Hier soir,
bal à Ahun,
sympa.
Aujourd'hui, concert à l'arboretum de la Sédelle et lundi studieux.
Mais non finalement.
Ce sera travail en pointillés pour être prête mardi,
bal ce soir à Neuvy-St-Sépulchre,
et visite à une amie demain.
Pour les vacances,
tout était au point : samedi, train jusqu'à la Réole, camino le dimanche, arrivée à Sauveterre-en-Béarn 10 jours plus tard, et peut-être le temps d'aller au stage de chant des Thiaulins le dernier week-end.
Mais non finalement.
Ce sera Chavannée le samedi, covoiturage le dimanche, camino le lundi, et si je n'arrive qu'à Orthez, tant pis.
Call me girouette...
Depuis quelques mois
je goûte à ce plaisir incroyable de changer mes plans au dernier instant.
Ou de ne pas en faire.
De décider comme ça, dans l'humeur du moment,
sans avoir à anticiper toute une organisation.
Cette liberté délicieuse de n'avoir d'autres contraintes que les miennes,
de traîner au jardin jusqu'à point d'heure,
d'ouvrir un livre au petit matin, et de ne plus le lâcher,
de commencer à écrire sans regarder la pendule,
d'aller à la piscine sans me mettre la pression pour préparer un repas avant,
de déjeuner avec une copine,
de traîner un peu.
J'aime par-dessus tout,
quitter ma maison,
et aller voir là-bas,
comment j'y suis.
Et puis revenir.
Chez moi.
Retrouver mon fils, déjeuner en discutant avec lui,
ou entendre son pas, dans la cuisine,
quand il se coupe une tranche de brioche,
ranger un peu,
sentir le propre.
Et ne pas trop faire attention à ce qui n'est pas (encore) fait.
Les journées sont très différentes.
Elles sont longues,
dans cette succession de petits riens dont j'apprécie chaque instant,
et jamais ennuyeuses.
Cette angoisse,
cette boule étouffante qui m'étreignait la gorge au saut du lit,
a fini par s'évanouir.
Fermer les yeux, le soir,
en cochant mentalement ma to do list de kifs,
en revoyant quelques sourires,
ça fait filer le temps moins vite.
Il y a eu les circonstances,
et il y a eu les choix.
Les tris.
Les priorités.
+ Urgent, important, court, moyen, et long terme.
- Pas réaliste, fantasmatique, inutile, sans intérêt, pur ego
---------------------------------------------------------------------
= quelques heures de lumière en plus
Parfois,
l'idée de la vieillesse et de la mort gagnent du terrain.
J'ai peur, oui.
Il me faut me me concentrer de toutes mes forces sur le présent,
et accepter qu'il n'y aura pas de retour en arrière.
Que cet âge-là,
non, je ne l'aurai plus jamais.
Que les changements de programme,
ça ne peut être que maintenant,
sans retour possible en arrière.
Barbara - Le mal de vivre (Pantin 1981) par hypenothype
Mon camp de base est désormais la Bretagne des bois. Dans le Bourbonnais je m'étais réparée. Ici je veux m'épanouir. Ce n'est pas toujours facile. Allées et venues du quotidien de Madame Nicole en pays Pourlet.
dimanche 31 mars 2013
samedi 30 mars 2013
Ciel mon tumblr #8
Quand j'apprécie vraiment
mais alors vraiment
mon Berlingo
et le garage Citroën (de Guéret)
Quand l'amitié homme/femme
ça va bien cinq minutes...
Quand j'apprends que la mère Michel a perdu sa chatte
et qu'elle promet 600 euros,
à qui la lui rendra
Quand des fois
c'est pas beau
ce qu'on a fait
mais que ça sert à rien d'avoir des regrets.
Quand les inspectrices sont à fond sur les rythmes scolaires
et que pour le reste
ben
ça attendra
Quand quelqu'un utilise mon blog
pour régler ses comptes
que je ne me sens pas concernée
et que j'ai autre chose à penser
quand on insiste
Quand je voudrais bien pécho au bal
le prince charmant si possible
mais que je sens que c'est une session spéciale sept nains
Salade russe #4
sous le post précédent
j'ai envie de vous dire
que
si je parle ici
d'une histoire très personnelle et très intime,
c'est que je me suis rendue compte que c'est d'une banalité effrayante
et très honteuse,
silencieuse.
Et cette honte, elle est injuste.
Alors que ceux, concernés, qui passent ici,
sachent qu'ils ne sont pas seuls.
Pour supporter,
parfois,
je me suis dit : "Et s'il mourrait, tu te sentirais comment ? Libérée ?"
Et ça m'aidait à relativiser, à prendre de la distance, à continuer à lui tendre la main.
Parfois aussi j'explosais,
et je lui disais des choses affreuses,
des choses qu'une mère ne saurait dire à son enfant.
Mais devant cette violence,
je perdais le discernement : ce type là, devant moi, ce n'était plus mon fils, ça ne pouvait pas être lui.
Et pourtant si....
Je me suis sentie mauvaise,
nulle de l'avoir si mal élevé.
Il y a deux expressions que je ne peux plus entendre :
l'oxymore "drogue douce"
et le "tout le monde fume, c'est normal".
D'abord c'est faux : tout le monde ne fume pas.
Un jeune sur deux ne fume pas...
ah ah ah
Et surtout,
banal ne veut pas dire normal.
Oui, ce tellement banal qu'ils finissent par laisser traîner leurs barrettes,
par se rouler un joint n'importe où en public,
et que le médecin de famille te dit "faut pas en faire un drame non plus..."
Non, décidément, ce n'est pas parce que c'est banal que c'est normal.
Faudrait déjà qu'on soit clair avec ça.
Dix ans d'études de droit : la norme pour moi, c'est la loi.
Quand on n'est plus sûr de rien,
de ce qu'il faut faire,
il est bon de se souvenir que ces comportements sont interdits.
Point.
C'est pourquoi, j'ai été à deux doigts de porter plainte contre lui,
de le dénoncer,
et peut-être que j'aurais dû.
Ce qui m'a arrêtée
c'est que je n'avais guère l'envie de le retrouver à la maison d'arrêt :
la prison est très loin d'être un lieu de reconstruction, et bien souvent, les jeunes y apprennent le pire.
Finalement, c'est sa propre imprudence qui l'a conduit devant le délégué du procureur, pour la fameuse "composition pénale" aka tu paies 100 €
pour qu'ils visionnent un film sur les dangers du cannabis.
Qu'ils connaissent très bien.
Nous adultes, qui sommes souvent dans le déni,
pouvons nous attendre d'un gamin pas fini
qu'il soit dans le principe de réalité ?
Alors j'ai dit non,
et tout le monde - son père, l'avocate, le délégué..;- s'est tourné vers moi,
et m'a regardée comme si j'avais dit "à mort la République !".
Mais j'ai tenu bon
et
j'ai employé le mot de maltraitance.
Lui,
il était violet de colère.
Explosion.
" - Je ne t'ai jamais frappée !
- Non, mais tu le feras un jour. Parce que la maltraitance ça commence toujours comme ça : les insultes, les paroles humiliantes, les objets cassés, et pour finir le poing levé. Qui un jour frappe.
Oui, ce que tu fais, c'est de la maltraitance. D'un homme sur une femme, même si je suis ta mère. Et la seule chose qui mette fin à la maltraitance, c'est de la nommer, de dire son nom et de dire non. J'ai peur de toi, est-ce que c'est acceptable ça ? "
Et j'ai tenu bon,
en demandant que ce soit inscrit dans le procès verbal.
Je savais bien que ça se terminerait devant un juge.
Mais je savais aussi,
que le rappel à la loi,
par ce tiers symbolique de l'autorité qu'est le magistrat,
c'est une très bonne chose.
Une fois, il a dit : "Mais elle est qui celle-là, pour me juger ?".
Ben, elle est juge justement.
C'est son boulot.
C'est là qu'on voit que ce sont des gamins bien paumés,
malgré tout ce qu'on a cru leur apprendre.
Indéniablement, ça l'a fait réfléchir,
pendant les quelques semaines d'attente de l'audience.
Mais ça n'a pas suffit.
alors, oui
moi aussi
tu vois
je lui ai demandé de partir de chez moi,
puisqu'il n'en acceptait pas les règles.
Son père,
à qui j'en voulais terriblement pour sa permissivité excessive,
a été obligé de le prendre en charge.
Il a enfin ouvert les yeux.
Revenu à la maison quelques mois plus tard,
un problème de santé.
C'est dans ces moments qu'on sait avec certitude
qu'ils restent nos enfants.
Avec le recul,
je suis heureuse de n'avoir jamais complètement rompu la communication,
gardé la porte entrouverte,
exigé qu'il remette sa chambre en état,
aidé à monter son dossier pour partir.
Un gamin odieux
mais qui trouve la ressource de te dire "Maman, il faut que je partie d'ici, sinon je vais très mal tourner"
t'es obligé de l'entendre.
Du voyage au pays des soviets,
je n'attends rien.
Je veux dire,
je n'attends pas qu'il rentre changé.
J'aurais trop peur d'être déçue.
Mais je suis heureuse qu'il ne soit pas là
et que ce ne soit pas parce qu'il est mort ;
qu'il se soit donné sa propre chance de découvertes, de galères et de bonheurs à vivre sur son chemin à lui.
Peut-être qu'ils enragent de dépendre de nous,
et que c'est pour ça qu'ils mordent la main qui les nourrit ?
C'est ce que j'ai envie de te dire
anonyme,
ils ne nous appartiennent pas,
ils font leur choix de vie,
mais ils restent nos enfants.
Tu ne l'as pas abandonné.
Je crois au contraire
qu'il faut beaucoup d'amour pour laisser partir ses enfants.
Et comme m'a dit ma Cécile un jour,
c'est de l'amour inconditionnel.
Les laisser partir, c'est leur faire confiance.
Pourvu qu'il sorte de cette période de turbulence sans s'être abimé davantage,
moi ça me convient.
jeudi 28 mars 2013
Salade russe #3
"Il doit vachement te manquer ?"
Toute honte bue,
je vous dirais que non.
Car depuis que Franzouski est parti au pays des Soviets, la maison a retrouvé paix et sérénité.
Je m'en suis sentie très coupable
et puis j'ai accepté, cette absence d'absence.
Qu'est-ce que devrait me manquer ?
L'étranger vautré dans un fauteuil devant la télé, son portable sur les genoux,
qui demande quand est-ce qu'on mange,
sur un ton peu amène
après avoir vidé le frigo
et dont je sais
qu'il entrera dans une colère noire
lorsque viendra le moment de vider la poubelle et le lave-vaisselle ?
Le type hurlant,
les yeux exorbités,
qui perfore les murs avec ses poings
quand on lui dit non,
parce que zéro tolérance à la frustration ?
Les urgences de l'hôpital ?
Les repas sans communication, sans chaleur, pris en vitesse
parce qu'on n'a rien à se dire ?
Les agressions sur son frère ?
La manipulation, les mensonges, la perte totale de confiance,
le manque de respect, les insultes et les cris ?
Ma propre colère, et tout ce chagrin ?
La seule chose qui me tenait debout, c'était le souvenir de ce gamin aux grands yeux curieux,
au cœur ouvert sur tout et sur tous, qui posait tant de questions
et qui aimait vraiment les gens.
Mais j'avais si peur que cette petite flamme soit éteinte, partie en fumée dans les volutes d'une soi-disant drogue douce, évaporée dans les relents alcoolisés de leurs fêtes pourries.
Je suis toujours tellement terrorisée d'ailleurs,
à cette idée de schizophrénie latente,
ou de perte de QI,
que je me réveille la nuit,
recroquevillée,
les poings serrés,
glacée,
l'estomac en boule sur un sanglot nauséeux.
Mais moins souvent.
Peut-être à cause de ce grand voyage qu'il a réussi seul.
Ou de son courriel hebdomadaire.
Il ne dit pas beaucoup.
Mais il dit suffisamment :
le job
les rencontres
la vie en colocation
l'apprentissage de la langue
le cumul des jours de vacances
pour explorer le pays cet été...
J'aime lire ses petits mots, l'imaginer en trois heures plus tard que nous,
sous d'autres cieux, ne pas m'inquiéter.
Et j'aime surtout
rentrer le soir
dans une maison propre et calme.
Souffler un peu.
Photo : internet
Toute honte bue,
je vous dirais que non.
Car depuis que Franzouski est parti au pays des Soviets, la maison a retrouvé paix et sérénité.
Je m'en suis sentie très coupable
et puis j'ai accepté, cette absence d'absence.
Qu'est-ce que devrait me manquer ?
L'étranger vautré dans un fauteuil devant la télé, son portable sur les genoux,
qui demande quand est-ce qu'on mange,
sur un ton peu amène
après avoir vidé le frigo
et dont je sais
qu'il entrera dans une colère noire
lorsque viendra le moment de vider la poubelle et le lave-vaisselle ?
Le type hurlant,
les yeux exorbités,
qui perfore les murs avec ses poings
quand on lui dit non,
parce que zéro tolérance à la frustration ?
Les urgences de l'hôpital ?
Les repas sans communication, sans chaleur, pris en vitesse
parce qu'on n'a rien à se dire ?
Les agressions sur son frère ?
La manipulation, les mensonges, la perte totale de confiance,
le manque de respect, les insultes et les cris ?
Ma propre colère, et tout ce chagrin ?
La seule chose qui me tenait debout, c'était le souvenir de ce gamin aux grands yeux curieux,
au cœur ouvert sur tout et sur tous, qui posait tant de questions
et qui aimait vraiment les gens.
Mais j'avais si peur que cette petite flamme soit éteinte, partie en fumée dans les volutes d'une soi-disant drogue douce, évaporée dans les relents alcoolisés de leurs fêtes pourries.
Je suis toujours tellement terrorisée d'ailleurs,
à cette idée de schizophrénie latente,
ou de perte de QI,
que je me réveille la nuit,
recroquevillée,
les poings serrés,
glacée,
l'estomac en boule sur un sanglot nauséeux.
Mais moins souvent.
Peut-être à cause de ce grand voyage qu'il a réussi seul.
Ou de son courriel hebdomadaire.
Il ne dit pas beaucoup.
Mais il dit suffisamment :
le job
les rencontres
la vie en colocation
l'apprentissage de la langue
le cumul des jours de vacances
pour explorer le pays cet été...
J'aime lire ses petits mots, l'imaginer en trois heures plus tard que nous,
sous d'autres cieux, ne pas m'inquiéter.
Et j'aime surtout
rentrer le soir
dans une maison propre et calme.
Souffler un peu.
Photo : internet
mardi 26 mars 2013
Un autre son de cloche
Pour ce week-end de trois jours
Pour les deux, je cherche du covoiturage au départ de Guéret...
Pour les deux, je cherche du covoiturage au départ de Guéret...
Samedi
Dimanche
Article : la Montagne du 26/03/2013
dimanche 24 mars 2013
Nouveau look pour une nouvelle vie
Jean-Michel était Gentil,
voilà qu'il se met à devenir beau.
Un nouveau cas de relooking extrême
à propos duquel
Cristina Cordula aurait déclaré
"Maaaaaaaaaaaaaaaagnifaïque"
Il aurait même reçu un carton pour le rang VIP du défilé Lagerfeld à la prochaine Fashion week.
(je déconne hein, pas de procès s'il vous plaît....)
Crédit : je sais pas, AFP je crois
voilà qu'il se met à devenir beau.
Un nouveau cas de relooking extrême
à propos duquel
Cristina Cordula aurait déclaré
"Maaaaaaaaaaaaaaaagnifaïque"
Il aurait même reçu un carton pour le rang VIP du défilé Lagerfeld à la prochaine Fashion week.
(je déconne hein, pas de procès s'il vous plaît....)
Avant l'affaire Bettencourt
Années 90
Crédit : Sipa
Crédit : France 2
Depuis l'affaire Bettencourt
2011
Ce n'est pas encore l'album de la maturité,
le temps de la chrysalide,
notre homme se cherche encore.
Crédit : AFP.com / Pierre Andrieu
2013
Là, ça y est, les caméras l'ont trouvé...
Call him mariposa..
Crédit : AFP / Patrick Bernard
Cristina,
file-moi l'adresse du dentiste, de l'ophtalmo,
et du prof de maintien...
samedi 23 mars 2013
Ciel, my library #1
En attendant ma réservation d'1Q84
j'ai emprunté un autre Murakami,
puisque maintenant,
j'ai le temps de lire,
des livres qu'on a envie de lire...
Les autres,
ce sont des livres audio.
Je n'en avais jamais eu l'idée avant,
Je n'en avais jamais eu l'idée avant,
mais avec 500 km de déplacement hebdo,
je pense que je vais rapidement épuiser la gondole dédiée de la médiathèque.
Là, je suis sur les nouvelles,
puisque j'en écris beaucoup,
il faut s'en nourrir aussi,
pour éviter de tourner en rond sur les mêmes sujets,
quand même assez noirs
que j'affectionne particulièrement.
Et puis Gogol,
je ne sais pas pourquoi.
J'ai eu envie,
peut-être à cause de Franzouski.
Au vol
J'ai l'impression parfois
d'être en pilotage automatique,
un quotidien répétitif de rituels
qu'on accomplit machinalement
sans qu'il n'en reste rien de notable.
Un peu comme quand on emprunte une route familière
et qu'on se demande
une heure plus tard
comment on est arrivé là.
Et puis, il y a des instants qu'on saisit au vol,
qui s'impriment au creux du cœur,
pourquoi ceux-là plutôt que d'autres ?
Des moments où l'on était vraiment présent,
le temps suspend sa course,
quelques secondes de grâce.
Mon vendredi n'a pas ressemblé à tous les vendredis.
L'élève de la Saunière était absent,
à 11h30, je prends la route pour Sardent, directement depuis Aubusson.
D941
interminable
toute droite sous les arbres
entre deux banquettes d'herbe sur les talus.
Sur le bas-côté,
un type marche, le pouce tendu.
C'est devenu rare les auto-stoppeurs.
Et sur cette route, les voitures sont rares elles aussi, surtout à midi.
Je m'arrête.
"- Je vais à Limoges..
- Désolée, je ne vais qu'à Sardent.
- Vous pouvez m'avancer, parce que là... hein...
- Oui, bien sûr."
Il vient de Lyon, mais aujourd'hui de Clermont.
Objectif pour cette nuit : Angoulême.
Il traverse la France d'est en en ouest,
en stop.
Il est étudiant en anthropologie, c'est le sujet de sa thèse.
Je réalise que des auto-stoppeurs, il y en a de moins en moins.
Avec internet, tout le monde covoiture désormais.
Dans notre département désertique et méfiant en plus...
"- Vous avez quand même de la chance, il fait beau et doux aujourd'hui.
- Oui, c'est vraiment très joli. Il y avait des petits papillons jaunes tout le long du chemin. J'aime beaucoup. Mais ça devenait long là, je n'en voyais pas le bout.
- Et c'est quoi le plan quand on devient anthropologue, après ?
- Soit prof, soit chômeur. Mais moi, je veux devenir documentariste. J'ai un copain étudiant en audio-visuel. On a déjà commencé un documentaire sur des supporters de Saint-Étienne, des ouvriers. On étudie les aller-retours entre leur condition sociale, le foot, la rivalité avec l'O.L ; ça se joue aussi sur ce terrain, Lyon est une ville plus bourgeoise."
J'écoute, j'aime bien.
"- Je crois que je vais vous laisser là, à Pontarion, sinon, Sardent, ça va encore vous décentrer ; devant la station, on vous verra bien, et les voitures peuvent s'arrêter.
Vous trouverez bien quelqu'un pour vous emmener à Bourganeuf déjà. Après, je pense que ça marchera mieux, parce qu'il y aura plus de passage."
Nos routes se séparent ici.
J'ai oublié de lui demander son prénom.
Un peu plus tard, je grimpe sur les hauteurs de Sardent,
je dépasse l'école, j'ai envie de plein-air pour ce premier déjeuner de printemps.
Quelque chose de grand, quelque chose de beau.
Et de marcher aussi.
d'être en pilotage automatique,
un quotidien répétitif de rituels
qu'on accomplit machinalement
sans qu'il n'en reste rien de notable.
Un peu comme quand on emprunte une route familière
et qu'on se demande
une heure plus tard
comment on est arrivé là.
Et puis, il y a des instants qu'on saisit au vol,
qui s'impriment au creux du cœur,
pourquoi ceux-là plutôt que d'autres ?
Des moments où l'on était vraiment présent,
le temps suspend sa course,
quelques secondes de grâce.
Mon vendredi n'a pas ressemblé à tous les vendredis.
L'élève de la Saunière était absent,
à 11h30, je prends la route pour Sardent, directement depuis Aubusson.
D941
interminable
toute droite sous les arbres
entre deux banquettes d'herbe sur les talus.
Sur le bas-côté,
un type marche, le pouce tendu.
C'est devenu rare les auto-stoppeurs.
Et sur cette route, les voitures sont rares elles aussi, surtout à midi.
Je m'arrête.
"- Je vais à Limoges..
- Désolée, je ne vais qu'à Sardent.
- Vous pouvez m'avancer, parce que là... hein...
- Oui, bien sûr."
Il vient de Lyon, mais aujourd'hui de Clermont.
Objectif pour cette nuit : Angoulême.
Il traverse la France d'est en en ouest,
en stop.
Il est étudiant en anthropologie, c'est le sujet de sa thèse.
Je réalise que des auto-stoppeurs, il y en a de moins en moins.
Avec internet, tout le monde covoiture désormais.
Dans notre département désertique et méfiant en plus...
"- Vous avez quand même de la chance, il fait beau et doux aujourd'hui.
- Oui, c'est vraiment très joli. Il y avait des petits papillons jaunes tout le long du chemin. J'aime beaucoup. Mais ça devenait long là, je n'en voyais pas le bout.
- Et c'est quoi le plan quand on devient anthropologue, après ?
- Soit prof, soit chômeur. Mais moi, je veux devenir documentariste. J'ai un copain étudiant en audio-visuel. On a déjà commencé un documentaire sur des supporters de Saint-Étienne, des ouvriers. On étudie les aller-retours entre leur condition sociale, le foot, la rivalité avec l'O.L ; ça se joue aussi sur ce terrain, Lyon est une ville plus bourgeoise."
J'écoute, j'aime bien.
"- Je crois que je vais vous laisser là, à Pontarion, sinon, Sardent, ça va encore vous décentrer ; devant la station, on vous verra bien, et les voitures peuvent s'arrêter.
Vous trouverez bien quelqu'un pour vous emmener à Bourganeuf déjà. Après, je pense que ça marchera mieux, parce qu'il y aura plus de passage."
Nos routes se séparent ici.
J'ai oublié de lui demander son prénom.
Un peu plus tard, je grimpe sur les hauteurs de Sardent,
je dépasse l'école, j'ai envie de plein-air pour ce premier déjeuner de printemps.
Quelque chose de grand, quelque chose de beau.
Et de marcher aussi.
Là
ce sera bien.
Sur le panneau, il est écrit CHAPELLE.
Et en effet,
je l'aperçois, dans le taillis, sur la butte.
Mais il fait si doux, et j'ai encore du temps,
alors à la croisée, je prends à droite,
Au bout du bout,
une fontaine.
Je n'ai pas d'épingle à cheveux.
Dommage.
Si on jette son épingle dans la fontaine,
on se marie dans l'année.
En même temps, ce n'est pas grave,
qui voudrait d'un mari
à mon âge ?
Le chemin dans l'autre sens a une autre couleur.
J'aime changer de point de vue.
Je grimpe sur la butte.
Elle est là, un peu fantomatique.
Je pense à Catherine,
qui aimerait cet endroit.
Quelqu'un est venu pour les rameaux.
La porte est fermée, mais on peut apercevoir l'ermite en collant le nez entre les barreaux.
En contournant la chapelle,
sur le tapis brun et sec de feuilles mortes,
la corolle violette d'un crocus a pris vie.
A peine pointé l'objectif,
un papillon citron apparaît,
clic
flou
mais je sais à ce moment,
que l'auto-stoppeur est dans une voiture pour Limoges.
Ce matin,
il pleut.
Libellés :
Chapelle de Saint-Pardoux,
Sardent,
sur ma route
vendredi 22 mars 2013
La Creuse avec des images qui bougent..
Si toi aussi Jean-Pierre Pernaud te broute
mais que tu le regardes quand même
parce que c'est le seul qui sache
que le Limousin compte trois départements dont le nôtre,
si tu aimes les sujets bien construits
efficaces
poétiques
et intéressants,
avec de la vraie info inside,
si pour toi
chez nous
c'est pas juste le trou du cul du monde,
alors tu aimeras la web tv de Perrine,
dont parlait mon quotidien hier...
La web tv made in Creuse
On ne peut pas laisser de com sur le site, mais sur la page facebook si.
Le site de Perrine
mais que tu le regardes quand même
parce que c'est le seul qui sache
que le Limousin compte trois départements dont le nôtre,
si tu aimes les sujets bien construits
efficaces
poétiques
et intéressants,
avec de la vraie info inside,
si pour toi
chez nous
c'est pas juste le trou du cul du monde,
alors tu aimeras la web tv de Perrine,
dont parlait mon quotidien hier...
La web tv made in Creuse
On ne peut pas laisser de com sur le site, mais sur la page facebook si.
Le site de Perrine
mardi 19 mars 2013
Ciel my playlist #5
Une petite envie de romantisme
Special dédicace to nos amis chypriotes...
Grégoire - Rue des Etoiles par MyMajorCompany
Toujours d'actualité hein,
ça commence par "allo"... (mais je vois pas Nabila)
Special dédicace to nos amis chypriotes...
Grégoire - Rue des Etoiles par MyMajorCompany
Toujours d'actualité hein,
ça commence par "allo"... (mais je vois pas Nabila)
Libellés :
Fly,
Grégoire,
Il mio rifugio,
Nick Drake,
Richard Cocciante,
Roxy Music,
Rue des étoiles,
Song for Europe,
Tandem
dimanche 17 mars 2013
Printemps du cinéma
Puisqu'on peut enchaîner les toiles pour pas cher...
Un très bon moment
j'adore Jean-Pierre Bacri et Agnès Jaoui
c'est assez différent de ce qu'ils écrivent d'habitude.
Amour, de Michael Haneke (bande-annonce) par Telerama_BA
Vu à Amsterdam
en VO (tous les films sont en VO chez eux...)
Très émouvant
beau
la maladie
le dévouement
nos limites
la dignité
l'amour
certaines scènes m'ont particulièrement touchée
je me suis revue
avec mon père
ma mère
mais finalement j'étais prise par l'histoire
et je me suis même laissée surprendre par l'issue
que je connaissais pourtant.
Drôle
Un très bon moment
j'adore Jean-Pierre Bacri et Agnès Jaoui
c'est assez différent de ce qu'ils écrivent d'habitude.
Poignant
Amour, de Michael Haneke (bande-annonce) par Telerama_BA
Vu à Amsterdam
en VO (tous les films sont en VO chez eux...)
Très émouvant
beau
la maladie
le dévouement
nos limites
la dignité
l'amour
certaines scènes m'ont particulièrement touchée
je me suis revue
avec mon père
ma mère
mais finalement j'étais prise par l'histoire
et je me suis même laissée surprendre par l'issue
que je connaissais pourtant.
samedi 16 mars 2013
jeudi 14 mars 2013
Ciel mon tumblr # 7
Quand j'attends d'être rentrée chez moi (1h00 de route)
pour faire pipi
parce que dans cette école les toilettes sont...
hum...
comment dire ?....
typiques ?
Oui, c'est ça, typiques...
Quand je suis finie
décalquée
terminée
rincée,
qu'en sortant, il neige à gros flocons,
des qui tiennent,
que j'arrive à ma voiture déguisée en fantôme
et que je suis obligée d' y rentrer
au chausse-pied, côté passager
parce que quelqu'un s'est garé à 5 cm de ma portière...
Arrivée à la maison, je ressors en me traînant la valise de 50 kg du correspondant allemand
qui l'avait laissée au deuxième étage...
Quand Franzouski
nourri, logé, transporté
au pays des Soviets
n'a toujours pas compris ce que signifie "être autonome financièrement".
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