Mon camp de base est désormais la Bretagne des bois. Dans le Bourbonnais je m'étais réparée. Ici je veux m'épanouir. Ce n'est pas toujours facile. Allées et venues du quotidien de Madame Nicole en pays Pourlet.
jeudi 31 août 2017
Acte manqué...
Voilà, en notant le bell work de mes élèves,
j'ai mis la date du lundi.
Pis j'ai dû tout recommencer...
J'avais écrit la date de naissance de mon père.
Day off
Gros temps, cœur
gros, sommeil léger,
j’avais tellement
pleuré hier soir, je pensais faire un tour de cadran.
Bien qu’on soit
off, je me suis quand même réveillée aux aurores.
5.20, pfff….
Une accalmie
dehors, une petite crise d’angoisse dedans.
Je suis allée à
la piscine. Arrivée là, une heure plus tard, j’avais oublié mon maillot bien
évidemment.
J’en ai acheté un
autre : miracle de la tempête, je rentrais dans un de ceux qui étaient
soldés à la porte du club…
J’ai pris mon
temps.
J’ai bien fait.
En rentrant,
grosse panne de secteur, mon seul lien avec le monde, c’est le téléphone et la
4G.
Heureusement que
l’école est fermée aujourd’hui.
Dans le noir et
sans clim avec tous les gamins affolés… Yahoo !
En lisant le
commentaire d’Audrey, j’ai jonglé : mais c’est vrai ça, la liste de ses
défauts, ce n’était pas vraiment la liste de mes envies…
Alors pourquoi
j’étais avec lui et pourquoi plutôt deux fois qu’une ?
Clairement pas
pour son physique on va dire.
Mais d’abord
parce qu’il me voulait.
Et être remarquée
par une icône de la culture cadjine, un chanteur exceptionnel, et une
encyclopédie vivante, non seulement ça fait plaisir, mais ça éveille
l’intérêt : j’aurais pu vieillir avec lui sans m’ennuyer une minute. Pour
moi ça compte.
Alors je l’ai
choisi lui, plutôt qu’un autre, car à ce moment, j’avais le choix.
Aussi, je me suis
sentie exister à cause de ces horizons nouveaux que je découvrais, des émotions
étranges et bienfaisantes qui m’envahissaient. Pendant longtemps je me suis
sentie incroyablement libre. Avant de me sentir enfermée à une place qui
n’était pas la mienne.
La vérité c’est
qu’il me bouleversait.
Et qu’il me
bouleverse encore : sa grande silhouette imposante qui marchait devant ou
à côté de moi, ma main dans la sienne, sa manière de m’attirer contre lui avant
de s’endormir ou le matin au réveil, son accent, sa voix, ses mots, sa manière
de voir le monde, sa vie simple, le désir réciproque.
Je souffre
beaucoup de songer que ça ne lui manque pas. Qu’il aura les mêmes gestes avec
une autre.
Et toutes ses
failles.
Oui j’aime aussi
sa part secrète, ses blessures cachées (bon asteure je connais que c’étaient
essentiellement des blessures d’orgueil), la rencontre de deux mystères qui
pourraient se réparer ensemble, tu vois ? Quelque chose qui fait que tu
seras comprise sans avoir besoin de tout dire.
Et les premiers
mois ce fut exactement ça. Tu crois au miracle de l’inconnu, tu entretiens la
petite flamme quand elle vacille, tu penses que quand on s’aime, on traverse
les difficultés.
Je le pense toujours.
Mais juste, il ne
m’aimait pas.
Et ça, qu’est-ce
qu’on y peut ?
Ça aurait quand
même été mieux qu’il s’en aperçoive avant…
Sur la fenêtre là, les plaquemines (le nom local des kakis), cueillis chez mon voisin, en train de murir.
C'est lui qui m'a appris ça.
Ça et tant d'autres choses.
mardi 29 août 2017
3333 Code Ste Rita # 5 D'eau et de vent....
Pour l'instant ça va, juste la pluie.
Les écoles sont fermées partout sauf dans notre paroisse, on est des guerriers, go go go...
Pas comme ces mauviettes de Lafayette !
Je ride pas mon bicycle aujourd'hui...
C'est le jour des cajun Reebok pour traverser la cour, mes sandales à la main.
J'ai du sommeil en retard,
ça s'arrange pas avec les orages....
Réveillée à 3 heures tous les matins, ça commence à faire beaucoup...
Mauvais temps dehors, mauvais trip dans mon coeur,
les routes ne sont pas sûres, pas de sport pour se shooter aux endorphines...
Mais beaucoup de signes d'amitié sur chaque bord.
Je ne veux plus le revoir,
mais je voudrais qu'il m'appelle.
Je veux me souvenir des bons moments,
je me rappelle tout ce qui n'allait pas.
Que je l'ai quitté en juin,
qu'il a fait ce qu'il fallait pour me récupérer,
et donc mieux te larguer mon enfant...
Je voudrais être indifférente,
mais je souhaite qu'il se prenne un rateau ailleurs.
Oui il me reste un chouia d''amour propre quand même...
J'avais demandé un homme pour moi.
pour faire le reste du chemin.
L'univers me l'a envoyé.
Un homme à la mesure des erreurs de mon coeur d'artichaut,
et de ma si basse confiance en moi dans ce domaine.
Un homme bien assez bon pour ce que je ne vaux pas.
Un homme, quand j'y repense bouffi d'orgueil,
auprès de qui j'ai cru un temps pouvoir être enfin moi-même.
Qui a été jusqu'à me reprocher de m'être trop investie avec sa fille en souffrance...
(Franzouski précise : il aurait dû au contraire te remercier de pas t'être enfuie en courant devant la merdicité de la situation...)
Un homme aux gestes et au verbe haut,
mon Dieu, comme j'ai pu goûter ses mots...
Mais que de la gueule en fait :
des idées sur tout, et surtout des idées.
Assez peu d'action, et jamais dans le collectif.
Un homme sans autre réelle considération que pour lui-même.
Je crois que pour le garder, il aurait fallu rester dans son ombre...
J'aurais dû voir...
Les écoles sont fermées partout sauf dans notre paroisse, on est des guerriers, go go go...
Pas comme ces mauviettes de Lafayette !
Je ride pas mon bicycle aujourd'hui...
C'est le jour des cajun Reebok pour traverser la cour, mes sandales à la main.
J'ai du sommeil en retard,
ça s'arrange pas avec les orages....
Réveillée à 3 heures tous les matins, ça commence à faire beaucoup...
Mauvais temps dehors, mauvais trip dans mon coeur,
les routes ne sont pas sûres, pas de sport pour se shooter aux endorphines...
Mais beaucoup de signes d'amitié sur chaque bord.
C'est le temps des pensées malsaines,
inutiles et qui ne servent à rien qu'à troubler le sommeil.
Je ne veux plus le revoir,
mais je voudrais qu'il m'appelle.
Je veux me souvenir des bons moments,
je me rappelle tout ce qui n'allait pas.
Que je l'ai quitté en juin,
qu'il a fait ce qu'il fallait pour me récupérer,
et donc mieux te larguer mon enfant...
Je voudrais être indifférente,
mais je souhaite qu'il se prenne un rateau ailleurs.
Oui il me reste un chouia d''amour propre quand même...
Tu te souviens ?
J'avais demandé un homme pour moi.
pour faire le reste du chemin.
L'univers me l'a envoyé.
Un homme à la mesure des erreurs de mon coeur d'artichaut,
et de ma si basse confiance en moi dans ce domaine.
Un homme bien assez bon pour ce que je ne vaux pas.
Un homme, quand j'y repense bouffi d'orgueil,
auprès de qui j'ai cru un temps pouvoir être enfin moi-même.
Qui a été jusqu'à me reprocher de m'être trop investie avec sa fille en souffrance...
(Franzouski précise : il aurait dû au contraire te remercier de pas t'être enfuie en courant devant la merdicité de la situation...)
Un homme aux gestes et au verbe haut,
mon Dieu, comme j'ai pu goûter ses mots...
Mais que de la gueule en fait :
des idées sur tout, et surtout des idées.
Assez peu d'action, et jamais dans le collectif.
Un homme sans autre réelle considération que pour lui-même.
Je crois que pour le garder, il aurait fallu rester dans son ombre...
J'aurais dû voir...
Alors voilà univers,
et Ste Rita,
je vais un poil rectifier ma demande.
je confirme,
mais je précise,
un homme auprès de qui je m'épanouisse,
un homme avec qui vieillir dans la joie et la bonne humeur,
faire vraiment de la musique,
cultiver un jardin,
partager des valeurs,
marcher sur la peau du monde.
Un homme capable d'ouvrir ses bras, et de s'excuser quand il a merdé.
Avec de la tendresse, du soutien, de la reconnaissance.
Ça donnera du sens à cette douleur.
Ça donnera du sens à cette douleur.
Je suis pas trop pressée là du coup, par contre...
Vous avez tous le temps de mettre un, voire plusieurs, cierges,
en récitant ce mantra
"3333 code ste rita, un cavalier elle aura"
Bah oui, faut qu'il danse, en plus...
dimanche 27 août 2017
Comme un ouragan...
L'ouragan est au Texas, il viendra probablement pas dans mon coin,
mais la pluie et le vent certainement.
Pour l'instant c'est calme.
Il est 3.00 du matin
Pliée en deux sur mon lit, je ne dors pas.
C'est dans mon petit coeur d'artichaut que tournoie l'ouragan.
Je jongle dans toutes les directions à ses errances.
Punaise, pas facile de lâcher l'orange.
J'ai mal comme si j'avais pris un uppercut dans l'estomac.
Et je crève de faim.
Pour la première fois de ma vie, impossible de gérer le stress et le chagrin en me suicidant aux cookies.
Non, ça ne passe pas.
J'ai faim, je mange trois bouchées, pis ça passe plus, les larmes prennent le relais.
Si c'est à la cantine, je dois les ravaler,
À la maison je m'en fous.
Cette fois tout est dit.
Enfin à sa manière.
Supposée élégante, mais qui brille pas par sa finesse.
Il m'avait dit, je viens te visiter mercredi.
Et moi, chouette, yesss ! Comme il avait dit cet été, je viendrai plus souvent...
À aucun moment il n'a ajouté : pour te parler...
Il était donc là et quand même à un moment je réalise qu'il est en train de tourner autour du pot.
Je te la fais courte :
il n'est pas vraiment amoureux de moi ( well, je m'en doutais un peu quand même)
veut reprendre sa liberté, notamment de dater (sortir) avec qui il veut.
Ah oui ? Donc tu as quelqu'un en vue ? pas vraiment...
Mais en fait oui... tu penses bien, un homme si fier pouvait pas se laisser quitter,
par contre l'inverse oui, et avec un plan en plus.
Allright.
C'était pourtant redevenu plus léger ces derniers temps.
Le feu et la glace comme dit Barbara.
Bref,
de pensées malsaines en idées souffrantes, je me demande surtout qu'est-ce qui ne va pas avec moi.
Qu'est ce qui me panique autant ?
La peur de rester seule ? Je suis arrivée ici on my own, j'en suis pas morte. je me débrouille bien même.
Et je ne suis pas si seule : depuis cet été j'ai compris que mes garçons sont là pour moi, mes amis aussi.
C'est pas pareil, mais c'est très rassurant.
Hop encore quelques mauvaises pensées...
il est 4.00, je dors toujours pas, c'est pas grave je ferai la sieste.
Je suis très occupée à me comparer avec celle qu'il a en vue.
Non mais elle est trop belle.
( Non mes tes seins aussi ils sont très bien précisent les Boys, on sait on les a têtés...)
Ça veut dire quoi ça ma fille ? Qu'un type comme ça c'était bon pour toi, mais ça irait pas avec elle ?
Et soudain je comprends : la vérité c'est cette basse estime que j'ai de moi-même sur ce terrain.
Non, c'est clair, je ne suis pas guérie.
Je ne me sens pas digne d'être aimée.
Donc le premier type un peu extraordinaire
(mais très moche et très con viennent de me préciser les Boys...)
qui jette son dévolu sur moi,
et c'est parti pour les montagnes russes émotionnelles : j'attends trop, bien sûr...
surtout d'un homme le plus souvent guidé par son orgueil....
Alors oui,
ça va continuer à faire mal,
surtout l'éventration de mon amour-propre,
mais je crois que j'avance là, non ?
Lui il va sortir avec qui il veut (les Boys précisent maintenant : avec qui il peut...)
pis moi je vas tâcher voir d'avoir un peu de considération pour moi-même y compris pour mes imperfections physiques...
En fait, ce qui va me manquer le plus, ce sont toutes les choses chouettes qu'on faisait ensemble.
Et ça pourrait continuer, sur le mode "restons amis", mais je crois pas que je vais pouvoir faire ça en tenant la chandelle.
Faut pas déconner quand même.
Je dois ajouter que le réseau de collègues ici fonctionne bien, et c'est un grand soutien.
Et je viens de découvrir ça grâce à l'une d'elle :
Et enfin, comme je m'interrogeais sur la date de mon retour en France en juin,
un dernier voyage aux États-Unis (seule...),
le Kid (mon fidèle compagnon de voyage) m'a dit :
garde tes sous et rentre vite, on va en Russie.
Ah bon ? Les Boys ont précisé ce matin : tous ensemble.
Exactement le genre de projet qu'il me fallait et qui m'aide à prendre des décisions :
on me retient désormais $500 par mois sur mon salaire pour les impôts,
donc je vais pas me jeter partout à grands frais pour me consoler.
On se fait une cagnotte ...pour la Russie,
qui en plus sera moins chère que les États-Unis, où, de toute façon, je verrai jamais tout...
mais la pluie et le vent certainement.
Pour l'instant c'est calme.
Il est 3.00 du matin
Pliée en deux sur mon lit, je ne dors pas.
C'est dans mon petit coeur d'artichaut que tournoie l'ouragan.
Je jongle dans toutes les directions à ses errances.
Punaise, pas facile de lâcher l'orange.
J'ai mal comme si j'avais pris un uppercut dans l'estomac.
Et je crève de faim.
Pour la première fois de ma vie, impossible de gérer le stress et le chagrin en me suicidant aux cookies.
Non, ça ne passe pas.
J'ai faim, je mange trois bouchées, pis ça passe plus, les larmes prennent le relais.
Si c'est à la cantine, je dois les ravaler,
À la maison je m'en fous.
Cette fois tout est dit.
Enfin à sa manière.
Supposée élégante, mais qui brille pas par sa finesse.
Il m'avait dit, je viens te visiter mercredi.
Et moi, chouette, yesss ! Comme il avait dit cet été, je viendrai plus souvent...
À aucun moment il n'a ajouté : pour te parler...
Il était donc là et quand même à un moment je réalise qu'il est en train de tourner autour du pot.
Je te la fais courte :
il n'est pas vraiment amoureux de moi ( well, je m'en doutais un peu quand même)
veut reprendre sa liberté, notamment de dater (sortir) avec qui il veut.
Ah oui ? Donc tu as quelqu'un en vue ? pas vraiment...
Mais en fait oui... tu penses bien, un homme si fier pouvait pas se laisser quitter,
par contre l'inverse oui, et avec un plan en plus.
Allright.
C'était pourtant redevenu plus léger ces derniers temps.
Le feu et la glace comme dit Barbara.
Bref,
de pensées malsaines en idées souffrantes, je me demande surtout qu'est-ce qui ne va pas avec moi.
Qu'est ce qui me panique autant ?
La peur de rester seule ? Je suis arrivée ici on my own, j'en suis pas morte. je me débrouille bien même.
Et je ne suis pas si seule : depuis cet été j'ai compris que mes garçons sont là pour moi, mes amis aussi.
C'est pas pareil, mais c'est très rassurant.
Hop encore quelques mauvaises pensées...
il est 4.00, je dors toujours pas, c'est pas grave je ferai la sieste.
Je suis très occupée à me comparer avec celle qu'il a en vue.
Non mais elle est trop belle.
( Non mes tes seins aussi ils sont très bien précisent les Boys, on sait on les a têtés...)
Ça veut dire quoi ça ma fille ? Qu'un type comme ça c'était bon pour toi, mais ça irait pas avec elle ?
Et soudain je comprends : la vérité c'est cette basse estime que j'ai de moi-même sur ce terrain.
Non, c'est clair, je ne suis pas guérie.
Je ne me sens pas digne d'être aimée.
Donc le premier type un peu extraordinaire
(mais très moche et très con viennent de me préciser les Boys...)
qui jette son dévolu sur moi,
et c'est parti pour les montagnes russes émotionnelles : j'attends trop, bien sûr...
surtout d'un homme le plus souvent guidé par son orgueil....
Alors oui,
ça va continuer à faire mal,
surtout l'éventration de mon amour-propre,
mais je crois que j'avance là, non ?
Lui il va sortir avec qui il veut (les Boys précisent maintenant : avec qui il peut...)
pis moi je vas tâcher voir d'avoir un peu de considération pour moi-même y compris pour mes imperfections physiques...
En fait, ce qui va me manquer le plus, ce sont toutes les choses chouettes qu'on faisait ensemble.
Et ça pourrait continuer, sur le mode "restons amis", mais je crois pas que je vais pouvoir faire ça en tenant la chandelle.
Faut pas déconner quand même.
Je dois ajouter que le réseau de collègues ici fonctionne bien, et c'est un grand soutien.
Et je viens de découvrir ça grâce à l'une d'elle :
Et enfin, comme je m'interrogeais sur la date de mon retour en France en juin,
un dernier voyage aux États-Unis (seule...),
le Kid (mon fidèle compagnon de voyage) m'a dit :
garde tes sous et rentre vite, on va en Russie.
Ah bon ? Les Boys ont précisé ce matin : tous ensemble.
Exactement le genre de projet qu'il me fallait et qui m'aide à prendre des décisions :
on me retient désormais $500 par mois sur mon salaire pour les impôts,
donc je vais pas me jeter partout à grands frais pour me consoler.
On se fait une cagnotte ...pour la Russie,
qui en plus sera moins chère que les États-Unis, où, de toute façon, je verrai jamais tout...
Bon ben pis, désolée,
mais j'ai vraiment pas pu m'empêcher.
Surtout en version bilingue (irresistible, irresponsible...yeah !)
Je vas pas en plus me priver de rigoler...
Surtout à l'idée que cette chanson va vous poursuivre toute la semaine ah ah !Post éclipse
Alors ce jour là j'avais 4 élèves, comme à peu près le reste de l'école.
Les autres étaient restés chez eux pour regarder l'éclipse tranquillement...
On a bricolé, on les a regroupés, et on est allé s'amuser dehors sans eux...
Je ne m'en étais pas du tout préoccupé, malgré la rupture de stock (ou à cause de....),
sachant que l'Américain est à la fois débrouillard et généreux,
et que donc il partage...
Les autres étaient restés chez eux pour regarder l'éclipse tranquillement...
On a bricolé, on les a regroupés, et on est allé s'amuser dehors sans eux...
Il y a eu une tournante de lunettes
Je ne m'en étais pas du tout préoccupé, malgré la rupture de stock (ou à cause de....),
sachant que l'Américain est à la fois débrouillard et généreux,
et que donc il partage...
On a aussi admiré les jeux d'ombres et de lumière sous les arbres...
ou entre nos mains croisées...
Finalement une jolie expérience, que j'ai bien appréciée.
Au retour, les élèves m'ont dit avoir été désappointés parce qu'ils ne faisait pas nuit.
C'est que le soleil est puissant, et une couverture à 80% ça laisse encore beaucoup de lumière.
Mais nous, les adultes, on avait bien remarqué la baisse de clarté, de température et l'interruption des sons de bestioles...
mercredi 23 août 2017
La grossitude ça n'existe pas #10 Déjeuner en paix
Avec un emploi du temps plus raisonnable,
j'ai un peu plus le temps de respirer.
Une grande différence avec l'an dernier, où en général, le vendredi soir, je sautais dans ma voiture pour me barrer ailleurs tellement je n'en pouvais plus.
Mais en ayant pris un peu de distance avec lui, et en finissant la semaine moins exténuée, le plus souvent maintenant je "relaxe", seule ou en compagnie....
Je dirais que peu importe en fait...
dès l'instant que je n'ai plus cette sensation d'étouffement.
Un de mes moments favoris est désormais le samedi matin,
qui certes me voit ouvrir les yeux seule en travers de mon lit,
mais sans réveil ....
Si je vais quelque part, c'est à mon rythme, c'est-à-dire lentement.
En revanche, le week-end, je ne modifie pas mon petit déjeuner idéal.
En vrai, mon petit déjeuner idéal, c'est celui que je mange entre 8.00 et 9.00,
comme ce fut le cas presque tout l'été en France.
C'est vraiment ça qui me convient,
mais malheureusement, quand je travaille, c'est plutôt 6.30...
Anyway, depuis quelques mois, c'est un bol de fruits frais mélangés : un peu de pêche, de pastèque, d'ananas, de myrtilles.... ça dépend de la saison, du pays, des promos...
j'ajoute toujours du gras, c'est-à-dire de l'avocat (punaise c'est super bon l'avocat avec les fruits)
et des amandes, des noix de cajou, là aussi ce que j'ai...
Ne me demandez pas pourquoi.
J'en ai aucune idée.
J'étais plutôt salée, pain beurre, oeuf, fromage...
J'ai viré de bord, probablement à cause de la chaleur...
et j'ai découvert que ça tient bien au corps.
J'imagine que ça se modifiera de nouveau quand le froid reviendra et que je recuirai mon pain,
ce qui n'est pas demain la veille...
Avec les températures actuelles, je cuis tout à la poêle de fonte, dehors de préférence,
ça risque pas que j'allume le four...
Par exemple, samedi, j'avais invité des copines et pour le dessert,
j'ai servi de petites crèmes ganache maison.
Il en est resté, je n'ai pas pu les finir.
C'était bon, j'aime toujours ça, mais à un moment je sature.
J'ai aussi beaucoup de mal avec leurs crackers,
consommés en principe avec du fromage.
Ça me paraît toujours un peu trop salé, voire sucré (et en général, bim, il y a du sirop de quelque chose sur l'étiquette que j'avais pas lue...), ou juste ...trop.
Comme si toutes les saveurs étaient exacerbées.
Mes goûts se recentrent spontanément sur des aliments et des cuissons simples :
comme mes deux légumes du moment : les champignons portobello, que j'adore, et les mini choux chinois...
coriandre, citron vert et sel épicé...
Du reste,
je constate que mon poids est stable depuis longtemps maintenant,
à part une petite reprise cet hiver, décompensée cet été,
sans trop y penser.
Ce qui est bizarre,
c'est que je me sens un peu lourde.
Je bouge beaucoup, je nage, je danse, je marche, comme d'habitude.
Mais c'est un peu comme si mon corps stabilisé à un nouvel équilibre,
me faisait savoir que je suis prête à redescendre encore un peu.
C'est très curieux cette sensation du corps qui s'exprime.
mardi 22 août 2017
Contre la montre
Cet été, Franzouski et Maiia m'ont offert ça
Une simple petite montre dorée qui fait son effet sur ma peau de soleil.
Et qui me change la vie.
Fini le téléphone qui me suivait partout pour avoir l'heure
(pas de pendule opérationnelle en extérieur, à cause de l'humidité).
Je réalise maintenant que, chaque fois que je la regardais,
je me prenais un coup de stress s'il y avait un message...
et que j'étais bien tentée d'y répondre,
et je le faisais d'ailleurs, comme a plupart de mes collègues.
Or, c'est interdit.
Interdit et dangereux. Non, on ne surveille pas les élèves correctement dans ces conditions.
Et stressant donc.
Désormais le smartphone a trouvé plus intelligent que lui :
il reste dans mon sac et je ne vérifie qu'une ou deux fois par jour.
Une grande respiration en plus,
de la sérénité en prime.
Ces outils sont puissants et très utiles.
Mais ce sont aussi des chaînes qui nous entravent...
dimanche 20 août 2017
Indoor eclipse
Les standards scientifiques de nouvelle génération viennent d'entrer en application en Louisiane.
Moi (et mes collègues) je croyais que c'était un changement local,
mais en fait quand tu googles les compétences,
tu t'aperçois que c'est en vigueur depuis 3 à 5 ans dans les autres États.
C'est donc juste pour m'emmerder que ce changement survient maintenant,
(je ne te remercie pas Univers...)
car des pans entiers de contenus disparaissent des compétences de 3ème et 4ème grades...
et sont remplacés bien sûr par des concepts nouveaux.
Ça veut dire je m'asseois sur toute l'énergie gaspillée l'an dernier à concevoir des outils en français,
et que je n'utiliserai plus jamais...
Heureusement il reste aussi des choses que je peux utiliser,
et comme c'est de toute façon une année de transition,
et qu'en outre mes collègues ont pas l'air de se mettre la rate au court bouillon,
je vais faire léger.
Du coup je vis bien mieux ce début d'année que l'an dernier.
D'autant plus que le nouveau credo c'est de partir d'un "phénomène ancré", une question liée à l'observation du monde qui nous entoure, et que je faisais déjà ça avant.
Par exemple
photo du mercredi
Photo du jeudi
(oui, il fait près de 40 degrés...)
Où est partie l'eau ?
Pourquoi il pleut beaucoup en Louisiane ?
Et demain lundi,
une occasion en or, sur laquelle on a commencé la rentrée,
Une éclipse de soleil, visible à 80% en Louisiane.
On pouvait avoir des lunettes gratuites, etc...
Et là, pédagogie, logique et cohérence,
on doit rester confiner,
pas de toilettes sans être accompagné par un adulte,
et si on enfreint cette décision du school board,
c'est simple, on est viré...
La plupart des élèves vont manquer l'école,
car leurs parents veulent qu'ils voient ça.
Pour les autres,
easy peasy, on regardera à la télé.
Vis ma vie de prof de sciences aux Amériques...
Moi (et mes collègues) je croyais que c'était un changement local,
mais en fait quand tu googles les compétences,
tu t'aperçois que c'est en vigueur depuis 3 à 5 ans dans les autres États.
C'est donc juste pour m'emmerder que ce changement survient maintenant,
(je ne te remercie pas Univers...)
car des pans entiers de contenus disparaissent des compétences de 3ème et 4ème grades...
et sont remplacés bien sûr par des concepts nouveaux.
Ça veut dire je m'asseois sur toute l'énergie gaspillée l'an dernier à concevoir des outils en français,
et que je n'utiliserai plus jamais...
Heureusement il reste aussi des choses que je peux utiliser,
et comme c'est de toute façon une année de transition,
et qu'en outre mes collègues ont pas l'air de se mettre la rate au court bouillon,
je vais faire léger.
Du coup je vis bien mieux ce début d'année que l'an dernier.
D'autant plus que le nouveau credo c'est de partir d'un "phénomène ancré", une question liée à l'observation du monde qui nous entoure, et que je faisais déjà ça avant.
Par exemple
photo du mercredi
Photo du jeudi
(oui, il fait près de 40 degrés...)
Où est partie l'eau ?
Pourquoi il pleut beaucoup en Louisiane ?
Et demain lundi,
une occasion en or, sur laquelle on a commencé la rentrée,
le soleil a rendez-vous avec la lune
Une éclipse de soleil, visible à 80% en Louisiane.
On pouvait avoir des lunettes gratuites, etc...
Et là, pédagogie, logique et cohérence,
on doit rester confiner,
pas de toilettes sans être accompagné par un adulte,
et si on enfreint cette décision du school board,
c'est simple, on est viré...
La plupart des élèves vont manquer l'école,
car leurs parents veulent qu'ils voient ça.
Pour les autres,
easy peasy, on regardera à la télé.
Vis ma vie de prof de sciences aux Amériques...
lundi 7 août 2017
Au fond du temps
Cet été,
j'aurais beaucoup ri,
beaucoup marché,
beaucoup pleuré,
beaucoup parlé,
beaucoup écouté.
Cet été aussi, j'ai senti et assumé le regard des hommes.
Va savoir si c'est l'âge ou le beurre de karité,
toujours est-il que, si j'ai pas envie d'être seule, je le serais pas.
Easy peasy même.
Par contre, avec mon petit coeur d'artichaut, on est tombé d'accord qu'on n'a pas très envie de rejouer les mêmes scenarii.
Alors on a juste dansé.
Et puis je me suis mise en colère.
Je me sentais tiraillée, comme je le suis entre les deux bords parfois.
J'ai vidé mon sac, ça allait mieux après.
Tout ce temps, toutes ces émotions,
ça m'a détaché de lui.
Et ça c'est une sensation étrange.
D'abord j'ai pensé, je ne l'aime plus, c'était trop de non dits, de dénis et de mal entendus,
tellement d'énergie gaspillée, un luxe que je ne peux pas me permettre.
Et puis il a fait deux choses inattendus,
une visite surprise à la clinique le jour de l'opération.
En anglais on dit "show up" et c'était exactement ça, une apparition soudaine.
Et une journée avec moi, sur mes terres, à Embraud.
Ma musique.
Mes amis.
Mes danses.
Pas de fantôme assis entre nous.
Pas de gamins.
Rien que ça : lui et moi sur un parquet bourbonnais, où il n'était pas trop à l'aise.
À un moment, on a dansé une valse.
Les premières secondes, j'ai été tenté de compter les pas, de contrôler, de diriger pour que ce soit comme moi j'ai l'habitude.
Mais une petite voix m'a intimé de lâcher l'orange, je l'ai laissé guider à sa manière.
Ça tournait drôlement bien dis donc.
Pas comme ça devrait.
À sa manière,
différent, agréable, fluide.
J'ai compris que c'est ça aussi lâcher prise.
Avoir confiance, donner confiance.
Alors on peut vivre quelque chose qui n'appartienne qu'à nous, quand on sort du cadre.
Pis surtout, ces deux fois là,
je me suis sentie détachée, mais touchée quand même.
Alors si ça se trouve, on peut être détachée et aimer quand même ?
Mon petit coeur d'artichaut et moi, on n'en avait aucune idée.
Chacun devra faire une partie du chemin, rendez-vous à la prochaine croisée...
Me v'là asteure sur l'aut'bord.
Seule chez moi, à préparer tranquillement la rentrée.
Busy, busy, mais pas étranglée comme l'an dernier.
Débordée juste ce qu'il faut.
J'ai retrouvé le village, l'école, ma maison et mon vélo avec plaisir.
S'il vient me visiter, j'ouvrirais la porte.
S'il ne vient pas, je fermerais le tiroir des souvenirs.
Non je n'étais finalement pas prête à rentrer cette année.
Une année qui sera différente et intéressante.
Les oranges sont encore vertes dans le jardin.
j'aurais beaucoup ri,
beaucoup marché,
beaucoup pleuré,
beaucoup parlé,
beaucoup écouté.
Cet été aussi, j'ai senti et assumé le regard des hommes.
Va savoir si c'est l'âge ou le beurre de karité,
toujours est-il que, si j'ai pas envie d'être seule, je le serais pas.
Easy peasy même.
Par contre, avec mon petit coeur d'artichaut, on est tombé d'accord qu'on n'a pas très envie de rejouer les mêmes scenarii.
Alors on a juste dansé.
Et puis je me suis mise en colère.
Je me sentais tiraillée, comme je le suis entre les deux bords parfois.
J'ai vidé mon sac, ça allait mieux après.
Tout ce temps, toutes ces émotions,
ça m'a détaché de lui.
Et ça c'est une sensation étrange.
D'abord j'ai pensé, je ne l'aime plus, c'était trop de non dits, de dénis et de mal entendus,
tellement d'énergie gaspillée, un luxe que je ne peux pas me permettre.
Et puis il a fait deux choses inattendus,
une visite surprise à la clinique le jour de l'opération.
En anglais on dit "show up" et c'était exactement ça, une apparition soudaine.
Et une journée avec moi, sur mes terres, à Embraud.
Ma musique.
Mes amis.
Mes danses.
Pas de fantôme assis entre nous.
Pas de gamins.
Rien que ça : lui et moi sur un parquet bourbonnais, où il n'était pas trop à l'aise.
À un moment, on a dansé une valse.
Les premières secondes, j'ai été tenté de compter les pas, de contrôler, de diriger pour que ce soit comme moi j'ai l'habitude.
Mais une petite voix m'a intimé de lâcher l'orange, je l'ai laissé guider à sa manière.
Ça tournait drôlement bien dis donc.
Pas comme ça devrait.
À sa manière,
différent, agréable, fluide.
J'ai compris que c'est ça aussi lâcher prise.
Avoir confiance, donner confiance.
Alors on peut vivre quelque chose qui n'appartienne qu'à nous, quand on sort du cadre.
Pis surtout, ces deux fois là,
je me suis sentie détachée, mais touchée quand même.
Alors si ça se trouve, on peut être détachée et aimer quand même ?
Mon petit coeur d'artichaut et moi, on n'en avait aucune idée.
Chacun devra faire une partie du chemin, rendez-vous à la prochaine croisée...
Me v'là asteure sur l'aut'bord.
Seule chez moi, à préparer tranquillement la rentrée.
Busy, busy, mais pas étranglée comme l'an dernier.
Débordée juste ce qu'il faut.
J'ai retrouvé le village, l'école, ma maison et mon vélo avec plaisir.
S'il vient me visiter, j'ouvrirais la porte.
S'il ne vient pas, je fermerais le tiroir des souvenirs.
Non je n'étais finalement pas prête à rentrer cette année.
Une année qui sera différente et intéressante.
Les oranges sont encore vertes dans le jardin.
vendredi 4 août 2017
Back home
Voilà,
je suis revenue sur l'autre bord, après une nouvelle escale chez DoMi,
laquelle s'est levée à point d'heure
pour m'accompagner au bus dans le le petit matin,
et c'est le principal souvenir que je garderai de cet été : tous ceux qui ont pris soin de moi pour que ce soit une jolie parenthèse.
Ça et aussi que mes enfants ont quand même encore un peu besoin de moi,
que ma mère a beaucoup décliné d'un coup,
que quand la vie nous envoie des coups de semonce,
ça aide à prendre des décisions.
Je suis retournée à l'école ce matin,
demain après midi, les enfants viennent déposer leurs fournitures,
et ils reviendront mardi comme élèves.
Ce week-end je vais rester tranquillement posée chez moi,
et je pourrai écrire un ou deux billets supplémentaires...
je suis revenue sur l'autre bord, après une nouvelle escale chez DoMi,
laquelle s'est levée à point d'heure
pour m'accompagner au bus dans le le petit matin,
et c'est le principal souvenir que je garderai de cet été : tous ceux qui ont pris soin de moi pour que ce soit une jolie parenthèse.
Ça et aussi que mes enfants ont quand même encore un peu besoin de moi,
que ma mère a beaucoup décliné d'un coup,
que quand la vie nous envoie des coups de semonce,
ça aide à prendre des décisions.
Je suis retournée à l'école ce matin,
demain après midi, les enfants viennent déposer leurs fournitures,
et ils reviendront mardi comme élèves.
Ce week-end je vais rester tranquillement posée chez moi,
et je pourrai écrire un ou deux billets supplémentaires...
En attendant
juste ça
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