Rien de rien dans la plupart des auberges de la xunta galicienne, qui pèsent sur les comptes publics : le pèlerin doit manger en ville pour faire tourner le commerce et justifier son entretien.
Mais ce matin, dimanche, le café était fermé, pas de petit déjeuner, avant de trouver, une heure plus loin, un estaminet au sous-sol d'une maison, et un sandwich au jambon cru...
Heureusement, la coquillette organisée a toujours quelques sachets de thé,
un peu d'eau, et des fruits secs.
Le fin du fin : les conserves de poisson (excellentes en Espagne comme au Portugal)
Plaisir d'une bière pression (una caña ...) et d'une sieste à l'arrivée à Redondela (les boissons sont toujours accompagnées d'un truc à grignoter...)
Bien méritées, car après la grimpette de montagne,
un bois de sapins et d'eucalyptus, la descente est vertigineuse.
Pendant une pause, je vois passer une pèlerine chinoise, avec un sac de courses à la main.
Elle vient de Taïwan, et fugacement, je me sens soulagée...
Elle m'explique qu'hier, à l'auberge où je n'avais pas voulu rester, elle s'est retrouvée avec ses œufs et ses nouilles qu'elle n'a pas pu faire cuire... Alors elle les transporte. Elle m'offre une banane, ce qui tombe bien, et repart.
Au dortoir, le soir, je vois arriver deux jeunes Allemandes. L'une d'elles est fiévreuse, tousse...
Et cette fois, c'est net : j'y pense... Et si c'était ce virus ?
Je discute en gardant mes distances, elle dit que c'est venu d'un coup, et que demain elle ira voir le médecin car elle ne peut plus marcher. Son amie ne sait pas trop quoi faire.
J'espère qu'elle a juste pris froid au Portugal, où il n'y avait jamais de chauffage le soir...
Rien non plus dans cette auberge, ne serait-ce que pour faire un thé.
Je sors pour dîner et je lui rapporte une bouteille d'eau bouillante préparée par le serveur.
Les Espagnols sont très gentils, et encore plus serviables quand on peut s'expliquer dans leur langue.
1 commentaire:
merci Coline
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