mercredi 10 décembre 2014

Demain est un autre jour


Je me couche à bout de patience,
agacée par mon boulot
agacée par mes collègues
agacée par mes enfants
agacée par moi-même.
Rien ne va assez vite,
rien ne fonctionne comme je voudrais.
La communication à sens unique m'épuise.
J'ai envie de tout balancer.

Avant, j'ai jeté toute mes forces,
toute mon énergie dans une piscine, une salle de gym, un sous-bois.
Je lis un peu,
au premier battement de paupières
j'abaisse ma garde
je dépose les armes
et je m'endors.

Mes rêves sont terribles.
Un torrent de violence,
d'incendies dévastateurs, 
d'hommes hurlants,
une rage immense qui fait rougeoyer le ciel de mes nuits
l'un d'eux se penche parfois et m'embrasse
à m'étouffer.
Asphyxiée, 
je suffoque,
et j'ouvre les yeux sur les ténèbres de ma chambre.
4h00...
Je respire goulûment d'abord,
puis plus calmement.
Je sais que c'est mon cerveau qui bouillonne
depuis les réminiscences de l'enfance.
Les phrases se bousculent, les répliques de télescopent.
Allongée dans le noir, 
je pose ma joue dans la fraîcheur du deuxième oreiller.
Je me concentre sur mes pieds, mes jambes, mes hanches,..
Lentement.
Me revient cette sensation merveilleuse du mouvement de la marche, 
des pieds qui dévalent les pentes
du compas de mes pas qui arpente les sentes,
le chuintement de l'eau sur mes flancs
quand mes bras la fendent en cadence,
Avant d'être remontée jusqu'au cou,
mes paupières sont de nouveau closes.
Au matin je m'éveille,
et je sais exactement ce qu'il faut faire.
Pas d'amertume, pas de rancœur,
ni de propos vengeurs.
Du désespoir de la veille
ne me reste qu'une liste d'actions mesurées
à faire dans l'ordre et sans attendre.
Une heure plus tard,
je quitte la maison, 
apaisée.
Jusqu'au soir.


3 commentaires:

Barbara a dit…

;o(

je pense à toi
vraiment
bises

Geneviève a dit…

Le "salut" pour moi passe par le corps, vraiment (marcher, nager, marcher encore...)

Madame Nicole a dit…

tu as raison, le corps, c'est l'antidote de l'esprit et la marche est imprimée dans notre cerveau archaïque je crois