Titulaire d'un pass à mon nom, valable 180 jours.
Comment ?
Par la grâce de l'univers.
Je vous raconte cette histoire incroyable.
Alors que ma petite voix intérieure me souffle, depuis des mois, de ne surtout pas me faire vacciner, puisque je ne suis pas à risque, j'avais finalement pris rendez-vous le 21 octobre, pour une primo injection.
De guerre lasse, totalement découragée par une ostracisation de plus en plus pesante, excédée par les tests coûteux et inutiles dans la plupart des cas, j'étais prête à lâcher l'affaire.
Mais le matin même, j'ai besoin d'un antigénique pour le week-end.
Je me rends dans une pharmacie où j'ai mes habitudes. J'y vais en priorité pour sa neutralité, sachant qu'on sent un jugement dans les gestes brutaux et exagérément prolongés de certains préleveurs, une sorte de "tiens prends-ça puisque tu ne veux pas te faire vacciner !". Je suis parfois obligée de rappeler que la loi ne criminalise pas l'absence de vaccination, et que je ne suis donc pas une délinquante.
Devant moi, Luc Arbogast, avec un ami, furieux. Le copain est positif au Covid, il va devoir se confiner dix jours, Luc est cas contact. Je glisse :
"- Si vous ne vous sentez pas malade, soyez contents, dans onze jours vous aurez le pass.
- Je suis vacciné...".
Le préleveur me demande de patienter un peu, le temps de tout désinfecter après ce cas positif.
On discute un peu pendant l'opération. J'en profite pour le remercier de sa délicatesse.
"- J'ai pitié à force...".
Trente minutes plus tard, je n'ai toujours pas les résultats. C'est inhabituel.
La pharmacie m'appelle :
"Vous êtes positive, mais le résultat n'est pas très clair, il faudrait valider avec un PCR. Ce sera gratuit, mais il faut aller dans un laboratoire".
Je ne suis pas ravie.
Mais je m'exécute. Certes je ne suis pas vaccinée, néanmoins, contrairement à ce que voudrait faire croire la presse, j'ai une conscience. Or, j'ai participé à un rassemblement le samedi précédent et on ne sait jamais. Je sacrifie donc cette fois mes deux narines...
Je vous passe le harcèlement culpabilisant et menaçant de l'employée de la CPAM qui mène une enquête quasiment policière sur mes fréquentations.
A 22 heures, je reçois une notification : PCR négatif.
Oui, mais...
L'antigénique positif déclenche automatiquement, 11 jours plus tard, la validation du certification de rétablissement du covid. Franzouski insiste : le PCR ne l'invalide pas. Et il a raison.
Alors voilà, ce test m'a empêchée de me faire vacciner au moment où je n'en pouvais plus.
Deux jours avant mon anniversaire.
Il me rouvre les portes de la piscine, des restaurants, des cinémas.
Après une telle synchronicité, il est certain que je n'aurai pas un second moment de faiblesse.
Je suis même désormais convaincue qu'hélas beaucoup pleureront des larmes de sang.
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