Jolie étape, campagne dans la lumière du matin, jardins potagers, forêts d'eucalyptus...
Cueilli un citron sur un arbre, un parfum délicieux.
Reposé mes pieds à un arrêt de bus.
Pleuré en voyant la vierge noire de 1966 dans son alcôve de granit,
qui me renvoie à la petite fille que je fus.
Une chanson commence à s'écrire doucement.
Désolée devant l'avis funéraire d'une jeune fille de 22 ans.
Aujourd'hui, j'ai appris qu'il faut jouer avec les cartes qu'on a.
Pieds endoloris, ampoule ouverte...je suis lente, mais j'avance.
moyennant quoi je viens à bout de cette troisième étape.
Mais à Barcelinhos,
j'ai changé mon idée devant la très moderne albergue "les amis de la montagne".
Passée la porte sécurisée, en entrant, je me suis sentie comme en prison.
J'ai fait demi-tour vers le vieux dortoir (et la douche à peine chaude) du groupe folklorique local.
Le long de la rivière.
Et le dortoir qui me rappelle Embraud.
J'y suis seule jusqu'à la nuit tombée.
Quand arrive un couple d'Allemands avec un grand chien setter irlandais.
Ils se sont fait refouler de la magnifique auberge ...
Je tique un peu, c'est leur choix de voyager avec un chien, pas le mien.
En réalité, très égoïstement, j'ai envie d'être seule demain matin.
Ils devront donc, soit camper dehors dans le froid, soit marcher 5 km de plus vers le prochain hébergement, pas forcément plus accueillant.
Avec les mains essentiellement, l'hospitalero me fait comprendre que si je suis d'accord,
ils peuvent rester.
Il fait nuit, il fait froid, je n'ai pas le cœur de dire non.
En allemand, je leur explique pour demain matin : j'ai besoin de temps, je me lève tôt.
Ils sont très compréhensifs et décident en plus de s'installer à l'étage du haut.
La nuit est très calme, leur présence apaisante.
Parfois le chemin nous renvoie juste à un peu plus d'humanité.
le blason d'une ancienne quinta en ruine
Doux aux pieds, les chemins sablonneux des premières forêts d'eucalyptus
1 commentaire:
merci Coline
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