Au commencement était le verbe.
1. Penser à 6 ou 8 femmes de notre entourage, proche ou lointain, réelles ou imaginaires. Et écrire une phrase pour chacune d'elle, qui commence par "Celle qui...".
Celle qui vient du plat pays avance lentement, prend le temps d'écouter et de me rassurer.
Celle qui a traversé l'Oural m'a donné un petit-fils qui me sourit déjà.
Celle qui donne tout son temps aux autres ne garde que celui de pleurer.
Celle qui m'a mise au monde a brisé mon miroir.
Celle qui arpente le monde met de la magie dans son conte de fées.
Celle qui m'apprend la jeunesse me réconforte en riant.
Celle qui court en pleurant devrait parler plus souvent.
Désigner une personne qui choisira l'une de nos phrases (sans la révéler).
2. Ecrire un petit texte à partir de la phrase qu'on a choisie.
Celle qui est trop bavarde voudrait pouvoir retenir ses mots de temps en temps.
Parfois ils nous volent dans les plumes, parfois ils nous envolent l'âme.
Elle voit la blessure béante et regrette déjà son ardeur.
Le mâle effet.
Elle a le pouvoir des mots,
comme un couteau tranchant des deux bords.
Guérir.
Blesser.
Au commencement était le verbe.
Nu couché
C'était l'après-midi, dans la pénombre du soleil déclinant.
La fraîcheur des draps s'était étouffée dans la chaleur humide depuis longtemps déjà.
Mais elle avait retourné l'oreiller, un bras dessous, une main dessus, posée comme une odalisque.
Avec une infinie tendresse, elle l'observait qui dormait, comme on décortique la vérité toute nue.
Abandonnée par son sommeil.
Seule sur son bord, et lui très loin dans ses rêves d'homme libre.
Elle espérait qu'il se réveille, qu'il se retourne, étende son bras de géant et l'attire dans le creux de lui, dans son giron rassurant.
Elle aimait sentir sa main dans son dos, et caresser le sien.
Ses doigts feraient provision de souvenirs en effleurant ses traits, du front au menton, comme dans cette comptine enfantine. Et lui, avec ce petit sourire presque gêné, il refermerait les yeux pour un petit moment encore. Le temps de l'écouter respirer, d'enfouir son visage dans sa nuque, de s'imprégner de son odeur, de décalquer le grain de sa peau dans sa paume ouverte.
Elle tend la main.
Le drap, le vide...
Il n'est pas encore revenu
---------------------------
Texte produit pendant un atelier d'écriture à la galerie Arko de Nevers
conduit par Claire Garand
sur le thème de l'exposition actuelle
les œuvres de Pechane,
avec la technique du sumi-e, qui joue sur le vide et le plein, le blanc étant comblé par l'imagination de celui qui regarde.
vendredi 8 février 2019
Première nouvelle !
Depuis hier, je me sens toute contente.
Bon j'étais contente avant ça, déjà.
Mais enfin, hier j'ai terminé un des ces mini projets qui me tiennent à cœur,
à défaut de pouvoir me lancer dans des grands.
Hier j'ai fini une nouvelle, écrite pour un concours des personnels de l'Education nationale de l'académie de Clermont-Ferrand.
Le thème imposé ?
Fructidor...
ça faisait longtemps que je n'avais pas VRAIMENT écrit.
Et parce que je me sens légère et heureuse d'avoir fait voler, puis déplacé, puis retaillé, puis réagencé les mots dans une sorte de mikado magique, je réalise comme c'est important pour moi et comme je m'en suis privée.
Ma journée idéale, ce serait celle-ci :
Me lever sans réveil, naturellement assez tôt vu, que je ne serai pas cuite comme asteure...
D'abord écrire deux bonnes heures avec une bonne tasse de thé.
Puis une pause petit déjeuner, et une grande marche, ou un tour de vélo, de kayak, ou ride un petit cheval américain.
Faire de la musique,
...avec ma petite guitare achetée chez Emmaüs.
Je suis nulle, mes doigts arrivent pas à s'en tenir à une seule corde, ça couine...
Je me décourage pas.
Mais le chant, c'est plus sûr...
écrire encore, faire la sieste, préparer un bon repas, aller nager ou danser ou écouter une chouette conférence...
Là c'était 50 ans d'éducation populaire, l'histoire de la Chavannée en fait.
Sur cette première image tu vois le conférencier, Frédéric Paris, et sur la diapo, son père Jacques en 1962.
Retour de la guerre d'Algérie, pédagogie Freynet, ancrée dans le milieu environnant.
Enquêtes de terrain, collectages, batellerie, cuisine, costumes...
Ensemble
Une belle aventure dont j'ai la chance de profiter, aujourd'hui encore.
(Et qui t'explique que je suis contente même quand j'écris pas...)
Et puis j'oubliais :aller voir mes enfants (et mon petit-fils) quand j'ai envie.
Le tracas c'est que cette journée idéale est difficilement compatible avec une vie professionnelle.
On peut dire que la neige m'a bien aidée à l'écrire cette nouvelle.
Et même à décider d'aller passer les vacances de printemps en Algérie.
Il faut bien tourner les pages pour en écrire les chapitres du présent.
Tout ça, c'est venu dans le repos de l'esprit, de quelques heures en cadeau.
Malgré tout, des journées comme celle-ci, sur un temps plus resserré, j'arrive à m'en offrir quelques unes, et c'est mieux que rien.
Elles me permettent de remplir le bocal à bonheurs de mon bullet journal.
Et de tenir bon à l'idée d'avoir à travailler encore un an...
La semaine prochaine, si tout va bien, je m'offre un atelier d'écriture, à Nevers.
C'est pour la Saint Valentin.
Parce que finalement, je suis la personne avec laquelle je passe le plus de temps,
j'ai envie de me montrer que je m'aime...
Bon j'étais contente avant ça, déjà.
Mais enfin, hier j'ai terminé un des ces mini projets qui me tiennent à cœur,
à défaut de pouvoir me lancer dans des grands.
Hier j'ai fini une nouvelle, écrite pour un concours des personnels de l'Education nationale de l'académie de Clermont-Ferrand.
Le thème imposé ?
Fructidor...
ça faisait longtemps que je n'avais pas VRAIMENT écrit.
Et parce que je me sens légère et heureuse d'avoir fait voler, puis déplacé, puis retaillé, puis réagencé les mots dans une sorte de mikado magique, je réalise comme c'est important pour moi et comme je m'en suis privée.
Ma journée idéale, ce serait celle-ci :
Me lever sans réveil, naturellement assez tôt vu, que je ne serai pas cuite comme asteure...
D'abord écrire deux bonnes heures avec une bonne tasse de thé.
Puis une pause petit déjeuner, et une grande marche, ou un tour de vélo, de kayak, ou ride un petit cheval américain.
Faire de la musique,
...avec ma petite guitare achetée chez Emmaüs.
Je suis nulle, mes doigts arrivent pas à s'en tenir à une seule corde, ça couine...
Je me décourage pas.
Mais le chant, c'est plus sûr...
écrire encore, faire la sieste, préparer un bon repas, aller nager ou danser ou écouter une chouette conférence...
Là c'était 50 ans d'éducation populaire, l'histoire de la Chavannée en fait.
Sur cette première image tu vois le conférencier, Frédéric Paris, et sur la diapo, son père Jacques en 1962.
Retour de la guerre d'Algérie, pédagogie Freynet, ancrée dans le milieu environnant.
Enquêtes de terrain, collectages, batellerie, cuisine, costumes...
Ensemble
Une belle aventure dont j'ai la chance de profiter, aujourd'hui encore.
(Et qui t'explique que je suis contente même quand j'écris pas...)
Et puis j'oubliais :aller voir mes enfants (et mon petit-fils) quand j'ai envie.
Le tracas c'est que cette journée idéale est difficilement compatible avec une vie professionnelle.
On peut dire que la neige m'a bien aidée à l'écrire cette nouvelle.
Et même à décider d'aller passer les vacances de printemps en Algérie.
Il faut bien tourner les pages pour en écrire les chapitres du présent.
Tout ça, c'est venu dans le repos de l'esprit, de quelques heures en cadeau.
Malgré tout, des journées comme celle-ci, sur un temps plus resserré, j'arrive à m'en offrir quelques unes, et c'est mieux que rien.
Elles me permettent de remplir le bocal à bonheurs de mon bullet journal.
Et de tenir bon à l'idée d'avoir à travailler encore un an...
La semaine prochaine, si tout va bien, je m'offre un atelier d'écriture, à Nevers.
C'est pour la Saint Valentin.
Parce que finalement, je suis la personne avec laquelle je passe le plus de temps,
j'ai envie de me montrer que je m'aime...
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