samedi 12 juillet 2025

Déjà vu

 J'ai quitté Limoges il y a presque deux semaines, pour un mini road trip en direction de Laguépie, dans le Tarn-et-Garonne, où commençait mardi un festival occitan. J'y ai retrouvé Sylvie Berger et Serge Desaunay, pour un double stage de danse, Balkans vs Occitanie, dans ce beau village proche de Cordes-sur Ciel.


J'ai laissé, sur un réseau social, des traces de mes belles étapes. Je suis un peu excédée d'entendre ou de lire les incessantes attaques contre mon beau pays, qui serait devenu si moche et invivable qu'il faudrait le quitter.

Alors qu'on y visite ces petites merveilles.



Rocamadour

Ma première étape fut une visite à Hilly, de la compagnie de qui il ressort toujours du beau et du bon, sa philosophie de vie étant un prolongement grandeur nature de son atelier d'artiste. Comme sur les murs qu'elle fait vivre d'arbres et d'oiseaux, Hilly laisse toujours une trace dans mon cœur, qui m'accompagne quelle que soit la direction du vent.

C'est drôle, parce qu'en abordant le sujet de mon prochain emménagement, il est ressorti des limbes quelques souvenirs du roi des Cajuns. Or, quand j'ai commencé mon périple, par deux fois, je me suis retrouvé dans ses villages où j'étais déjà venue avec lui.

Ségur le Château 

et Saint Robert, en Corrèze.

Par deux fois, je suis arrivée, et je me suis pensé, mince, j'avais totalement oublié.

Pourquoi ? Je ne sais pas trop.

C'était en octobre 2020, l'année du grand confinement. En remontant le fil de ce blog, je n'ai trouvé qu'une vague évocation, une trace qu'on ne remarque même pas. C'était, je ne le savais pas, mon dernier parcours en sa compagnie.

Fallait-il  tourner les talons et passer à l'étape suivante ? Non, car mon exploration personnelle a été bien différente. Mon ressenti aussi. Pourquoi ? C'est simple, on faisait toujours un peu ce que lui décidait. Comme ne pas terminer un tour parce qu'il en avait assez vu. Je me suis donc hissée sur d'inconnus points de vue, en plein soleil, et j'ai aimé cette sensation d'achèvement.

Incroyablement libre, et le Breton des bois, parti faire le tour des Écrins de son côté, puis celui du Mont Blanc avec ses fils, y est pour quelque chose je crois.

Il faut dire qu'en entendant mon agacement sur la charge déportée vers moi, de la résolution de notre situation, il a immédiatement dit : « je vais t'aider ».

Cela ne veut pas dire que financièrement. C'est tout bêtement aussi s'occuper de la location du camion et de trouver des bras.

Deux hommes.

Une situation.

Deux comportements différents.

Deux vécus.

Voilà pourquoi revenir, sans le vouloir, dans deux villages déjà vus a eu son importance.

Enfin j'espère.

Car toujours, en mon esprit, s'insinue un doute. Et si, comme toujours, il me laissait déménager pour garder le beau rôle, sans dire vraiment qu'au fond, ça l'arrange, maintenant que l'essentiel du boulot a été fait ? C'est tellement "déjà vu", que c'est bien compliqué de chasser cette idée. Parfois le cerveau sait, mais notre cœur reste aveugle.

1 commentaire:

Barbara a dit…

j'espère que non
Bisous