J'ai commencé un protocole d'hypnose qui m'a bien secoué la pulpe du front...
Heureusement que la thérapeute m'avait prévenue que ça allait me magner !
Après trois jours de nausées et des torrents de larmes, tout s'est calmé.
Mais au moins une fois par jour, je heurte involontairement un objet, qui s'ébrèche.
Je n'ai jamais eu autant de vaisselle ébréchée dans mon placard ...
C'est comme si les vieilles blessures remontaient à la surface,
pour laisser voir les cicatrices.
Je trouve que c'est un bon début ça : de les sentir, de les toucher, sans coupure et sans douleur.
Asteure, je peux m'en débarrasser.
J'ai fait un petit tas de ces assiettes abimées, que je vais jeter.
Je n'ai besoin ni de les garder, ni de les remplacer.
J'attends juste de savoir si le stock s'élargit où si on en reste là.
Edit de l'après-midi
Bon, ben, on n'en est pas resté là...
"lavabo inter innocentes manus meas « je laverai mes mains au milieu des innocents »
Psaume 26, 6
Très autonome, je suis capable de déboucher seule un lavabo au syphon engorgé.
Je me penche, déplace le pied de faïence pour dévisser la bonde.
Le lavabo se décroche gentiment du mur dans lequel il n'est pas correctement fixé,
tandis que la colonne bascule, et casse en explosant... le pèse-personne, qui,
effectivement ne pèsera plus jamais personne !
Remarquable synchronicité d'une page qui se tourne définitivement.
Ah ! l'accident de lavabo,
où l'on lave les souillures de ses mains,
confronté à soi-même devant le miroir.
Plus jamais de réveil,
plus jamais de régime.
Ma vie m'appartient, et mon corps est un allié....
Vous l'aurez compris, la balance non plus ne sera pas remplacée,
même si j'aimais bien qu'elle me donne l'heure dans la salle de bain.
Le pied en revanche, le cantonnier l'a emporté sous le bras.
Bras cassé je dirais, vu que, profitant de mon double chromosome X,
il m'a prise pour une brêle en tentant (vainement) de m'assurer qu'il est parfaitement normal que la vasque ne tienne pas toute seul contre le mur.
Je subodore que c'est lui qui l'y avait fixée.